un peu de musique dans ce monde [libre]

Tomoyo venait de finir une journée calme, on ne pouvait pas dire qu'elle avait beaucoup d'occupation ces derniers temps... Elle voyait de moins en moins de monde et commençait à se sentir un peu seule malgré la taille du pensionnat et du nombre d'élèves.
Après avoir pris une douche et s'être vêtue d'un jean assez basique et d'un chemisier blanc, elle alla se promener un peu dans les couloirs vide à cette heure de la journée : tous les pensionnaires étaient soient dans le salon ou encore au réfectoire voire même en ville avec leurs amis. Elle souriait doucement, les beau jours revenait et la nuit arrivait de plus en plus tardivement. La jeune femme appréciait cette époque de l’année où la tête quittait la tristesse de l’hiver pour accueillir petit à petit la douceur du printemps annonçant la chaleur de l’été.
Peu à peu ses pas la menèrent au théâtre. Elle tendit l’oreille et n’entendit aucun son, pas une voix ou une note de musique, poussant doucement la porte elle put confirmer qu’il était vide. Tomoyo décida donc de descendre sur scène. Elle s’assit d’abord sur le bord des planches et regarda l’étendue des sièges vides. En fermant les yeux elle s’imagina la pièce remplit de personne écoutant un groupe d’élèves jouant leurs morceaux préférés puis les applaudissements envahissant l’espace après la représentation.
Elle resta ainsi quelques temps puis se décida à aller voir si elle trouvait une guitare. Heureusement quelqu’un en avait laissé une dans les coulisses. La jeune femme revint s’asseoir au bord. Elle commença par vérifier que l’instrument était accordé puis se mit à jouer un peu. (*)



Elle s’arrêta de jouer et garda les yeux fermés pendant un temps, elle laissait ses oreilles et son corps ressentir la dernière note qui vibrait encore dans l'air. Elle entendait également des pas résonner dans le couloir accompagnés d'une ou deux voix, ais visiblement personne n'entrait dans le théâtre. Elle ouvrit les yeux en haussant les épaules après tout ils avaient certainement autre chose à faire. Elle recommença à jouer un peu mais cette fois-ci elle laissait ses doigts et son imagination courir au grès du temps.