Légère baignade (Libre)

Calcite marchait doucement sur la plage... Elle ne voulait pas rentrer tout de suite au pensionnat (même pas du tout de la nuit), et avait décidé d'aller admirer la mer. Elle sentait sous ses chaussures le sable qui s'enfonçait légèrement. Elle s'assit et enleva ses chaussures, histoire d'apprécier la douceur du sable. Elle continua son chemin, lorsqu'elle vit des vêtements très près du rivage. Elle s'avança et distingua une tête émergeant des flots. Un jeune homme se baignait. Ce n'était pas une si mauvaise idée, elle-même avait eu chaud dans la journée.

- Hohé !!

Elle fit un signe au jeune home, mais regretta son geste, car elle avait peur de l'avoir dérangé.

Ishimoto se retourna en sursaut et dérapa dans le sable trempé. Il avait entendu un appel qui l'avait non pas dérangé mais réveillé un peu plus. L'eau fit un bruit de plongeon quand le jeune homme tomba dedans. Celui-ci se releva, frigorifié de la tête aux pieds d'un seul coup. Il reagarda vers l'endroit d'où venait le cri et vit une jeune femme, fille?... Il ne savait pa: il faisait trop noir. Il rendit son salut à la jeune fille:

"Bonj...soir!"

Oups, pensa-t-elle quand elle vit le jeune homme tomber.

- Ca va aller ?

Elle mit un pied dans l'eau. L'eau était très froide. Qu'est-ce qu'il lui avait pris de plonger dedans ?

- Dis moi... L'eau ne serait pas un peu... trop fraiche ?

"Non, non, ça ... Brrr... va!"

Il sourit de sa propre phrase: en réalité, il était mort de froid et il ne pût le cacher très,longtemps. Il courut jusqu'à sa serviette tellement vite qu'il se demanda lui-même comment il avait fait. Une fois enroulé dedans, il revint vers la jeune fille. Enfin, à ce qu'il pensait. Il lui dit en souriant:

"J'avoue, elle est fraîche."

Calcite sourit, et toucha sa main. Effectivement, l'eau était trop fraiche.

- Excuse oi, mais... ça te prend souvent ?

Elle espérait qu'il allait bien.
Elle pensait cependant à l'idée de faire du feu... Elle avaitdes alumettes, il ne manquait plus que du petit bois. Elle regarda autour d'elle et vit des branchages à quelques mètres d'eux.

- Ca te dirai du feu pour te réchauffer ?

"De temps en temps, j'aime bien me rafraîchir ici. Dauf que d'habitude, je suis un peu plus loin de l'hiver quand je plonge. Seulement, j'aime aussi repousser mes limites. Mais au fait, je vous raconte (il ne savait pas s'il devait la tutoyer ou la vouvoyer) cela alors qu'on ne se connait pas.Brrrr. Moi, c'est Ishimoto."

Il tendit la main en avant pour serrer celle de la fille en face. Bien sur, cela était personnel mais il ne savait pas quoi faire d'autre dans cette situation. Il entendit la proposition de la personne et il accepta:

"Pourquoi pas?"

Alors comme ça il venait se rafraichir souvent ici... et il s'appelait Ishimoto. Calcite serra sa main.

- Enchantée, moi c'est Calcite.

Elle alla immédiatement prendre les quelques branchages qui trainaient et alluma son briquet. Le feu ne prit pas instantanemment, et elle dut souffler dessus pour obtenir de quoi se réchauffer.

- Je sais, j'ai un prénom bizarre... et au fait, tutoye moi s'il-te-plait.

Elle lui décrocha le plus beau sourire qu'elle put.

Et il le lui rendit. Lui aussi lui sourit avec sympathie. Cette fille, bien qu'au nom étrange, luiattirait de la sympathie: on n'offre pas du feu à un inconnu sans générosité. Aussi, Ishimoto refusait souvent de se faire tutoyer mais ici, il n'avait rien à redire contrairement à son habitude.

"Très bien. Mais au fait, pour quoi es-tu là toi, sans vouloir ête indiscret, bien sûr? Je vois arement des filles sortir de chez elle la nuit. Enfin, j'ai rien à dire, je suis aussi dehors mais moi ça m'arrive souvent. Pas toi?"

Calcite l'écouta tout en réchauffant ses mains près du feu.

- Moi ? Eh bien, je me promenais. J'avais l'intention de faire du feu et d'admirer les étoiles sur la plage. Et ça m'arrive très souvent de sortir la nuit. Je n'aime pas rester enfermée quand il fait nuit, et c'est comme ça depuis que je suis toute petite.

Elle ferma les yeux, respira et sourit.

- Avoue qu'il y a tout pour que je fasse peur aux gens les moins... cencés. Je porte un nom étrange, je sors la nuit, et en prime j'ai un chat noir, qui me quitte seulement pour aller chasser... Mais bon que tu as accepté ma proposition, je suppose que je ne t'inspire nulle peur... Ca fait plaisir.[/b]

Il sourit. Pourquoi devrait t-on s'inquiéter d'une jeune femme aussi séduisante. Il pensait cela et ça le rendait mal à l'aise, bien qu'il n'en fasse surgir aucun signe éxtèrieur. Il ne la connaissait que depuis quelques minutes mais il aimait déjà la forme de son visage: un visage chaleureux sous un nom peu glorifieux (ce mot existe?).

"Je te rassure. Je ne ressens aucune peur en te voyant. Je suis habitué: d'habitude, je fais peur avec mes cheveux violets. Mon père me les a fait teindre pour "l'esprit de la famille" quand j'avais 5 ans. Le pire, c'est qu'il a demandé à en mettre dans mes racines. Donc, mes cheveux poussent comme ça. Ah non, le pire, c'est... au fait, je t'ennuie pas un peu à te raconter ça?"

Calcite sourit encore. Elle était rassurée de ne pas lui faire peur. Elle regarda ses cheveux. Jusqu'alors, elle n'avait pas fait attention à leur couleur. En fait, elle aimait bien cette couleur, et trouvait que ça allait drolement bien avec Ishimoto. Pas comme ce satané prénom dont elle avait hérité (oui ce mot existe), en réalité son père était le grand patron d'une chaîne de bijouteries, et était passionné par les pierres précieuses, ou semi-précieuses. Malheureusement pour elle, lorsqu'elle avait vu le jour, il venait de faire l'acquisition d'une de ses plus grosses pierres ramenée de France, et il se trouve justement que cette pierre était connue sous le nom de Calcite, là-bas. Son père la trouvait très jolie (elle était bleue pâle), et avait donné le même nom à sa fille, ne pensant pas aux conséquences que cela porterait sur sa vie future...

- Mais non, pas du tout, tu ne m'ennuies pas. Ca me change d'avoir de la compagnie la nuit. Vas-y raconte moi...

"Trés bien, si ça ne t'ennuie pas... Donc, je te parlais du pire de l'histoire. Ce pire se trouve être le fait que mon père se foutait totalement de l'esprit de famille: il me les a fait teindre juste parce qu'il avait parié une canette de bière avec ss amis au bar. Il faut dire qu'il etait très alcoolique, c'était une vraie mladie. Tout le monde a dit que mes parents étaient morts d'un fuite de gaz qui aurait fait flamber notre maison. Mais j'ai bien vu mon père jeter sa clope dans le poele allumé. C'est pour ça que j'ai couru... et survécu par la même occasion. Tu veux entendre la suite de ma vie ou t'es déjà déprimée?"

Calcite encaissa. Ishimoto avait perdu ses parents.

- Continue si tu veux, il en faut plus pour me démoraliser, crois-moi...

Déprimée ? Elle ? Elle avait décidé une bonne fois pour toute que ça ne lui arriverait plus jamais, qu'elle ferait tout pour ne pas sombrer, dans n'importe quoi. Sa solitude lui avait forgé une volonté de fer, et elle pourrait supporter encore plus de choses horribles... Enfin c'est ce qu'elle espérait.

- Si vraiment tu as envie d'en parler, s'il-te-plaît, ne te gênes pas et tu ne ma gêneras pas.

"Je crois que je vais m'arrêter là. Je me déprime moi-même. Tiens, je me demande un truc... Où est passée Ambre?"

Ambre, c'e'était sa boule de poils affectueuse, son peleton de laine à lui. Sa chatte quoi! Il fit un tour d'horizon avec les yeux puis sauta dans un buisson. Il en ressortit avec un animal éxtrèmement mignon (à voir sur ma signature).

"Ambre->Calcite. Calcite-> Ambre" dit-il comme quelqu'un qui présente deux amis.

Calcite ouvrit des yeux ronds à la vue du chat... Elle était trop mignone et étrangement cela lui fit penser à Lune (son chat moir), qui était parti chasser pour la nuit.

- Enchantée Ambre, tu es magnifique.

Pour toute réponse la petite chatte miaula. Calcite avança sa main pour la caresser mais elle la retira légèrement.

- Je peux ?

Elle n'était pas du genre à faire quelque chose sans avis, et Ishimoto pourrait lui dire si Ambre était d'accord. Lune n'aimait pas être caliné s'il n'avait pas au préalable observé celui qui se trouvait en face de lui...

Il regarda Ambre avec des yeux charmeurs et lui demanda:

"Est-ce qu'elle a le droit de te caresser?"

Pour toute réponse, la chatte s'étira de tout son long et sauta dans les bras de Calcite qui la rattrapa au vol. Ambre se roula ensuite en boule dans les bras de la jeune fille. Ishimto ne pût s'empécher de dire:

"Je crois que ça veut dire oui. Elle t'aime bien. Faut dire que moi aussi."

Soudain, il se rendit compte de sa gourde et se rattrapa:

"Enfin, voilà quoi je te trouve sympa quoi. Je disais ça sans sous-ententendu."Dit-il, rouge comme une pivoine.

Calcite attrapa Ambre qui se roula dans ses bras. Elle commença à la caresser.

- Elle a le poiil très soyeux tu t'occupes très bien d'elle...

Puis elle sourit en entendant ce qu'avait dit Ishimoto.

- Ce n'est rien. Et moi aussi je te trouve sympa.

Elle regarda le ciel, laissa son regard se perdre dans les étoiles, que l'on voyait très bien ce soir, et se laissa bercer par le crépitement du feu et le bruit des vagues. Elle ne regrattait jamais ses sorties nocturnes...
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Calcite rit de bon coeur quand Ishimoto tomba à la renverse. Elle passa une main dans ses cheveux, pour enlever les quelques grains de sable qui y étaient resté.

- Quelle idée tu as eu...

Ambre sur ses genoux, heureusement avait juste sursauté, mais elle s'était calmée très vite et recommença à ronronner.
Calcite perçut les sentiments du garçon à son égard, et regarda les flammes. Elle était désolée mais son coeur appartenait déjà à quelqu'un d'autre... Donc il n'y aurait rien entre eux ce soir, si ce n'est que de l'amitié....

Le garçon se rendit vite compte que ses sentiments avaient été dévoilés mais que la personne qui l'attirait était déjà prise. Cela lui inspira un désespoir qui ne dura pas.C'était la vie. Mais cela ne s'éffacerait jamais de sa mémoire. Il ne voulût pas tendre l'atmosphère plus qu'eele ne l'était féjà et dit:

"Oublions ça, tu veux faire du badminton?"

Il se dirigea tout de même prendre des raquuettes au cas où la réponse serait positive. Quand il revint, il avait les raquettes, les balles et le filet. Il attendit la réponse, sans pour autant être débarassé du sentiment qui l'encombrait d'une certaine façon..

La proposition d'Ishimoto l'étonna. Cela faisait très longtemps qu'elle n'avait pas touché une raquette de badminton, cela remontait au temps où elle était encore scolarisée dans cette école privée pour filles. Mais lorsqu'il revint avec des raquettes, elle déposa Ambre tout doucement, et se leva.

- Avec plaisir. Mais je ne sais pas si j'arrive encore à jouer...

Calcite sentit quand même une déception en lui. Etait-ce le fait qu'elle n'avait pas dee sentiments amoureux envers lui ? Elle ne voulait pas le faire souffrir en lui posant la question. Elle se dépêcha donc de l'aider à monter le filet, sans pointe de nostalgie : elle aimait bien le badminton, mais elle ne voulait pas se souvenir de l'école privée d'où elle avait été renvoyée...

"Bon, je tire la première balle. D'accord?"

Sur ces mots, il tira, sans attendre. La balle atterit aux pieds de Calcite qui semblait moins douée qu'Ishimoto. Visiblement, comme elle l'avait dit, elle ne savait plus très bien jouer mais ça reviendrait vite. Le garçon tira une deuxième balle qui fusa àtravers les airs. Celle-ci arriva du côté de Calcite et... Calcite... Ce nom résonnait aux oreilles de Ishimoto chaque fois qu'il y pensait ou qu'il la voyait... Soudain, la balle revint à vive allure près d'Ishimoto qui la rattrapa de justesse pour qu'elle retourne de l'autre côté.

Calcite avait réussi tant bien que mal à renvoyer le volant de l'autre côté qu'il revenait aussi vite vers elle, et en plus derrière elle ! Elle fit quelques pas chassés vers l'arrière et frappa le volant. Elle regarda sa trajectoire fière d'elle, jusqu'à ce qu'il tombe à ras du filet, mais de son côté...

- Zut ! Ca aurait été joli si c'était passé... Bon tant pis, qui ne tente rien n'a rien...

Cette partie allait se promettre superbe, si Calcite arrivait à reprendre tous ses moyens. Ishimoto avait l'air de bien s'y connaitre, même si elle trouvait étrange le petit temps de réaction qu'il avait mis avant de renvoyer le volant. Elle se mit en position pour faire le service, et cette fois, elle sourit, car elle avait réussi un magnifique service, qui, si Ishimoto ne réagissait pas, allait tomber deux mètres derrière lui...

Ishimoto fit trois pas en arrière et ... reçut le volant dans la tête. Bien sûr, il l'avait fait exprès et, pour rire, il se mit par terre à gémir et à mimer la pire des tortures. Ce genre de blagues l'amusait bien qu'elles soient puériles et sans intéret. Il continuait sa farendole et dit:

"Ah lala! C'est le diable qui tente de me prendre. Ah! Je défaille! Je meurs! Je me pame (je m'évanouis en language soutenu). Je souffre le martyre! Je..."

Et il continuait à faire le fou en criant par-ci, par-là. Il éspèrait juste que la jeune fille se prendrait à son jeu.