Devant l'Hotel...attend [Asaji]

Tremblant sur ses deux longues jambes blanches seulement recouvertes du voile transparent de ses colants fins et brillants, Morgane attandait. Elle se tennait devant l'entrée de l'Hôtel, duquel sortaient et entraient de nombreuses personnes. Toutes regardaient d'un oeil étonné et parfois outré la tennue de la belle blonde. Il est vrai qu'elle était plutot séduisante : ses pieds chaussés dans des escarpin brun recouverts de velour, soutennaient ses jambes presque nues qui mettaient en valeur une robe chocolat qui descendait jusqu'aux genoux. Enfin, elle portait une veste noire, et sa gorge nue et blanche regrettait sa belle écharpe en laine. Mais l'écharpe en question étant orange, elle n'allait pas du tout avec la tennue de Morgane.

La jeune demoiselle avait fui le pensionnat à toutes vitesses après avoir reçu un message d'un ancien amis à elle, qu'elle n'avait pas revu depuis deux ans. Tout deux étaient proches, bien que la garçon ait déjà une petite amie. Quand Morgane était partie en pension, elle avait juré de ne plus penser à ce garçon qui pensait pouvoir combler deux filles en même temps.
Mais voilà qu'un message de lui remettait tout en question, et c'est pour celà qu'elle atendait sur le trottoir, en pleine nuit, dans le froid, et avec un simple petit espoir de revoir son ami. Deux ans qu'elle ne 'lavait pas vu, et une heure qu'elle attandait ainsi...
Morgane sorti son portable, et vérifia qu'il n'y avait aucun message recu depuis une heure et demi. Mais non, rien. Et les gens la regardaient de plus en plus de travers. Même un vieil homme s'aprocha d'elle et lui adressa un sourire plein de sous entendus. Et elle, soumise à la volonté de son amis, attendait...

Deux pieds trainaient inlassablement dans une ruelle non éclairée, quelques passants le dévisageant : Un jeune homme -pas du coin avec évidence- habillé classe mais un point rebel -un haut de costard noir, une chemise blanche et impeccable, accompagné d'un jean délavé- devait leur semblait rare... Ah bon ? Ah que faire des regards surpris ? Les ignorer et continuer d'avancer... Mais où ? La chercher... Trouver une occupation, un ami, un bar ? Rahlala tout cela était bien pour les grandes personnes ! A vrai dire Asaji se sentait encore enfant... Il n'osait se montrer fort, confiant et "mature" puisqu'il n'avait jamais grandi, enfin.. c'est ce qu'il s'est mit à croire.
Mais à cette heure si tardive qu'avait-il à érrer en pleine ville ? Impossibilité de dormir ? Surement ce nouveau domaine qui l'agitait.. Espérant ne recevoir aucune nouvelle de sa famille, son père au moins... Au téléphone ou sur une lettre, que lui dirait-il ? Pas plus qu'à ses côtés, encerclé de bouteilles et de mégots... Il n'avait plus à penser à ce passé-là, ce qui l'importait était de revoir une fée, rien de plus à souhaiter pour vivre.
S'avancant dans une rue plus lumineuse, plus vivante il décela quelques établissements de nuit ouverts... Trucs de grands encore. Mais... Une créature plus jeune et intérressante que ces choses de grands ? Que fichait-elle là ainsi habillée ? Le brun détailla avec tendresse l'allure affriolante de l'adolescente, mais refusa de trop se faire remarquer. Il approcha alors, les yeux ailleurs dans le paysage ou sur le béton et ne tarda pas à s'assoire sur le morceau de trottoire, aux pieds de la belle solitaire. Il ferma les yeux et plia ses bras soutenus par ses genoux, penchant doucement la tête sur le côté et d'une petite voix innocente il lui adressa enfin la parole :

"Vous n'avez pas peur ?"

En effet, avec de pareils gens autour comment rester serein ? Lui-même, s'il n'était pas si inconscient il serait térrifié c'est certain !

Deux grands yeux d'une innoncence presque exagérée se posèrent sur la fine silhouette du jeune homme assis aux pieds de Morgane. Battant des cils et affichant une certaine incompréhension, l'étudiante dévisagea son interlocuteur soigneusement. Un instant, un seul, elle avait espéré qu'il s'agisse de son ami. Peine perdue. A la curiosité et à la surprise, succédèrent la peine, ephémère et vite chassée de l'esprit de Morgane. Ne jamais s'abattre, ne jamais s'apitoyer sur son sort.

Remettant sa frange en place d'une main frissonnante, la jeune antilope accorda un maigre sourire à l'inconnu. Elle lui était reconaissante de lui parler ainsi. De s'inquiéter pour elle. D'être présent. Oui, elle avait peur, mais pas seulement dans le sens que devait immaginer le garçon. La plus grande peur qui l'habitait à cet instant était celle ne se voir poser un lapin, ou de ne pas reconnaitre son ancien ami et de le manquer...

"Et vous ?"

Parler mettait Morgane en confiance, même si ces quelques mots ne pouvaient constituer une discussion à proprement parler. Entendre le son de sa propre voix exerçait une rétroaction sur l'humeur de la jeune blonde, et cela était plutot positif. Son sourire s'agrandit un peu, et elle détailla le jeune garçon avec plus de gentillesse. Ses grands yeux brillants étaient un puis qui semblait sans fond, et ses cheveux leger encadraient un visage fin et aimable.

"Pour tout vous dire, oui, j'ai peur. Mais ce sentiment est perdu au milieu d'une foule d'autres, si bien que je l'oublie presque. Et j'avoue que votre présence m'y aide encore plus."

Le garçon ressentait calmement le regard carressant de sa compagnie, lui pourtant était plutôt dans le vie, reflétant son état d'esprit perdu... Relevant enfin la tête il observa son visage lumineux et cru percevoir une lueur de déception, il s'en voulut discrètement, il n'était pas celui qu'elle semblait vouloir... Peut-être attendait-elle quelqu'un, pour sortir ? Devant un hotel... ? Plutôt suspect finalement. Enfin pas vraiment pour lui ^^
Denichant un léger sourire, il y répondit avec douceur et innocence, quelques ressemblances dans l'âme à première vue... Au lieu de contrer ou affirmer la question précédente elle l'a renvoya passivement.
Peur ?? De quoi, de qui ? Aprés ce qu'il avait traversé pendant l'enfance rien en pouvait l'inquiéter à son propos aujourd'hui. Il n'avait un but, un destin gaché qu'il tentait de rattrapé malgrè tous... Alors les peurs il n'en avait plus la nuit, à l'extérieur, les physiques. Il répondit quand même à la question, d'une voix neutre avant d'adresser un malicieux sourire en coin.

"Je ne saurais pas dire de quoi j'ai peur, mais ici, dehors, non."

L'expression de la jeune femme se fit plus agréable, il s'en contenta largement, surement lui faisait-il penser à autre chose, détournant son mal. Une once de fierté apparut alors en la petite personne d'Asaji : Il l'a rendait plus belle, en un simple rien. De la confiance, elle s'ouvrit lentement à lui, avouant ses émotions tourmentées. Parmi ça elle lanca une réplique semblable à un compliment, il pensait vrai : Calmer sa terreur du soir. Cela lui fit d'autant plus sourire, elle était ravissante...

"Si c'est sincère alors je me tiendrai près de vous jusqu'à le faire fuir."

Aprés un fin silence, le gamin plongea ses yeux plein de lueurs secrètes dans ceux de la belle, reprenant de sa voix la plus douce.

"Ma demoiselle... J'aimerais savoir comment vous appeler."

Les joues de Morgane, agressées par le froid, se teintèrent de rose comme si deux fleurs malicieuses s'étaient nichées dans les rondeurs de son visage. Les paroles du jeune garçon la flattaient. Cela faisait bien longtemps qu'on ne lui avait plus parlé avec de si jolis mots, de si belles phrases.
Cela était surement dû à son habittude, en général. Un peu hautaine, très sûre d'elle et voulant imposer ses envies. Certaines personnes avaient de quoi être intimidé. Mais derrière un coeur arrogant s'en cachait en réalité un autre, plus doux et n'aspirant qu'à de bonnes intentions. Il était caché au milieu d'une foule d'émotion et de souvenirs, qui se battaient pour prendre le dessus sur la presonalité de Morgane.

La gazelle habillée de brun frissonna et rejetta légèrement sa tête en arrière. Elle ferma les yeux doucement, pour quelques secondes, palpant de ses sens l'air duveteux et doux qui semblait l'envelopper malgrès la température exterieure. Quand elle répondit au jeune inconnu, un nuage de buée éphémère et frivole se forma devant sa bouche halée de pourpre.

"Près de moi..."

Il y eut une pause, comme si quelque génie avait oté la parole à Morgane durant quelques secondes. Des mots se bousculèrent dans la tête de la douce blonde, mais aucun ne franchit ses lèvres pulpeuses. Résignée, la jeune étudiante ouvrit de nouveau les yeux et tandis qu'un sourire dansa sur ses lèvres, elle se présenta au bel inconnu.

" Je m'apelle Morgane. Et vous, mon preux chevalier de la nuit, comment dois-je vous apeller si la peur me fait encore soufrir ? "

Accroupi, la tête relevée pour admirer longuement la jolie jeune femme il ne disait plus mot, derrière elle les étoiles n'avaient qu'un faible éclat et la lune parraissait plus perturbée que jamais... La blonde semblait avoir été touché par les mots rassurants du garçon, surtout par certains mots... L'avaient-ils bloquée en un instant ? Etait-ce de la surprise ou un doute ? Il n'y avait pas à en avoir, mais par une telle soirée en pleine rue que penser d'un jeune homme qui aborde une radieuse créature ? Aprés ce silence non génant, Asaji pencha légèrement la tête et imprima son prénom en son profond esprit. Elle continua d'une voix à en faire trembler l'archipel entière, pour lui retourner la question. C'est qu'elle était donc intéressée mais cela ne changea pas l'expression du jeune brun.

Citation :

Et vous, mon preux chevalier de la nuit, comment dois-je vous apeller si la peur me fait encore soufrir ?

Un preux chevalier ? Quel honneur... C'était bien trop pour lui, lui qui n'était qu'un malheureux vagabond, heurtant ces personnes en besoin physique... Autrement, souffrir de la peur était quotidien pour la plupart des gens. Mais tenter de l'apaiser était un but que le sage Asaji se donnait à ces secondes-même.

"Et bien n'hésitez surtout pas si c'est le cas, M. Gôto Asaji sera enseveli de plaisir à vous accompagner contre ce mal instable."

Ayant achevé sa phrase il se leva en un unique mouvement et se plaça donc à même hauteur que sa compagne. Il lui souria puis se retourna dans tous les sens afin de regarder à gauche, à droite. Cherchait-il quelqu'un ou quelque part ou s'abritter ? Un lieu tranquille où il pourrait gôuter un peu. Gourmand le petit ! Mais du tous égoiste : Loin de ce trottoire Morgane aurait l'occasion de penser à autre chose et d'être au chaud. Son regard clair s'arréta rapidement sur l'enseigne dans leur dos, un petit hotel 3 étoiles...

[Excusez mon retard...]

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