Pensionnat de Manga
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 Badaboum

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2 participants
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Ikki Minami
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Ikki Minami


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Badaboum Empty
MessageSujet: Badaboum   Badaboum EmptyMar 28 Avr - 22:41

Ikki gagna enfin le parc à la lueur de quelques réverbères épars qui éclairaient faiblement cet espace boisé témoin de tant de joyeux moments dans la journée.
Dans l'ombre, tout est tilment plus simple. On ne voit qu'une silhouette, on ne peut pas distinguer les traits, c'est comme si on était invisible. Et là, on est obligé d'épier le moindre geste de la personne face à nous, sans cesse sur le qui-vive, comme si ça pouvait être un animal dangereux prêt à sauter sur tout ce qui bouge. Ikki aimait cela. Ikki aimait ne pas être vu, Ikki aimait que ce monde ingrat lui foute la paix un instant.
Ikki aimait rester planté comme un con, regarder l'espace, il y avait toujours quelque chose à regarder de toute façon, et quand il s'ennuyait, il posait son regard sur les tenues vestimentaires de la populasse de Mitsuko, et sur les visages heureux des gens heureux. Cette nuit-là, il était sorti de l'atmosphère étouffante du pensionnat.
Il avait erré, sans but d'abord, puis avait repéré de loin ces arbres qui chantaient leurs lugubres lamentations dans le vent qui les faisait basculer d'un côté à l'autre, comme une horrible routine nocturne longue et incessante.
Ce vent sifflant passa dans les cheveux de la jeune fille, qui rabattit en arrière une mèche qui approchait un peu trop près de ses yeux brillants.
Il s'assit sur une barricade qui interdisait l'accès à un massif de fleurs qui paraissaient indigo mais devaient être fuschia dans la journée. Ikki se pencha légèrement, s'appuyant d'une main sur le bois sec, et cueillit à la tige une de ces fleurs, qu'il porta à son nez. Il se laissa traverser par les multiples senteurs qu'offraient le pollen, puis, bercée par la cadence des arbres poussés par le vent, comme une horloge qui conterait les moments de solitude, il huma l'air frais de cette nuit calme.Il était seul, en tête à tête avec le vent, et pourtant il lui semblait que tout bougeait, s'animait, écoutait, pensait, se déplaçait furtivement dans son dos. C'est le genre d'image qui fait peur aux petits enfants. Mais Ikki n'en avait pas peur, non, Ikki, ça lui plaisait, de ne pas être seule mais de ne pas être submergée de questions, c'est ça que les personnes humaines ne comprenaient pas, le fait que Ikki ne veule pas parler, mais seulement sentir une présence animée près de lui.

Ikki balaya l'horizon d'un regard vide, au loin le toit du pensionnat, bien reconnaissable avec ses bacs de plantes, avec ces fleurs qui semblaient couler en flot comme de la lave cuisante, plus près, une boutique encore inconnue, mais il y avait tellement de choses inconnues pour quelqu'un qui était arrivé y'a à peine deux jours. Ikki frissonna. Il resserra plus étroitement sur son corps frêle son blouson de cuir, et se frictionna les bras. Pourtant, il n'avait pas froid, juste une indescriptible envie de s'évanouir, d'un coup, de tomber là, raide morte, foudroyée par un éclair, les bras en croix, les Converse en éventail.

Il regarda le ciel. Il était bleu gris, foncé comme à son habitude. Même le ciel n'arrivait pas à apporter un peu de lumière dans la nuit, sa lune ronde et scintillante cachée pas les épais feuillages des pins qui constituaient comme un mur. Un mur entre Ikki et la lumière.

" Toutes les nuits sont comme ça, ici ? J'me souhaite bonne chance. "

D'un coup il avait l'impression que plus rien ne l'écoutait, ni les fleurs fuschia, ni les hauts pin touffus, ni le vent qui lui arrachait de temps à autre un frisson.
Il avait envie de partir. Une vertigineuse envie de partir. Pour une fois, il faisait pas confiance à la nuit, Ikki. Il ne l'avait pas encore apprivoisée. Sa main posée sur la barricade lui semblait peser trois tonnes, le bois était froid, lui glaçait le sang, les veines, il voulait bouger, partir, mais il ne pouvait pas.

Ca arriva si vite qu'il n'eut même pas le temps de réaliser qu'il tombait. Il y eut d'abord un craquement, et une fraction de secondes plus tard la barricade céda. Oh, il ne chuta pas de haut, non, et son corps léger retombant sur l'herbe fraîche émit à peine un son étouffé. Il resta ainsi quelques secondes. Non, il ne s'était rien tordu, rien cassé, il y avait seulement un filet de sang qui lui coulait sur la joue, provenant d'une fine entaille en dessous de l'oeil gauche. Sûrement une branche d'arbres qui l'avait frôlé au moment où le bois s'était brisé.
Il se releva et épousseta ses habits. Puis il jeta un regard hautain sur un tronçon de la barricade, couché dans les herbes. Il reta tout d'abord impassible, puis donna un coup de pied rageur dans le bois qui roula de quelques centimètres.

" Peuh, j'suis même pas capable d'battre une vieille barricade de merde "

Ikki se retourna vers la lune. Maintenant, on l'aperçevait un peu plus à travers les arbres, les nuages avaient dû dégager vers leur prochaine destination ; aller donner de la pluie aux villes environnantes.

° Aller faire chier l'monde °

Les yeux de Ikki scrutèrent plus attentivement. Il y avait une silhouette qui arrivait, à proximité des arbres. Pas de doute, il venait d'arriver. Heureusement qu'il n'avait pas été témoin de cette scène.
Ikki tenait à sa fierté.
Ikki tenait à rester digne.
Et ce n'est pas un insonnu qui l'en empêchera.
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Rinne Yonojima
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Badaboum Empty
MessageSujet: Re: Badaboum   Badaboum EmptyMer 29 Avr - 0:23

Le Pensionnat… Eh bé, ça faisait une paye qu’elle ne l’avait pas vue celui-là ! Et dire qu’elle y retournait, on peu dire qu’a son premier séjour elle n’était pas restée très longtemps…Avec la maladie de son grand-père, elle avait bien été obligée de rentrer et de tenir le magasin, qui l’aurait fait sinon ?

Il faisait nuit, elle avait, comme à son habitude, mal lu les indications et s’était plantée d’horaire de train ; le coup classique. Heureusement qu’elle était motivée, quitte à rentrer au pensionnat la nuit.
Elle le voyait enfin, après presque un an, et se demandait s’il restait encore une ou deux personnes qui se rappelaient d’elle par ici. Sûrement pas…Elle soupira dans la nuit ; quelle belle nuit ! Il faisait frais et la nuit pointait tout juste au delà des nuages, mais il régnait un calme plat, presque religieux.

Rinne fit bien attention à où elle marchait, elle, la reine des gaffes en tout genre, ne souhaitait pas vraiment se tordre la cheville et repartir chez elle à nouveau.

*Brr…C’est vrai qu’il ne fait pas chaud quand même*

Elle resserra rapidement son gilet et mit ses mains dans ses poches. Il était vraiment important pour elle de repartir à zéro, recommencer en tant que nouvelle ; ce qu’elle était d’ailleurs devenue.
En observant les faibles lumières des lampadaires et les rayons de poussière scintillant qui flottaient en dessous, à peine visible, elle sourit. Oui, c’était une belle nuit, car tout était si tranquille. On avait l’impression que même le ciel retenait son souffle.

Elle se frotta les mains. Depuis combien de temps marchait-elle ? Une demi-heure sûrement. Elle n’était pas fâchée de n’avoir croisé personne, c’était tout de même une sacrée froussarde. Elle sourit de plus belle, et continua à marcher, sifflotant tranquillement une ballade douce.
Soudain, alors qu’elle était encore à quelques minutes à pied de l’école, elle trébucha sur un morceau de rambarde. Elle avait longée les arbres jusque la sans problèmes, sans trébucher une seule fois sur les racines, et voilà qu’elle se prenait un morceau de rambarde.

Fort heureusement, elle ne tomba pas.

-Aaaah le miracle, dit elle en soupirant de soulagement.

Puis, un léger détail attira son attention, elle se pencha, ramassa le bout de rambarde, et regarda le reste intact de celle-ci, essayant de se figurer ce qui clochait. Comment s’était elle brisée ?

Par réflexe elle leva la tête, et lorsque qu’elle s’aperçût enfin que quelqu’un était la et ne disais mot, elle sursauta en faisant un bond impressionnant.
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Badaboum
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