With hands held high into a sky so blue... [PV]

Le ciel est maussade, gris uniforme et terne. Le sable est frais, presque froid. Ce n'est plus aussi agréable d'en faire jouer les millions de grains entre ses doigts. La mer au même ton que le ciel paraît s'ennuyer. L'eau se soulève sans conviction en vaguelettes faibles qui atteignent à peine ses pieds. Le vent fort et coupant contrastait étrangement avec cette inertie paisible de la nature. Dark repensait aux quelques mots, bribes de vie couchées sur le papier blanc par une plume fébrile, fiévreuse, silencieux et docile ambassadeur d'un esprit malade et follement fou.

Il avait peut-être tort, mais il s'en fichait. Les rêves devenaient réalité uniquement si on y croyait, et il croyait en ses propres mots, son seul soutien dans l'existence. Il regardait la mer de deux yeux gris et vides de tout éclat, inertes perles ternes au milieu d'un visage doux et rêveur, aigri et amer aussi.

" - The Shadow of the Day
Will embrace the world in Grey
And the Sun will set for you...

Allez savoir pourquoi...
Pour tromper la douleur et son sentiment de doute qui montait en lui au fur et à mesure qu'il pensait à sa vie, il s'était mis à chantonner à voix basse, pour lui-même. Un vent doux cueillait les murmures fragiles à la sortie de ses lèvres décolorées, les portait vers l'étendue glacée, les susurrait à la nature endormie, les portait jusqu'au ciel gris, comme une prière secrètement adressée à un quelconque Dieu, quelque part là-haut. On ne savait jamais... Ses vers en devenaient divins.

" - With hands held high into a sky so blue,
As the oceans opens up to swallow you.

Ce n'était pas tout à fait vrai, mais bon...

[c'est pitoyable, désolé, mais à cette heure-là, je fais pas mieux et comme j'ai perdu tous les réflexes avec mon perso, c'est pas facile... xD]

Et oui ... la vie est si dure ... Plusieurs jours sans le voir et cela devient une vraie tempète de pensées. Ca se balançe à gauche puis à droite et surtout : ça fait mal ... C'est lourd à porter et on a mal à la tête toute la journée ! Et la nuit aussi ... C'est même souvent la nuit que l'on est le plus mal. La solitude nous guette comme à chasseur à l'affut, et la plupart du temps, elle nous trouve très vite. Dans le noir, une peur vint à nous et emporte toute notre pauvre vie. On voit cette dernière défiler devant nos pauvres yeux ébaïs, enfin ... les quelques années que nous avons utilisées et usées jusqu'à la moelle. C'est dure ... la peur reste sur nous un long moment alors que les ténèbres nous entourent sans jamais nous laisser respirer. On suffoque, étouffe de plus belle, dans cette vie des plus misérables qui soit. Et parfois même, on se demande si c'est bon de rester ici ... et que la meilleure des vies et peut être l'au delà ...

Et pourtant, quelque fois on remonte la pente. C'est toujours aussi dure, certe ... Mais ça fait tellement de bien quand on a réussit ! On reprend son souffle, l'air est toujours plus pure en hauteur à ce que l'on dit. Et ces matins là, car oui : c'est souvent le matin que ce bien être revient, on se sent libre. Même si on se dit que le soir, ce long cauchemard recommencera, immuable et froid ... une nouvelle journée s'annonce à vous. C'est parfois dure, parfois simple ... Certaines journées semblent interminables alors que d'autres passent trop vites et on a beau essayé de se rappeler de la journée merveilleuse ... c'est toujours la plus odieuse dont on se souvient. Mais tant pis ... on s'y fait ... regardez là ?

Oui elle ... elle est pourtant bien obligé de supporter cette vie même si c'est la plus dure qu'elle connaisse. Mais ne serait ce pas l'enjeux ? On payerait pour avoir une place au paradis ? Non ... tous nous irons en enfers comme tous nos frères ! C'est ainsi ... et cela ne changera pour rien au monde... Enfin ... c'est ce qu'elle pensait. Jasdrian n'avait jamais réellement aimé sa vie, petite peut être que si ... Mais même dans son enfance elle avait pu observer tous les atrocitées faites par les adultes. Puis ce viol ... Mais on s'accroche au peu de courage qu'il nous reste, ayant pour seul objectif :

-Relever la pente ...

Elle soupire et se roule en boule dans son lit. Et oui, c'est bien un de ces matins sans chemin précis, ou cette solitude reste malgrè le soleil qui se lève. A oui ? Le soleil ?? Et bien ... il n'est pas présent aujourd'hui ! Pas du tout ... Tout semble contre elle décidemment ! Mais elle savait très bien qu'elle n'avait pas de chance ... pour rien d'ailleurs !
Le jeune inconnu lui manquait un peu. Elle fit la moue, sortant juste sa tête hors de la couette. L'avait elle aimé le temps d'une soirée ? Peut être bien après tout, mais elle savait qu'elle n'en avait le droit ... Cela resterait donc une profonde amitié ! La jeune fille sourit pour la première fois de la journée : oui, cette amitié lui faisait plaisir à elle qui n'en avait connu que peu ! Tous ses anciens amis étaient devenu petits amis et dès qu'elle n'était plus avec eux ... c'était comme si elle n'existait plus ! Pas un mot ... rien, le néant total... La mort de son dernier copain lui revint à l'esprit avant qu'elle ne laisse tomber une larme salée le long de sa joue blème puis, secoua la tête pour ne plus y penser !

-The end ...

Jas se leva d'un coup, se lava à une vitesse folle et enfila un short de sport et un débardeur noirs. Plus d'armes depusi un petit bout de temps à présent : elle se sentait quelque peu ... libre ... Une paire de basket fut vite attachée alors qu'elle se mit à courir sur place, s'observant dans le miroir de sa chambre. Le tein pale, les joues un peu creusées et les hanches légèrement ressorties. Elle avait maigri ... elle devait bien l'avouer tout de même. Mais tant pis ! Jas s'aimait ainsi à présent et ne voulait ni reperdre ... ni reprendre !

L'adolescente sortit du pensionnat avec une légère allure mais tout de même soutenue. Courir, penser à oublier ... A oublier tout ! La moindre pensée négative qui pouvait se trouver dans sa tête à ce moment précis de la journée. Elle traversa le parc assez vite, connaissant à présent les moindres recoins de ce dernier avant d'arriver sur la plage. Cela faisait un petit moment qu'elle n'était pas venue ici. Sentir le sable fin entre ses orteils mais surtout le souffle du vent contre sa peau si sensible à ces moindres carresses. Si elle avait eut un amant ... il aurait surement été le vent ! Rien que cette pensée lui redonna le sourire : elle se pencha un peu, enlevant ses chaussures et posa les pieds sur le sable de la grande plage.

Like a Star @ heaven

Oh ? une personne ... un jeune homme .. Dark ?? Like a Star @ heaven

Elle s'arréta, le regardant, dévisageant le jeune homme qui se trouvait sur cette plage, ce sable ... celui avec qui elle avait tant reprit le sourire la dernière fois ! Celui qui c'était amusé à l'embrasser avec un regard si enfantin et qui pourtant pouvait devenir si adulte dans ses pensées et paroles. Jasdrian avait toujours aimé ce genre de personne là ! Elle voulut prononcer son nom mais une autre silhouette se dessina un peu plus loin, totalement à l'opposé de la jeune fille.

Like a Star @ heaven

Le bel inconnu ... Erwinn ?? Like a Star @ heaven

Jas sourit de plus belle mais ne put faire un pas de plus. 2 amis ... enfin : elle, les considérait comme tels dans tout les cas. Dark semblait chanter comme à son habitude mais parraissait mélancolique ... et elle était bien trop loin pour voir l'expression du visage d'Erwinn. Enfin, elle se décida à avancer vers Dark et s'assit près de lui, le regard plongé vers l'océan alors qu'Erwinn n'était plus très loin. Lui faisant signe de se rapprocher, Jasdrian ne prononça rien, pas un mot ni un seul son et se serait ainsi un petit moment pour qu'elle arrive à bien tout oublier ... All ... Just the wind for sound ...

{Petite aide pour Erwinn ^^ on arrive pas ensemble mais je te donne juste une tite idée Razz

A toi maintenant ! et surtout pense que tu peux faire aussi bien que nous même peut être mieux encore !
Darkounet tu rp toujours aussi bien ! }

Erwinn ferma les yeux... Plus il se regardait dans un miroir, puis il y retrouvait un inconnu, et cet homme, il n'avait aucunement envie de le connaître. Un sourire amère orna ses fines lèvres. Il comprenait tous ces gens, tous ceux qui en le voyant le fuyait, toute cette marrée humaine le dégouttait autant qu'il se dégouttait lui même. Qu'était-il vraiment alors, si il se voyait dans un miroir comme on regarde un mannequin singulier dans une vitrine ? Ses yeux n'avaient plus aucun éclat, son corps était constamment glacé, il avait froid, il était amaigrit par ces dernières années qui l'avaient épuisé jusqu'à la moelle. Toutes ces années durant lesquelles il avait perdu tous ceux qui comptaient pour lui et il s'était perdu lui aussi. Il avait d'abord commencer par fumer, un peu... beaucoup. Ensuite vint son piercing et son maquillage. Il ne voulait plus ressembler à tous ces gens. La routine l'effrayait, l'espèce humaine aussi.

Ses pas distraits le menèrent maladroitement jusqu'à la fenêtre de sa chambre. La routine... C'était sa phobie et pourtant, elle avait infiltrée sa vie en peu de temps. Toujours la même triste rengaine, le soir lorsqu'il se couchait, il n'arrivait pas à dormir, ses pensées bloquaient Morphée derrière d'épais barreau de mal être, prison vide, le Sommeil s'en était lassé... Le lendemain, il se levait comme il s'était "endormit", il ne sentait pas mieux, il ne se sentait pas non plus moins bien que la veille. Impression monotone de tourner en rond. Sa vie n'étant qu'un disque rayé coincé dans le lecteur par quelqu'un qui la refermé trop violemment... Ce quelqu'un, c'était celui qu'il apellait autrefois "Papa", Papa.. Deux syllabes insignifiantes, son père ne l'était plus.

Le regard fixé sur le paysage habituel que permettait sa fenêtre, Erwinn était absent. Parfois, il aurait aimé être aveugle, pour traverser le noir illimité, pour avoir une excuse. Une excuse pour fermer les yeux... Pour avoir le droit d'oublier ce monde et d'avoir le sien, bien niché au fond de son Esprit. Mais même si beaucoup de gens le font, aveugle ou pas, Erwinn lui, ne pouvait pas. On dit souvent que les adolescents ne supportent pas l'injustice, qu'ils tentent de refaire le monde. Mais le jeune homme ne se considérait pas comme un adolescent.. Y a t-il quelque chose entre le monde des adolescents et ceux des adultes ? Il avait grandit bien trop vite, mais pourtant, il n'était pas un adulte, il n'aimerait pas être adulte. Il ne voulait pas être responsable de qui ou quoi que se soit. De la lâcheté ? ... Peut-être bien.

Sans vraiment savoir par quel moyen, Erwinn se retrouva à la plage. Il avait sûrement du faire comme d'habitude. Une douche, un jean, des converse. Sûrement avait t-il dû sortir en vitesse pour se mettre à marcher, on ne sais-où... Il avait l'affreuse impression de ne plus contrôler sa vie, mais le plus terrible, c'est que c'est elle, qui finissait par le contrôler. Lutte perpétuelle et inachevée, ultime bataille perdue d'avance. Le temps passe, et plus on essaye de le rattraper, plus il continue d'avancer. Parfois même il nous abandonne, comme l'espèce humaine attacherait un chien, au bord d'une autoroute, et on vieillit, retenu par un souvenir passé, chaîne faite de sentiments, entremêle de sensations, parfois impossible à briser..

Erwinn se mit à soupirer, il était bien poétique ce matin. La routine changerait-elle de victime ?

Le ciel semblait bas, aujourd'hui... L'air était pesant, l'atmosphère des rues de la ville était étrange, les avenues semblaient attendre l'affluence prochaine de population, et seuls les pas pourtant légers du garçons résonnaient. C'était donc bien comme cela qu'il en était arrivé à la plage.. Pourquoi la plage ? ... Pourquoi pas.. Il ne se rappelait pas y être aller depuis le temps qu'il était ici. Depuis le temps... Il n'était pas vraiment là depuis bien longtemps en fait, le temps passait si lentement..

Planté dans le sable, Erwinn fixait l'horizon d'un air égaré, tout lui semblait blême et sans importance.. Drôle d'humeur, aujourd'hui.. Ses yeux glacés parcoururent rapidement le rivage. Sait-on jamais... Son regard s'arrêta après seulement quelques secondes sur une silhouette au loin, assise. Qui était-ce ? Bonne question.. Il ne lui semblait pas l'avoir déjà vu. Baissant les yeux l'espace d'une seconde, il remarqua ensuite la présence d'une autre personne, une femme, il l'observe, de dos, de loin, un léger sourire mélancolique teinte son visage presque creux. Elle se retourne, ses yeux s'écarquillent, il ne lui a pas fallut longtemps pour la reconnaître, comme une évidence, il trouve enfin quelque chose d'important, il avança d'un pas, gardant un même sourire alors qu'il la voit soudain se diriger vers la personne assise. Le jeune homme s'arrête, son sourire déjà bien faible s'efface malgré lui. Il voulut tourner la tête, mais Erwinn la regarde quand même, il ne peut s'en empêcher. Elle est toujours aussi belle, toujours aussi... inaccessible. Il la vit ensuite lui faire un signe, il esquissa lui aussi un geste, maladroitement, puis il enfourna directement ses mains dans ses poches, fermant les yeux dans un soupir tout en tournant la tête une nouvelle fois vers l'horizon.

-...Jasdrian...

Il avait murmuré son prénom sans vraiment même s'en rendre compte, il n'osait pas regarder les deux personnes, se forçant à fixer cette mer qu'il trouvait soudainement affreuse...

[Oki Jas, merci =) Vos rp sont super ;)]

[Yihaaaaaaa, attendez-moi, je vais chercher trois cordes, choisissez une bonne branche bien solide en attendant...

Mon Dieu, qu'il est gai, ce RP.

Désolé mais je peux pas rep tout de suite. Peut-être ce soir. J'vous laisse composer en solo d'ici-là, faites comme si j'étais pas là... xD]

EDIT JAS : Je t'adore, mon idooooooole ! (mdr)

Edit Dark => Moui, je sais, je sais...

RE EDIT : espèce de salopiaud à changer mes edits !!!

[yihaaaaaaaaaaaa, vive les double-posts... TT]

La douleur le lança à l'oeil gauche, il se caressa machinalement son bandeau qui cachait son orbite désormais vide. Il replia ses jambes sous son menton et dissimula dans le même mouvement son visage androgyne derrière un léger voile de cheveux mi-longs, souples et châtains. Le vent sembla doubler d'intensité ; il gagna en violence et en fraîcheur, transperçant le fin coton de sa chemise noire et malmenant son corps maigre et musculeux qui pourtant paraissait si faible. Machinalement, Dark se boucha les oreilles et ferma son oeil gris perle. Sa main sembla caresser le sable, et toucha à sa gauche un étui noir. Dark tourna la tête, considéra l'objet ; il ne se souvenait pas avoir ammené ceci. Distraitement, il l'ouvrit et en sortit une guitare toute noire, unie. En blanc, le long du manche était écrit "Godin". Ah oui, il l'avait achetée il y avait de cela... deux ou trois jours. Il la sortit, la déposa sur ses genoux. Quelqu'un s'assit à côté de lui, il sut automatiquement qui c'était ; une ombre de sourire sembla étirer ses lèvres fines et décolorées un instant, un éclat passa dans son oeil et puis plus rien. Il ne restait plus rien. Plus rien que lui, cette fille dont il ne savait même pas le nom et sa main qui caressait les cordes en acier. Il n'était pas nécessare qu'il la regarde, il n'en avait pas vraiment besoin. Pourtant, l'envie de contempler ce visage tant aimé et regreté depuis son départ de Tokyo pour l'Himalaya le torturait. Un autre sentiment, tout autre aussi l'assaillait ; il en faisait abstraction pour l'instant, ce n'était pas le moment.

Il tourna à demi son visage vers ce lui de la jeune fille, ne la regardant pas directement, simplement une esquisse maladroite et bancale de sourire et un regard mangé par la rêverie qui partait jouer avec les vagues. Les cordes vibrèrent et quelques notes s'élevèrent, aussitôt balayées par le vent, qui alla les murmurer au creux des eaux, de plus en plus loin. Un écho inaudible s'éleva, assourdissant de silence ; le vent retomba d'un seul coup, tout n'était plus que calme.

Et au milieu, Dark récitait ses vers d'un murmure maladif, un soupir haché et implorant.

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