Le songe d'une soirée d'été XD[pv :Yam]

Akira marchait à pas lents, les yeux perdus dans le vague. Un petit "bip-bip" électronique se fit entendre. Sa montre sonnait dix heures du soir. Par reflexe, le jeune aristocrate pressa les boutons pour faire cesser ce bruit plutôt stressant et qui venait perturber ses pensées.
Le pensionnat s'endormait. Il y avait moins d'élèves dans les couloirs, ceux ci se regroupant de préférence dans le salon, ou bien sortaient.
C'était le cas du jeune Lord.
Après les cours, il s'était enfermé deux heures dans sa chambre, afin d'étudier. La solitude lui convenait, il était hereux ainsi, au milieu des livres.
Et puis, sa chienne "Saki", affectueusement surnommée "Lady", commença à s'agiter sérieusement. Avez vous déjà essayer de retenir un labrador adulte dans un espace réduit, vous ?
Haussant les épaules, le jeune homme, résigné, avait refermé ses livres et avait prit sa compagne de toujours avec lui, afin de faire un tour dans le parc.
Ce serait le mieux, et pour elle, et pour lui. Il avait besoin de s'aérer un peu les idées.

C'est ainsi qu'il se trouva à marcher, le soleil couchant sur les arbres et la pelouse impécablement tondue, sa chienne gambadant joyeusement devant, cherchant à chiquer les insectes au vol.
Le jeune Lord ne pensait pas à grand chose, ou plutôt à trop de choses pour qu'il essaya de suivre chacune de ses pensées.
Il suivait avec des yeux vitreux la silhouette de couleur sable de sa fidèle Saki, avec un sourire illuminant son visage pâle.

Si ce même visage était froid, comme toujours, pour la première fois depuis plusieurs mois, il était serein.
Sans y prêter attention, il passa une main dans ses cheveux d'un blond tellement clair qu'ils semblaient blancs.
Au passage, sa main effleura ses divers piercings à l'oreille. Le sourire inconscient se transforma en sourire amer, cruel et ironique.
C'était inhabituel venant d'un jeune homme appartenant à la haute aristocratie londonienne.
Mais tant qu'il ne serait pas reconnu officielement par son père comme étant un membre à part entière de sa prestigieuse famille, il les garderaient.

Bien qu'il soit tard, les derniers rayons du soleil étaient encore chaud.
Akira quitta donc son éternel pull sombre, se retrouvant ainsi dans un simple tee-shirt blanc.
Il regarda autour de lui. Sa chienne avait disparu.

*Bah elle finira par revenir.*

Il s'emplissait avec délice de l'odeur d'herbe fraichement coupée, et sentait le soleil couchant chatouiller sa joue pâle.
Un vrai décors Shakespearien, pour le songe d'une nuit d'été.

N'ayant rien d'autre de mieux à faire, il appella :

"Saki !"

Aucune silhouette canine à l'horizon. Le jeune Lord fronça les sourcils.
Alors, une ombre se profila non loin de lui.
Il se retourna vivement, mais ce n'était pas sa chienne, mais un humain...

Les mains dans les poches, un jeune homme blond marchait ... Allant un peu n'importe où, sans but, sans affinité pour un endroit, pas maintenant. Yam était vêtu d'une chemise blanche et d'un jean, il était plutôt grand, il possédait des yeux rouges, rouges sang. Ils étaient naturels, bien qu'il ne soit pas né avec, c'était le sang qui l'avait sauvé. Dans sa tête un trou noir, à l'espace vide, infini était présent, il ne pensait à rien, tel une coquille vide, sans sentiment, presque sans raison de vivre. C'était bien le contraire, mais la il ne pensait plus à rien, du moins c'était le cas pour le moment.

Soudain, il vit un labrador gambadait droit vers lui, sans le regarder, sans le remarquer, Yam haussa des épaules. A qui pouvait bien être ce chien ? Après tout, qu'elle importante. ça avait.

Il s'arrêta de ne pas penser, il tourna les talons de l'autre côté comme pour refaire le chemin qu'il avait effectué, il voulait peut-être faire comme cela avec sa propre vie ? Non. Rien ne changerait si c'était le cas, il pensait à ses amis, trois quart avaient disparus, envolé. On ne sait ou.

Il ferma les yeux un instant, du sang ... C'est ce qu'il voyait, partout. Le monde était entouré de sang, les gens étaient constitués de sang, leurs yeux étaient comme celui que possédait Yam. Enfin, il rouvrit ses yeux, et cette fois-ci il ne pensait pas au sang. Cela ferait bientôt un an qu'il était ici, on avait essayé de le tuer, de les tuer, il les avaient tués. Alors, pourquoi ? Ils avaient presque tous disparus ? Même son frère jumeau ... Mais son instinct, intérieur tonnait dans sa poitrine pour lui dire qu'ils n'étaient pas morts, et qu'il les retrouvait, et qu'en attendant il avait d'autres amis. Ses amis, comment le trouvait-il a présent ? Cela se voyait bien qu'il n'était pas méchant, mais parfois ... Ses yeux terrifiés, même ses amis ... Yuki, il avait vu qu'il avait hésité, qu'il avait peur, peut-être pas de lui, de ses yeux.

Mais il changea vite d'horizon de pensée, une pensée plus joyeuse vite ... il se mit à penser à eux, un sourire illumina son visage, l'espace de quelques secondes, il marchait également à l'aveuglette, car ses yeux étaient toujours clos.

Des chansons japonaises lui revenaient en tête, il eut un petit sourire, quand il repensa à celle-ci, ses amis la chantaient parfois, avec lui. M'enfin, c'était ce genre la :

[HRP/Yeah ! Rock and roll !/]

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Quand j'écoute ces chansons d'amours.
Ecrites pour un million de personnes.
J'ai bien du mal.
A ressentir le moindre sentiment.
On nous harcèles " soyez amoureux. "
Voila l'ambiance des grandes villes.
Easy Love ! Easy Come ! Easy Go !
[....]

Il se mit à marcher, en rouvrant les yeux, et s'arrêta derrière un individu, qui lui faisait dos, il remarqua bien vite sa présence, et se retourna bien vite, vers lui. Yam plongea ses yeux rouges dans les siens, sans expression sur le visage, ni ailleurs.

Le nouveau venu s'était mit à chantonner. Des paroles plutôt bizarres, à vrai dire.

Akira soutint le regard du jeune homme sans ciller, la tête droite, ses grand yeux d'une couleur indéfinissable, parfois ocre lourd, parfois d'un noir profond, plongé dans le regard du jeune homme qui lui faisait face.
Un regard rouge, rouge sanguin, profond comme une braise, aiguisé, étrange, enfin.
Pourtant, ce regard ne lui faisait pas peur. L'aristocrate l'explorait, car si l'on passait outre la terreur que ce regard de démon pouvait inspirer, on passait de l'autre côté du miroir, et à la manière d'Alice, découvrir un monde étrange, une autre vision.
Il le sondait, et était étonné, bien qu'il n'en laissa rien voir, de voir tant de doutes, d'incertitudes, de violence aussi, de mystères non éclaircis...
Le reste de son visage était nu de toutes expressions.
Etrange personnage, pour tout dire.

Le jeune Lord sourcilla, un air un peu hautain et méfiant.
Enfin, il ouvrit la bouche, et dit d'un ton glacial :

"Bonsoir."

Belle entrée en scène...Mais il n'avait pas de raisons d'être méchant avec lui, ni d'être aimable d'ailleur.
Il ajouta :

"Vous n'auriez pas vu un chien ?"

*..Oui bon cette question n'était pas vraiment des plus délicates.*

En effet, la phrase était dite sur un ton loin d'être amical. Pas vraiment le genre du type qui veut un renseignement.
Mais qu'importe si il le fâchait, il n'avait pas besoin de ça.
Patiament, le dévisageant, ou plutôt le toisant, il attentin la réponse.

L'inconnu ne cilla pas, plongeait ses yeux dans les siens, était silencieux, tout comme Yam. Ce dernier ne bougea pas, il était sur qu'il allait lui demandait quelque chose ... Ce n'était pas perceptible, ni par son silence ni par son apparence, ni par rien d'autre, simple fait que l'intuition de Yam était forte, que la chance qui ne lui avait jamais été offerte soit en lui, pour quelques fois.

Enfin, la personne en question le salua, il n'avait pas l'air de penché pour une humeur quelconque, aucune joie, aucune tristesse, vide totale. Il était peut-être un petit peu semblable à Yam, rien qu'un petit peu alors ... Les yeux ne de Yam ne cillèrent pas non plus, il se contenta de dire un petit :

" - Salut. "

Suite à la salutation de l'inconnue, il lui demanda alors s'il avait vu un chien, le visage du jeune blond ne changea pas d'expression, il ne répondit rien. Il fit un demi cercle circulaire, fesant dos à l'inconnue, il marcha alors, s'éloignant de lui, une demi-dizaine de mètres, il s'arrêta. Il dit juste en murmurant ;

" - Suis-moi. "

Et il continua à marcher, droit vers lui, s'engouffrant dans le noir, le noir le plus total qui venait de faire son apparition.

» la solitude dune journer seule (libre)