Au Clair de la lune mon ami Zozo (PV Hana)

Le printemps est enfin arrivé! Après les périodes de froid, de gros manteaux en fourrure pour certains, d'écharpes de trois kilomètres de long pour d'autres, on pouvait enfin passer au T-shirt, car finalement, je dis "printemps" mais l'été arrive à grand pas. Le pensionnat continue d'accueillir de nouveaux pensionnaires, élèves; des postes étaient donnés, d'autres retirés... Bref, la vie continuait lentement et puis c'était tout.

Après une journée passée à sécher les cours, donc bronzer au soleil dans le parc du pensionnat, Zoreck avait enfin décidé de faire quelque chose: faire du bolas. En fait, c'était un nouveau passe-temps, voire passion, peut-être, qui l'avait saisi, lors d'une soirée, où des pros faisaient des figures avec des bolas enflammés. Sa concentration était tellement intense qu'il avait tout oublié autour de lui. Bref, avec ses économies, il s'était procuré une paire de bolas et s'entrainait tout seul sur le toit du pensionnat.

Le soleil se couchait lentement au loin et Zoreck commençait déjà à enchainer quelques figures. Régulièrement, des cris sortaient de sa bouche parce qu'il se prenait les boules dans la figure, après tout, c'est un débutant. Après une semaine, son corps était plein de bleu, mais ça ne le décourageait pas du tout loin de là. Par contre, il se demandait ce que pensait Hana de toute cette histoire, mais bon, ce n'était pas comme si il allait en mourir. Le jeune homme n'avait pas pensé à descendre manger, tout ce qui l'intéressait vraiment, c'était progresser. Maintenant, il avait deux passe-temps: les bolas et la capoeira qu'il pratiquait déjà un peu moins.

Pendant qu'il est occupé, nous pouvons mettre au point quelques choses sur lui. Actuellement, Zoreck porte un T-shirt vert un peu bizarre à décrire sous lequel on peut distinguer des muscles en action et un jean troué au niveau du genou droit qu'il s'entête à porter alors que chaque jour, de nouveaux morceaux s'en vont. Le jeune homme est soigneusement coiffé, si on peut appeler ça être coiffé ceci dit en passant. L'étudiant a une copine et oui! Elle s'appelle Hana et il l'aime comme un dingue. Quoi d'autre... Ah oui! Zoreck n'oublie jamais l'anniversaire de sa maman, essait d'être de moins en moins violent lorsqu'il rencontre des gens qui ne lui plaisent pas... Le pensionnat lui a fait le plus grand bien.

Une demi-heure était passée et le jeune homme commençait à fatiguer. Des gouttes de sueur naissaient sur son front et coulaient le long de sa joue. Le soleil s'était définitivement couché et maintenant, le toit est couvert d'une lumière pâle. Le bruit de deux poids tombant par terre brisa le silence presque parfait. Zoreck était debout au milieu de la terrasse, les bras pendant le long de son corps, les yeux fermés, la respiration haletante et soudain, il s'écroula en éclatant de rire, laissant la fraicheur nocturne s'engouffrer dans ses habits.

Noël était passé ainsi que les autres fêtes, enfin! Hana était une fêtarde mais elle n'aimait pas vraiment les fêtes trop sentimentales. Elle aimait mieux rigoler et faire plein de trucs dangereux, vive l'adrénaline! Elle qui n'était justement pas sentimentale s'était finalement trouvé un amoureux. Et ce qui était bien c'est qu'il était un peu comme elle, toujours à vagabonder et se divertir d'une quelconque façon. D'ailleurs il avait tendance à se planquer quelque part pour pratiquer son nouveau hobit. Il lui avait parlé de cela mais elle se demandait si c'était vraiment amusant pour rester des heures à faire mumuse avec.

Le couché de soleil était tout simplement splendide et du haut d'un des arbres de la cours elle piquait un somme. Et oui, le couché de soleil, elle s'en moquait...elle n'était pas très romantique, certes. Elle n'était pas du genre à se demander si Zoreck aurait aimé le regarder avec elle, certainement pas. Elle trouvait cela trop honteux, même si autour d'elle les filles hystériques qui parlent de leur amoureux lui font penser qu'elle devrait peut-être être plus féminine. Ah, la féminité, c'était peut-être la seule chose qui manquait à Hana.

Enfin bref, de toute manière, sa moitié lui manquait elle voulait le voir. N'oublions pas que, féminine ou pas, elle restait une jeune fille amoureuse, et même si ce n'était pas pour se bécoter, elle aimait le voir. Elle était contente du couple qu'ils formaient, ils s'entendaient bien plus que bien, même si une dispute ou deux manquait à leur relation. Est-ce grave de ne pas se disputait dans un couple? Quoi qu'il en soit, elle se réveilla et descendit de son arbre. Elle était vêtue d'un short abimé et d'une chemise blanche boutonnée jusqu'au cou, décorée d'une cravate noire, qui était à moitié dehors de son short. Ses chaussures étaient de simple basket et elle avait des longues chaussettes blanches qui montaient jusqu'aux cuisses et ses cheveux étaient attachés, comme à l'accoutumée, en deux couettes. Ses cheveux avaient un peu poussés depuis le temps et même attachés, ils lui arrivaient à la moitié du dos.

D'un pas ni lent ni rapide et les mains dans ses petites poches de jean du short, elle chercha un peu aux alentours où il pouvait bien être. Elle n'était pas inquiète et avait une expression très naturelle, sachant très bien qu'il ne pouvait pas être bien loin et qu'il ne faisait certainement pas de bêtises. De toute façon, s'il faisait des bêtises, elle se mettrai à le frapper (XD). Elle conclu donc qu'il se trouvait sur le toit. Premièrement car il n'était nulle part, deuxièmement car tout deux aimait aller là-bas.

En effet, lorsqu'elle poussa la lourde porte de fer, elle le trouvât couché sur le sol, à côté de l'objet de sa passion. Il faisait maintenant nuit, peut-être s'était-il endormit? Elle s'approcha de lui et une fois au niveau de sa tête, derrière lui, elle s'accroupit, toujours les mains dans les poches et penchant un peu la tête pour lui dire l'air à moitié interrogateur:

"Tu dors?"

Son rythme cardiaque se stabilisait peu à peu, alors qu'il était à nouveau calme. Toute l'excitation s'était envolée, telles des hirondelles un beau matin de printemps[XD]. Zoreck regardait le ciel bleu foncé où scintillaient des milliers d'étoiles. Cette heure était l'une de ses préférés avec les coucher et lever de soleil au pensionnat. Le garçon se mit à fredonner une chanson qu'il avait en tête, une mélodie douce qu'il avait entendue quelque part. Sa voix se tut lorsqu'il entendit la porte de fer derrière lui s'ouvrir pour laisser entrer en scène un nouveau personnage qu'il connaissait sans s'en douter. Ses paupières se refermèrent et l'étudiant fit mine d'être assoupi. Sa poitrine montait et descendait au rythme de sa respiration lente et calme. C'était un très bon comédien lorsqu'il le voulait! Une voix familière s'adressa à lui, demandant si il dormait ou pas. Pris au dépourvu, Zoreck répondit avec frayeur le premier truc qui lui passa par la tête:

"J'sais pas et toi?"

Et d'une si elle lui posait la question, c'est qu'elle ne dormait pas. ET de deux, si on répond à cette question, par n'importe quelle réponse, cela signifie que oui on est réveillé. Zoreck entrouvrit les yeux pour se retrouver nez à nez avec Hana. Il lui lança un "Yo" en se redressant, position assise, dos à elle. Le jeune homme prit une grande inspiration puis se tourna vers la demoiselle en lui demandant:

"Qu'est-ce que tu fais là?"

Banane, elle te cherchait, c'est pas un truc qui se demande! En fait, ça ne lui déplaisait pas qu'elle soit là au contraire, mais Zoreck était curieux, voulait connaitre les faits... Enfin, l'explication la plus simple pour expliquer son comportement serait, qu'il était un peu bête ce soir là mais à ce moment-là on pourrait également faire remarqué qu'il est un peu bébête tout le temps. C'est seulement lorsqu'il le voulait qu'il pouvait avoir l'air doué. Son ventre gargouilla d'ailleurs monstrueusement ce qui lui rappela qu'il n'avait pas eu de repas du soir. En guise de diner, ça avait été une barre de céréales, donc pas assez pour un jeune homme en plein croissance qui faisait du "sport".

"Ouahh, je crève la dalle... Et ce T-shirt me colle à la peau!"

Il envoya son t-shirt imbibé de transpiration au loin devant lui, ne se sentant pas le moindre du monde géné en face d'Hana. Après tout, ce n'était pas la première fois qu'elle le voyait torse nu. Par contre, elle pouvait peut-être constater que certains bleux avaient disparu tandis que d'autres étaient apparus, marques qui démontraient bien que Zoreck avait passé du temps avec ses bolas. Sur un ton enjoué, le jeune homme demanda:

"J'ai dormi toute la journée donc là chui en forme, ça te dit qu'on fasse quelque chose ce soir?"

Une sortie nocturne? Une aventure dans un terrain inconnu? De nombreuses possibilités leur étaient offertes. Evidemment, ils pouvaient aussi rester un moment ensemble sur le toit avant de partir, après tout, ils n'avaient pas eu beaucoup l'occasion de se voir dernièrement. Hana lui avait beaucoup manqué, mais il n'allait pas lui dire, elle le savait surement déjà. Zoreck passa son bras autour des épaules d'Hana et lui fit un bisou sur la joue avant de la lacher et de se diriger vers l'avant du toit, là où il pouvait contempler la ville endormie.

La réponse de Zoreck fut en effet étonnante, aussi ne se reteint-elle pas d rire et de lui faire une petite pichenette sur le front. De toute façon, même s'il n'avait rien dit et faisait semblant de dormir, elle aurait deviné qu'il s'amusait. Il ne savait pas qui était là, mais il jouerait quand même à ça, il était comme cela, et Hana commençait à le connaître et le comprendre maintenant. Finalement le jeune homme en sueur se redressant, tournant le dos à la demoiselle et se retourna ensuite en lui posant une question encore plus amusante que sa précédente remarque. Il était plutôt maladroit avec les mots c'est le cas de le dire. Mais Hana ne fait pas partie de ces nunuches qui se mettent à pleurer car leur amoureux n'est pas assez sensible pour comprendre leur venue, Hana trouvait cela amusant et bien plus mignon qu'un garçon trop "idéal".

"Je te cherchais p'tite tête"

Fit-elle simplement. Hana n'était pas vraiment maladroite avec les mots qu'elle utilisait mais elle usait de mot qui n'était pas approprié à ce qu'elle devrait être. Une gentille jeune fille amoureuse aurait sourit et rougit timidement en lui avouant qu'elle voulait le voir car il lui manquait. Mais le comportement d'Hana était clair, elle n'avait pas besoin de faire la gentille petite fille pour faire comprendre à Zoreck qu'elle le cherchait car il lui manquait. Cette seule phrase amicale était on ne peut plus claire. Zoreck avait faim, et c'était aussi son cas, même si elle, elle avait déjà mangé. C'est que elle, elle mangerait pour quatre, alors il était temps de remplir son estomac. Malheureusement pour l'estomac, elle n'est pas l'héroïne d'un manga shojo mettant en scène une jeune fille parfaite et qui pourrait sortir de nulle part et par magie un bento qu'elle aurait préparé par hasard et qu'elle avait eu un pressentiment étrange le concernant....bref. Elle était très masculine, active et toujours souriante, et là, n'avait pas de bento sorti de nulle part pour son homme. C'est la vie.

Hana contempla le corps supérieur de Zoreck et pu constater que certains bleus avaient été remplacés par d'autre. Pas féminine, certes, mais amoureuse, elle était un peu en colère et inquiète de voir que Zoreck se blesser ainsi pour sa passion. Elle n'admettait pas qu'il se dépense à en s'étaler sur le sol et à se couper l'appétit en pratiquant son sport, même si c'était ce qu'il voulait. Elle, elle voulait un amoureux en un seul morceaux et capable de se tenir sur ses jambes. Zoreck reprit la parole après avoir déclaré sa dalle et fit un petit bisous sur la joue de la demoiselle pour ensuite s'aventurer plus loin sur le toit. Hana se releva et posa les poings sur ses hanches. Elle avait bien comprit qu'elle lui manquait aussi, mais elle avait quelque chose à dire, elle n'aurait pas pitié (^^).

"Je veux bien mais avant on va manger un morceaux. Et on va te soigner en passant. Zoreck, je veux bien que tu sois à fond dans ta passion mais tu as vu dans quel état tu es? Plein de blessures et et tu ne manges pas. Je comprends que tu souhaite exercer ta passion jusqu'à ce que l'on ne se voit pas pendant quelque temps, c'est normal, tu peux avoir tes envies, mais je refuse le fait que tu pourrisse ta santé"

Et bien, maman-Hana était de retour on dirait! Elle n'était pas vraiment en colère mais elle était plutôt triste de le voir dans cet état. Et s'il finissait anémié? Qu'il s'évanouissait et tombait du toit? Elle psychotait peut-être un peu, mais comprenons-la, elle fait attention à son chérie.

Zoreck jeta un regard amusé à Hana en l'entendant débiter toutes ses paroles telle une jeune mère qui grondait son petit garçon. Elle s'inquietait pour lui, c'était prévisible remarque. Le jeune homme avait déjà imaginé la scène de différentes manières mais pas comme celle-ci donc il ne trouva rien à redire sur le coup. Il ne fit qu'hausser les épaules l'air de dire qu'il n'y pouvait rien, que c'était comme ça et qu'il fallait s'y faire, mais finalement, des paroles sont quelques fois plus significatives que des gestes qui ne démontrent pas forcément ce qu'on pense.

"D'accord, d'accord! T'as gagné! Je ferai plus attention les prochaines fois. Et j'y consacrerai moins de temps aussi. On peut pas se couper du monde simplement pour des accessoires. Mais t'inquiètes pas, chui solide comme un roc! Tu sais bien qu'il en faudrait bien plus pour que je sois aussi mou qu'un zombi. Et du moment que c'est toi qui me soigne, tout va pour le mieux!"

Son regard quitta Hana pour se fixer sur un point au loin puis revint sur elle. Un petit frisson secoua tout son corps lorsqu'il rencontra ses yeux. Cela faisait un certain temps qu'il n'avait pas vu ces yeux. La demoiselle n'avait pas changé niveau caractère ce qui le fit sourire. Au moins, elle ne machait pas ses mots, allait souvent droit au but et il aimait ça chez elle. Zoreck avait cotoyé toute sorte de filles et finalement, celle qui lui plaisait vraiment avait de nombreux points communs avec lui ce qui était une bonne chose. D'une démarche trainante, il alla vers Hana et la prit dans ses bras. Il n'avait pas pu le faire depuis longtemps, par sa propre faute finalement. L'étudiant sentait un léger regret s'emparer de lui. Ses bolas avaient compté beaucoup pour lui pendant une période, si bien qu'il n'avait pas pris le temps de voir la personne à qui il devait accorder d'avantage d'importance. Et le pire, c'est qu'elle ne le lui reprochait pas et qu'elle l'acceptait comme ça. Zoreck fronça soudain les sourcils l'air concentré, mais la demoiselle ne pouvait le voir:

"Hey Hana... T'as changé de shampoing?"

Voilà à quoi il avait soudainement fait attention. Une senteur nouvelle qui émanait soit d'Hana, soit du toit, soit de lui-même. Il faudrait qu'il se change et qu'il prenne une douche bientôt, ça sera mieux pour tout le monde, lui le premier.

"Bon, après que tu te seras gentillement occupée de moi et que j'aurai rempli mon bidon, un quelconque plan pour la suite?"

Et oui, il tenait vraiment à faire quelque chose, maintenant qu'ils étaient ensemble après un moment d'absence. Une folle envie de l'embéter prit soudain Zoreck et il appuya un doigt sur la hanche d'Hana avant de la lacher soudainement pour se préparer à se défendre face à un quelconque assaut venant de sa compagne.

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