Cours de solfège ... [libre !]

Ludwig se tourna vers Tohru et dit avec un grand sourire:

- Un petit livre de jardinage, j'ai plein de jolies roses dans ma résidence^^, mais pas aussi jolies que vous mademoiselle.

Il fit une petite révérence sur sa chaise et ajouta:

-Je m'apelle Ludwig Dauvergne et vous charmante demoiselle?

Lea autre filles de la classe se tournèrent vers Ludwig et Tohru et échangèrent des murmures:

-Ouaaaah, qu'il est beau!
-Qu'est ce qu'il lui trouve de si spécial?
-Vous avez vu comme il est galant? La classe!!!

Le professeur failli péter un câble et hurla:

-SILEEEEENCE!!!!! CONTINUEZ DE RÉPÉTER!!! MONSIEUR DAUVERGNE, VOUS ËTES À L'ORIGINE DE TOUT CELA? VOUS AVEZ BEAU ËTRE UN ANCIEN NOBLE, JE VOUS PRIERAIS DE SUIVRE LE COURS!!!

Il y eut des ''Oooooohhh'' puis le cours recommenca de nouveau. Ludwig se tourna vers Tohru et ajouta d'un ton rieur:

-Non mais quel grincheux celui-la, vous ne trouvez pas? Déja que son cours est ennuyant à mort...

(Do ré mi la perdrix XDXDXDXD)

Ludwig sourit et dit:

- Je ne l'ai malheureusement pas avec moi mademoiselle, par contre, il est à ma résidence. Je vous y invite pour un thé aussi si vous voulez^^. Vous verrez, elle est bien remplie de belles fleurs au doux parfum. J'adore les cadeaux de la nature...

Il se ravisa et sourit de nouveau:

-Je divague, pardonnez-moi mademoiselle, je suis un grand adorateur de la beauté^^'.

-MONSIEUR DAUVERGNE!!! CA SUFFIT!!! JE VOUS...VOUS...

Ludwig faillit faire une crise cardiaque. Le professeur n'eut pas le temps de terminer sa phrase qu'il tomba par terre. Ludwig parut découragé au grand contentement de la classe. Tous se mirent à huer de joie et à sortir de la classe. Un peu mal à l'aise, Ludwig se retourna vers Tohru et dit:

-Eh bien...considérons que le cours est...terminé...Acceptez-vous mon invitation, charmante demoiselle^^?

Un ennui mortel, les cours de solfège. À se demander pourquoi avoir choisi un tel cours dans mes choix d'activités scolaires. Heureusement, j'avais le don de ne pas me faire remarquer, contrairement à Ludwig Dauvergne, assis un peu en avant de moi. Pour ma part, j'écoutais le professeur et répétait sans trop faire de discussion, mais il était loin de se douter que j'avais les deux pieds sur le pupitre, jambes croisées et que je regardais le plafond tandis que je répétais les supposées pratiques de voix. Et dire que je n'étais même pas chanteur. Par contre, à regarder Ludwig aller, lui, on pouvait le dire comédien! Quoique toutes ces filles qui y allaient de commentaires genre "qu'il est beau, galant, bla bla bla". Voyons donc, un peu de retenue mesdemoiselles. Et puis, il n'est pas le seul mâle de cette salle! Puis soudainement, le professeur s'en prit à lui, comme à l'habitude, en y allant de ses grands mots et ses grandes menaces. Mais il parut mal à l'aise tout à coup et sembla avoir une attaque cardiaque. La plupart des gens quittèrent la classes sans se soucier du professeur, à part Ludwig et Tohru... et moi bien entendu. Théâtral pour le plaisir, je m'avançai tranquillement sans stress, une main sur le front, en adoptant l'attitude d'un grand tragédien.

-Ô tragédie, ô désespoir, ce cours qui tombe à point mort et sombre dans le néant! Comment diable telle chose est-elle possible!? Surtout que ce n'est point mort et que le professeur semble fou de rage à votre égard, monsieur Dauvergne. Mais ne vous inquiétez point, je m'occupe du professeur. Mademoiselle, fis-je en lui adressant un bref coup de tête vers le bas. Vous devriez filer, vous deux.

Je me dirigeai vers le prof qui semblait avoir prit une couleur de pivoine, ou peut-être bien de coquelicot, dur à dire.

-Hem hem. Ummm, monsieur Latrive? J'aurais une question à vous poser. Pourquoi se fait-il que l'octave du haut se doit d'être aussi prononcé alors que les octaves inférieurs que vous nous faites pratiquer sont beaucoup moins élevés dans le son? Ne serait-il pas convenu de chanter fort même lorsqu'on chante des octaves graves?

-Pedersen, c'est ça? Une telle question m'étonne de votre part, puisque vous suivez toujours bien à la lettre mes cours.

-Bien sûr, monsieur. Comme toujours monsieur. J'espère que vous allez bien. Je peux vous emmener à l'infirmerie si vous désirez.

-Ce ne sera pas nécessaire. Donc, pour répondre à votre question, eh bien, je vous dirai simplement que si l'on chante les octaves graves d'un ton plus bas, c'est tout simplement que notre gorge ne peut produire un son aussi fort que lorsque nous chantons des octaves plus aigus. Vous comprenez?

-Affirmatif, monsieur. Merci bien.

-Pourquoi une telle question, Pedersen?

-Simple curiosité, monsieur. Ce sont toujours des choses qui m'intriguent. D'ailleurs, je crois que certains de vos élèves manquent passablement à l'appel. Vous devriez aller les chercher dans le couloir. Ils sont partis vers la gauche.

-Bien entendu que je vais aller les chercher. Ils ne s'en tireront pas ainsi!

Et il sortit de la salle en criant et en courant pour faire revenir les autres. Pendant ce temps, Ludwig et Tohru continuaient de parler. Je fis mine de ne rien écouter, mais quand je passai près d'eux, je glissai lentement, toujours sans me presser, quelques mots.

-Je ne sais pas pour l'offre, mais si vous voulez quitter, c'est le bon moment, pendant qu'il ne vous a plus à l'esprit. Par contre, Dauvergne, tâchez de ne pas provoquer des évanouissements de jeunes étudiantes en traversant le couloir avec votre petite amie, elle risquerait d'être jalouse. Et à ce moment, nul ne sait qui peut vous la ravir, surtout qu'elle est, ma foi, très belle, dis-je avec un clin d'oeil malicieux. Rien de bien méchant, tout juste bon à lui mettre dans l'idée de ne pas rater la chance qui lui était offerte. À vrai dire, je jouais un peu un Cyrano de moi-même, car il faut bien se l'avouer, ayant remarqué la demoiselle aussi, elle était fort attrayante. Je suis donc retourné m'assoir exactement dans la même position qu'au départ et regardai par la fenêtre les grands champs gazonnés du pensionnat.