Pablo fit quelques pas in da street et regarda autour de lui, visiblement personne, tant mieux, il pouvait se confier à l'inexistance incertaine du silence, hormis le vent qui de temps en temps soufflait...
"J'ai pas honte de dire que dans la vie j'me suis marbré...j'aime vider mes tripes, j'écoute pas leurs simagrés...j'ai 18 ans, la vie devant moi et toutes mes dents, j'reste dans ma chambre car la routine me coupe les jambes....le doute m'étrangle et j'tire la gueule quand j'avale, "ça va ?" ouais, mais c'est pas la grande java..parait que t'as réussi et que t'as une belle voiture, j'ai raté le code et le CAP, j'ai la haine vois-tu...dès l'départ j'ai condamné mes chances, j'me suis pris pour Superman qui combat les méchants, j'ai ravalé mes gencives, quitté les champs d'tir, les gens diront de moi que j'étais un gosse violent mais gentil...ma profession c'est de rien foutre et c'est un dur métier...tout est ma faute si j'en suis là et j'ai la foi, j'veux pas rester à poil et j'le dis jusqu'à me baiser la voix...j'suis défaitiste mais dans le fond j'crois en mon étoile et les gens me disent "il y a un creux entre le monde et toi...""