Espoir d'un jour...

Inao marchait tranquillement. Il n'était pas là depuis longtemps. Il se sentait dans un monde différent ici. Il n'était plus chez lui. Ici, l'adolescent n'était pas considéré comme un homme. Pourtant, dans son pays natal, il était un homme craint et respecté. Il arriva alors près d'une échelle. La nuit ne la cachait même pas. Inao vérifia que son écharpe lui cachait bien le visage et grimpa. C'était le toit du pensionnat. Dans ce monde où il n'était plus celui qui est né dans la nuit sans coeur, les gens marchaient sur les toits. Quelle étrange coutume.
L'homme regarda la lune. Ici, elle était perpétuellement brillante. La lune noir n'existait pas, le soleil ne disparaissait jamais. C'était vraiment un monde à part.
Le jeune homme s'assit en scribe et posa sa tête sur ses mains. Il laissa ses pensées filées au gré du vent de la nuit qui caressait affectueusement ses cheveux. Ici, il eut l'impression de sentir la présence de son père adoptif. Il tendit la main pour essayer de le sentir. En vain, évidemment. Pourtant, il le savait, c'était un endroit où il pouvait savoir que tout allait bien chez lui. Il n'y retournerait pas, ou pas avant longtemps. Il se leva et s'approcha du rebord. Il était presque dans le vide, mais il était droit, fier. il ne tomberait pas. Il se mit alors à chanter. Sa voix était encore plus envoûtante que lorsqu'il parait. Son écharpe ne cachait aucun son. On aurait dit le chant d'un ange. C'était le chant de l'espoir dans son pays...

*Père, pardonnez-moi d'être parti...*

A travers le temps et l'espace, il sut que son père avait accepté depuis longtemps sa requête.

Joji était venue, comme souvent, marcher sur le toît. Il aimait marcher, sans vraiment savoir où il allait, juste aux grés de ses envies. Il aimait respirer l'air frais, et aimait la solitude. Il s'était donc retrouvé sur le toît et il observait l'horizon au loin. Soudain, il tourna la tête et vit un jeune homme sur le bord du toît, tout proche du vide.

*Il va tomber*, songea Joji, mais il ne le pensait pas réellement. Du mystérieux jeune homme se dégageait une étrange impression de puissance.

Soudain, le jeune homme se mit à chanter, et Joji retint son souffle, se laissant envouter par la douce mélodie. Qu'est-ce que c'était beau ! Il ne voullait surtout pas l'interrompre. Il resta là, debout, les yeux dans le vague à l'écouter et sentit tout son être s'envoler vers de lointaines et fantastiques contrées qu'il ne connaissait pas.

Inao ne s'arrêta pas de chanter durant très longtemps. Il chantait désormais l'éveil du printemps, avec l'éclosion des fleurs, la naissance de nouveaux arbres. Sa langue natale possédait des sonorité inconnue de ce monde, qu'il était le seul à pouvoir faire vivre ici. Des sonorités que peu de monde pourrait un jour imiter. Les mots étaient onctueux et doux. Inao tomba au sol. Le rebord le soutenait encore. il pleurait. C'était son langage qui lui manquait le plus ici. Lui qui était normalement un homme vivait dans un endroit où les voix comme les mots étaient des épines dans le doigts qui refusaient de s'enlever. Il sentit les larmes couler sur ses joues. Sa grandeur résidait dans son coeur et dans son aura, ainsi ne s'effondrait-elle pas lorsqu'il pleurait. pourtant, lui se sentait faible et hors de portée de tout honneur.

*Père, je ne reviendrais pas avant longtemps. Mais vous me manquez. Prenez-soin de mère. Ne vous inquiétez pas. Je vous aimes. Je vous aimes du fond du coeur...*

Inao se releva et fixa la lune. Ses larmes continuaient à couler le long de ses joues. Elles brillaient magiquement avec cette lumière. L'enfant ne quittait pas des yeux cette sphère céleste. Il pris à sa ceinture un poignard qui se trouvait caché par ses vêtements. Il resserra le noeud de son écharpe qui lui cachait encore et toujours la bouche. Il brandit le poignard au dessus de son bras et incisa légèrement la peau. il regarda le sang couler sur son bras et rangea le poignard. A l'aide de sa main non blessée, il pris du sang sur le bout des doigts, et se fit un trait sur chaque joues. Il murmura pour lui même que la lune jaune n'était pas différente de la sienne, et qu'elle devrait s'adapter à lui. Ce n'était pas de la prétention, mais un ordre.

Joji écouta la chanson si belle, chantée dans une langue étrange, qu'il ne connaissait pas, mais il se sentait hors du temps. Sans qu'il sache trop pourquoi, puisqu'il ne comprenait pas les paroles de la chanson, il avait l'impression d'assister à une renaissance, celle des arbres et des fleurs au printemps.

Lorsque le garçon s'écroula à terre, Joji sortit brusquement de sa rêverie et le regarda, effrayé. Qui était donc cet étrange jeune homme ? D'où venait-il ? Que faisait-il ici ? Pourquoi était-il tomber ? Joji était comme paralisé, il n'arrivait plus à bouger et regardait la scène avec de grands yeux ronds. Le jeune homme venait de se relever, Joji se rendit compte qu'il pleurait. Lorsqu'il sortit son poignard, Joji n'avait toujours pas bougé et le regardait à présent avec effarement. Que comptait-il faire ? Mais il était tellement paralisé qu'il n'eut pasla présence d'esprit de bouger et pas un mot ne sortit de sa bouche. Que faisait-il ? Il se coupait le bras ?

Joji se demanda quel rituel étrange pratiquait ce garçon. Il sortit enfin de sa stupeur, fit un pas vers le jeune homme et dit d'une voix qui s'efforçait d'être neutre :

"Qui es-tu ?"

Inao ne sursauta pas. Il ne s'y attendait pas vraiment, mais il s'en fichait qu'on l'ai entendu et vu. Il pris le temps avant de répondre. le temps de se réhabituer à cette langue amère, désagréable et dure. Puis il déclara de sa voix qui embellissait grandement cette langue. il déclara d'une voix magique, entraînante et qui imposait le respect :

"Je suis le fils de la nuit sans coeur, le fils de la haine et de l'amour, le fils de la lune noire et du soleil disparut. Je suis tout ça et bien d'autre choses à la fois."

Inao se tourna vers le jeune homme et lui sourit. C'était un sourire qui pétillait de malice. il avait répondu à la question de l'élève, mais pas de la manière attendue. Il écarta une mèche mauve de son visage et dévoila ses deux yeux, l'un d'un blanc paralysant, l'autre d'un noir effrayant. Il demanda d'une voix ferme et imposante, mais toujours aussi onctueuse :

"Et toi ? Qui est-tu ? Le sais-tu au moins ?"

Joji ouvrit de grands yeux, surpris, à la réponse du garçon. Il ne s'atendait pas à une réponse pareille, et venant de nimporte qui d'autre, il aurait éclaté de rire. Mais bizarrement, cela ne le faisait pas du tout rire. Il était convaincu que le jeune homme parlait sérieusement, et il n'avait pas l'air d'être fou. Joji resta un instant à méditer la réponse que lui avait donnée le garçon et qu'il ne comprenait pas vraiment.

Joji regarda le jeune homme. Ses yeux, un blanc et un noir, avaient quelque chose d'effrayant et d'attirant. Il était vraiment très étrange et sa voix avait quelque chose d'envoutant. Sa bouche était cachée par une écharpe, et Joji se demandait pour quelle raison, il ne faisait pas froid, lui-même était vêtu d'une simple chemise, il ne voyait aucune nécessité à porter une écharpe. Mais peut-être le jeune homme venait-il d'un pays beaucoup plus chaud.

Joji se sentit tout petit, insignifiant face à ce mystérieux jeune homme et ne sut trop que répondre à la question qu'il lui retournait. Il baissa les yeux et dit d'une voix très basse, presque en chuchotant :

"Non, peut-être que je ne le sais pas."

(hj : petit insecte insignifiant NIARK xd)

Inao sourit. Un sourire franc. S'il disait ne pas savoir, alors c'était encore un enfant. Du moins tel était la coutume de son pays. Inao replaça la mèche de cheveux devant ses yeux. Il savait très bien que ce n'était pas ça qu'il devait forcément caché, mais son visage entier était tout de même une chose étrange de la nature. Quelque chose que lui avait dit son père un jour prenait de plus en plus d'importance dans sa vie. Même avec son écharpe, on distinguait encore et toujours son magnifique son sourire. On savait quand il souriait. On savait la signification de chaque sourire, même si l'écharpe cachait le bas de son visage.

Inao s'approcha de l'enfant et, de sa main, souleva le menton de celui qui était venu à sa rencontre. L'adolescent examina presque impoliment chaque trait du jeune garçon. Avec un sourire, il déclara de sa voix magique :

"Dans mon pays, je t'aurais ordonné de venir immédiatement dans ma couche tant ta beauté est impressionnante. Mais dans ce monde étrange, je n'ai aucun pouvoir sur toi, je le regrette beaucoup."

Il fit un clin d'oeil amusé devant la stupéfaction de l'enfant. lui, gamin de quinze ans, disait ça à un enfant de dix-sept ans. Dans le monde où il était, cette remarque pouvait paraître déplacée, mais pour Inao, c'était un compliment de grande valeur, car peu de monde avait la chance de coucher avec le fils de la nuit sans coeur.

"On me nomme Inao. Quel est ton nom ?"

(moeuhhh :p)

Joji regardait le garçon. Il se posait des questions sur ses orgines. Il ressemblait à un Dieu, tout droit sortit d'une légende antique. Joji se posait milles-et-une questions sur la couleur de ses yeux, sur ce qu'il cachait sous son écharpe, parce qu'il avaitla nette impression que le jeune homme cachait quelque chose. Mais il n'osa poser aucune de ses questions, il avait peur de la réaction du garçon s'il les lui posait. Malgrés son apparence très étrange, quelque chose se dégageait de lui, une beauté étrange, Joji ne savait dire trop quoi.

Lorsqu'il l'attrapa par le menton pour le dévisager, Joji le regarda avec surprise, qu'était-il en train de faire ? Pourquoi le regardait-il ainsi ?

Joji baissa les yeux, gêné de ce que le jeune homme venait de lui dire. Cela ressemblait à un compliment, mais il ne savait trop comment le prendre. Ce garçon était décidément trop étrange.

"Mon nom est Joji."

(Je fais si peur que ça ???)

Inao caressa la joue de l'enfant. Il s'arrêta aussi brusquement qu'il avait commencé. Le visage du garçon était vraiment magnifique aux yeux d'Inao. De plus, la timidité donc il faisait part plaisait au fils de la nuit sans coeur. Inao sourit comme on sourit à un être que l'on désire. Il prit la main de Joji et lui demanda :

"Joji, es-tu sûr de ne pas savoir qui tu es ? Ou t'ai-je intimidé en répondant comme je l'ai fait ?"

La question pouvait être étrange. Mais Inao savait ce qu'il avait ressentit dans sa prime jeunesse. Lorsque le grand Chef lui avait demandé la même chose, Inao avait répondu qu'il n'en était pas sûr. pourtant, il l'avait toujours sût. Il était tout et rien.

Inao se rapprocha du rebord du toit, seul, et regarda la lune jaune. Il demanda d'une voix évasive, presque en fuite :

"As-tu aimé mon chant ? Compris les paroles ? Saisis les sons ?"

inao devrait un jour trouver quelqu'un à qui apprendre son savoir, quelqu'un d'autre que ses enfants. C'est pour cela qu'il posait cette question. Joji était la beauté même. Avec patience et écoute, Inao pourrait peut être lui donner la grâce et la prestance.

(oui, tu es effrayant ! xD)

Joji frémit sous la caresse du jeune homme. Il avait l'impression de n'être qu'un enfant face à ce prince et était envahie d'une sensation qu'il ne définissait pas bien.
S'il n'avait pas répondu parce qu'il était intimidé ? Peut-être bien. Mais il ne savait pas vraiment comment il devait se définir. Il savait qui il était, mais quelle réponse attendait ce fils de la nuit ? Il ne le savait pas. Il dit, d'une voix un peu hésitante :

"Peut-être que je suis juste moi."

S'il avait aimé ce chant ? Et comment ! C'était la plus belle chose qu'il n'ait jamais entendu dans sa vie. Il avait été transporté, avait vécu hors du temps, pendant que le garçon chantait.

"C'était plus beau que tout ce que je n'ai jamais entendu. Je n'ai pas compris ton language, mais j'ai resentis de fortes émotions."

(hj : snif)

Inao regardait la lune intensément. la réponse de Joji était celle qu'il avait donné la première fois. Puis il avait finit par découvrir. Mais c'était le chemin de la connaissance de soi que suivait Joji. L'homme regarda le sol. Il était loin. Il prit son bras et força le sang à couler de nouveau par une simple pression. Le sang tâcha le toit, puis le sol. Inao n'en fut pas attendrit le moins du monde. Il regarda Joji et déclara :

"Ta réponse me plait. Médite donc sur ce que c'est, être soi. Tu réalisera que la réponse est loin d'être évidente."

Sous son masque, Inao sourit. Un sourire heureux. Heureux parce qu'il avait trouvé une personne rare. Heureux parce qu'il était face à une beauté étonnante. Heureux car il était loin de son peuple, amis ne perdait pas ses coutumes ancestrales. Inao vérifia encore une fois le noeud de son ééchrpe et demanda :

"Voudrais tu que je t'enseigne mon pays ?"

Une question tout aussi étrange que claire. Inao ferma les yeux et demanda à son père :

*Joji est-il celui que je dois élever ?*

Bien qu'il en eut la certitude , Inao ne sut jamais si son père approuvait cette décision. Il regarda Joji dans les yeux, attendant la réponse de ce jeune homme aux airs timides.

Joji frissona un peu lorsque le jeune homme fit couler encore plus de sang de son bras. Il n'aimait pas trop la vue du sang et cela lui faisait mal pour lui, même si lui n'avait pas l'air d'avoir mal.

La réponse est loin d'être évidente... surrement. Joji ne s'était jamais vraiment posé cette question. Enfin, pas de cette façon en tout cas. Il s'était bien sur demandé qui il était, mais se définir vraiment, autrement que par des banalités telles que sont le nom, l'âge, les goûts où toute chose de cet ordre... non, il n'avait jamais cherché à le faire.

Joji vit qu'Inao souriait, et il fut content de le voir si heureux, même s'il ne savait pas vraiment pourquoi il était si heureux. Il ne comprenait pas grand chose à cet étrange jeune homme, et cela l'intriguait. Il voullait en savoir plus. Lorsqu'il demanda à Joji s'il voulait qu'il lui enseigne son pays, Joji trouva la question bien étrange et fut assez surpris, mais il répondit :

"Oui, j'aimerais beaucoup que tu m'enseignes ton pays."

Inao s'assit en scribe sur le sol. Il passa sa main sur sa blessure intentionnelle, murmura quelques mots en son langage, et lorsqu'il enleva sa main, n'était présent qu'une cicatrice de plus parmi toutes les autres. Il sortit de sa poche une pomme et son poignard. Poignard qui n'était, étrangement, pas tacher de sang.
Inao entreprit d'éplucher la pomme. Une fois ceci fait. Il émit une longue plainte déchirante. Sethi répéta la même dans le ciel. L'aigle aux plumes dorées lui fonçait dessus. Inao lança la pelure que l'animal engloutit goulûment. Inao parla de sa voix magique à Joji :

"Assis toi près de moi. Ton enseignement commence dès aujourd'hui.
Si tu acceptes que je te transmette tout mon savoir, il va falloir que tu fasse des sacrifices.
Premièrement, tu va devoir vaincre ton dégoût du sang. C'est le liquide de la vie. En avoir peur, c'est comme avoir peur de vivre.
Deuxièmement, tu va devoir te trouer, si ce n'est pas déjà fait, un animal que tu dressera. Sethi est mon animal. Il représente la liberté, le voyage, la force, la puissance et bien d'autre choses.
Troisièmement, dans chacun de tes repas, tu devra pratiquer le rite de la nourriture. Prends la pomme par exemple. La pelure, ou peau comme vous dîtes ici, est destinée à ton emblème, ton animal sacré. La chaire, est pour toi. Les coeur est destiné au monde. Tu dois le jeter dans le vide.
Acceptes-tu de suivre l'enseignement jusqu'au bout et de faire tout ces sacrifices ?"

Tout en expliquant le rituel de la pomme, Inao avait mangé la chaire et jeter le coeur du haut du toit. il avait franchit une règle. mais pour l'enseignement d'un être, il avait l'autorisation de rompre le silence du repas. Sethi attendait tout aussi paisiblement la réponse du jeune homme de dix-sept ans.

(hj : je vois vraiment pas ce que mon perso a de spécial ^^")

Joji regarda le jeune homme avec emerveillement. Il avait le pouvoir de guérir sa blessure ? Le garçon avait l'impression d'être dans un conte, mais un conte plutôt étrange. Toujours avec emerveillement, il vit le bel aigle aux plumes dorées manger la pelure de la pome que lui jeta son maître. Cet aigle était magnifique. Joji, qui n'avait pas souvent eu l'occasion de voir un aigle de près, pensa que c'était le plus bel aigle qu'il n'ait jamais vu. Il était si grand, si majestueux, si rayonnant avec ses plumes d'or.

Le jeune homme s'assit auprès du fils de la nuit et écouta avec attention tout ce qu'il lui disait. Vaincre sa peur du sang ? Ce serait dur, mais Inao avait raison, il n'avait pas à avoir peur du liquide de vie. Le rituel de la pomme lui parrut étrange, et Joji était avide d'en apprendre plus.

"Oui, j'accepte."

Inao sourit. Son enseignement ne serait donc pas vain. Il avait choisit la bonne personne. Avec toute la douceur possible, il attrapa la main de Joji et sortit son poignard. Il entailla légèrement la main de son apprenti et sortit un flacon de sa poche. Dans ce flacon se trouvait le liquide vital du fils de la lune noir et du soleil disparut. Inao en prit trois gouttes de son sang. il le mêla à ce lui de Joji. Une fois le mélange terminé, il traça sur les deux bras de Joji le signe de l'apprentissage. Il marqua aussi son nom. D'une voix solennelle, il déclara :

"Dès cet instant, tu es mon apprenti jusqu'à ce que je te déclare apte à vivre seul. Tu devra te plier à mes exigences sans rechigner, ou je devrai tout te faire oublier... et il n'existe qu'une seule solution pour ça."

Dans une autre flacon, il mit le sang de son élève. Il le tendit à celui-ci et lui fit signe de le garder en permanence sur lui. Ensuite, il appela son aigle qui se posa près de lui. Inao demanda alors :

"Quel animal, emblème de ton coeur et ton esprit, désires-tu ?"

Inao attendit patiemment que son élève sorte de sa réflexion...

(hj: je serai un tyran, hin hin....>.< j'ai la dalle.)

Lorsqu'Inao lui entailla le bras, Joji se força à ne pas crier. Aïe ! Ca faisait mal ! Il ferma les yeux un instant mais ne put s'empêcher de les rouvrir immédiatement et de regarder qu'est-ce que le fils de la nuit faisait de son sang.

Jusqu'à ce qu'il le déclare apte à vivre seul ? Mais en quoi consistait exactement cet apprentissage ? Qui deviendrait-il après ? Joji se posait beaucoup de questions, mais malgrés sa légère peur, il se sentait prêt à tout, et il ne savait pas vraiment à quoi.

Quel animal emblême de son coeur et de son esprit désirait-il ? Joji réfléchit un instant. Il avait bien un petit lapin, mais on ne pouvait pas dire que c'était l'emblême de son coeur et de son esprit. Le jeune homme se sentait plus proche des félins. Il avait eu un chat, petit, et tous deux, ayant grandit ensembles, étaient très proches. Mais les chats ont des durées de vie moins longues que celles des humains, et il était mort. Joji aimait les chats, il arrivait à bien s'entendre avec eux parce qu'ils sont calmes, sociables, mais en même temps ils gardent leur indépendance et leur férocité féline. Oui, le chat serait un bon emblême.

"Le chat."

(hj : oh non, pas un tyran !!)

Inao claqua des doigts. Sethi s'en alla. Durant son absence, le fils de la nuit sans coeur déclara :

"Le chat est un animal donc il faut gagner sa confiance. Ceci est tâche ardue. Il faudra entre vous une totale symbiose. Mais c'est un bon emblème."

Sethi revint après une dizaine de minutes silencieuses. Dans son bec se tenait un chat. Il le déposa sur les genoux de Joji. (je te laisse le loisir de décrire ton animal). Inao caressa le magnifique aigle royal qui le mordilla. D'une voix calme, Inao dit :

"Ce chat était abandonné. Il est maintenant à toi. Ce sera ton confident, ton frère, ton père, ton fils, ton ami et ton ennemi. Prend mon couteau et entaille lui délicatement une partie du coeur. Recueil un peu de son sang sur tes doigts, et sur ton ventre, dessine ce symbole."

Inao quitta son tee-shirt et dévoila un symbole simple représentant une droite qui traversait un cercle sur son ventre.