Le taxi s'arrêtait aux portes du pensionnat. Les vitres opaques laissaient à peine apparaître la silhouette du conducteur et celle d'un passager.
Le conducteur balbutia quelques mots de japonais indiquant que la passagère était arrivé à destination, puis il annonça le prix. Après plusieurs secondes d'hésitation, la jeune fille sortie l'argent de son porte monnaie et remercia le chauffeur avec un accent étranger.
Une longue inspiration suivie avant que la jeune fille ne se décida à ouvrir la porte... Jusqu'alors préservée du bruit extérieur, la jeune fille fut perturbée l'espace de quelques secondes qu'elle mit à contribution pour rapprocher d'elle la valise posée sur le siège droit. Comme elle l'avait demandé sur la route, le chauffeur ne bougea pas pour l'aider, mais il restait attentif aux gestes de la jeune fille en regardant dans son rétrovieur...
Une fois dehors, elle posa sa valise sur le trottoir et claqua la porte du taxi après un dernier merci discret. La jeune fille se tourna alors vers le pensionnat semblant le fixer, elle restait immobile, laissant le taxi repartir. Après une bonne dizaine de secondes d'immobilité, la jeune fille plongea sa main dans la poche gauche de son manteau et en dégagea plusieurs tiges blanches visiblement liées entres elles. D'un geste sec, elle relacha toutes les tiges sauf une extrémité. L'ensemble s'emboita alors formant une longue canne blanche. Après un soupir, la jeune fille avança lentement vers les marches du pensionnat, tatant le sol à l'aide de sa canne.
*aller, en route...*
(La suite demain...)