perdu dans ses pensées [pv première personne]

Un jeune homme déambulait sans but apparent au milieu de la cour bordée de bancs et de cerisiers qui avaient perdus leurs fleurs et promettaient de délicieuses cerises sucrées.
Malgré la chaleur déjà estivale qui reignait alors, il était vêtu de ses éternels vêtements sombres.
Mais, pouvait on prendre cela pour un progrès ? Il avait laissé tomber le col roulé, ce qui découvrait de manière ostensible son pansement dans le cou.
Qu'importe.

Il se promenait donc à pas lents et aléatoires, les mains dans les poches, ses yeux d'une couleur indéfinissable, tirant parfois sur l'ocre rouge ou orangé, ou bien parfois carrément sur le noir, si bien que la couleur des yeux sur son passeport était laissée en blanc.
De toutes manières, aucun douanier ne voulant compromettre sa carrière ne ferait attention à ce petit détail sur le visa d'un jeune Lord anglais.

Donc, le jeune Lord marchait dans la cour. Le soleil se reflettait comme une auréole sur ses cheveux d'un blond tellement décoloré qu'on aurait dit qu'ils étaient blanc, ou argenté.
Assurément, son physique était aventageux, même si ces détails laissaient plutôt...songeur.
De plus, depuis son arrivée au Japon, le jeune homme avait percé son oreille gauche de plusieurs anneaux et autres piercings, sa mère s'en fichant royalement.
Cela lui rajoutait une dégaine de punk, alors que son attitude normale était glaciale et son port de tête altier.

C'était donc un jeune homme marginal, surtout qu'il se comportait comme un gentleman avec les femmes,et cela déroutait les prolétaires; toutefois, seulement les femmes, car avec les hommes il était froid et distant. Enfin, cela ne changeait pas de d'habitude.

Le jeune aristocrate ne faisait pas attention aux nombreux élèves bruyants qui se trouvaient dans la cour.
Par goût, il n'aimait pas les personnes exhubérantes. Il préfèrait les personnes douces et timides, voire réservées.
C'était...plus facile à amadouer, et moins fatigant.

Le jeune homme finit par aller s'assoir sur un banc, à l'ombre d'un arbre, le soleil cognant un peu trop sur sa peau pâle.
Il resta là, immobile, plongé dans un mutisme profond, à observer le monde des prolétaires.

Ah ... encore une journée comme une autre allait commencer. Pourtant le soleil était déjà bien présent, un peu plus que ces derniers temps ce qui fit sourire la jeune fille. Cette dernière était debout depuis que son réveil annoncé 7 heures du matin. Pourquoi ce réveiller si tot alors que les élèves du pensionnat sont ENFIN en vacances. C'est une très bonne question en fait ... Elle y réfléchit quelque peu, assise sur le rebord de sa fenètre à contempler le parc qu'elle pouvait appercevoir de sa place. Il y avait un léger vent, chaud et doux tel un vent d'été normal ... mais nous reviendrons peut être sur la note de normalité des choses dans ce monde... La jeune fille se levait donc tot le matin pour pouvoir profiter de sa journée la plus pleinement possible : lever 7h, coucher ... 1 à 2h du matin. Son train de vie allait surement devoir se calmer si elle voulait tenir le reste des vacances !

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magnifique temps aujourd'hui ... Like a Star @ heaven

Elle espérait bien que ce mois ci et le prochain soit de même coté température ! Un été normal, dans un pensionnat normal, sans parents pour nous commander ... Le rêve total ! Jasdrian soupira longuement. Tant que nous sommes sur la normalité du pensionnat ... parlons de celle de ses habitants. Ola ... Normal ? Déjà Jasdrian ne se considère pas comme telle ! Elle s'était rendue compte qu'ellesouffrait de dédoublement de la personnalité, ce qui allait être assez dur à supporter pour le reste de sa vie. Mais elle l'acceptéait assez bien, l'autre ne venant pas trop souvent. Et heureusement d'ailleurs .... car si elle devait encore en draguer un autre alors que Jasdrian est folle amoureuse de Taiji ... ce dernier va commencer à croire que ce qu'elle dit n'est pas la vérité !

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c'est si compliqué ... Like a Star @ heaven

Enfin, cette normalité n'était donc qu'une douce utopie ... et tout le monde veut y croire tout de même. Mais ce n'était pas le moment de ce questionner ainsi alors qu'il fait un magnifique temps dehors ! Soupirant de nouveau, la jeune fille se releva, jetta un dernier coup d'oeil au merveilleux paysage de sa fenêtre et laissa la cette dernière ouverte pour laisser entrer la chaleur de l'été dans sa chambre. Puis elle sortit de celle ci, ne fermant même pas la porte. C'est alors que son écureuil lui tomba sur la tête, justa après le passage de la porte.

-Où étiez vous mademoiselle Hime ?! Cela fait trois jours que je vous cherche !

Le petit animal n'y fit pas plus de cas que cela ! Hime s'installa sur l'épaule de la jeune fille. A l'habitude, elle entrait dans sa chemise ... mais aujourd'hui, la jeune fille n'en portait pas. Elle avait préféré laisser tomber l'uniforme du pensionnat pour porter ses propres vétements ! Elle n'en avait pas beaucoup emmené à son arrivée au pensionnat mais se retrouvait avec une armoire presque remplie à présent ! En ce jour, l'adolescente portait donc un débardeur à fines bretelles dans les tons de violet et un short assez court de couleur crème. Ayant abandonnées ses bottes pour des ballerines, elle ne pouvait même plus cacher ses armes ... Mais son flingue était toujours cacher dans son short.

-Let's go !

La jeune fille marcha donc dans les couloirs, les pensées toutes entremélées. Elle traversa ensuite le hall pour sortir dans la cour. Les rayons du soleil tapaient le long de sa peau blanche. D'ailleurs, elle espérait bien bronzer encore plus pendant ces deux mois d'été ! Elle avait une peau assez colorée tout de même. L'adolescente marcha un peu dans la cour, où se trouvait pas mal de monde et jeta un coup d'oeil sur les étudiants. Tous en groupes comme d'habitude, ou alors avec leurs petits amis. Ce n'était pas grave, elle aussi aimerait être avec lui par ce beau temps, mais tampis !

Hime sembla se réveiller, se trémoussa un peu avant de sauter de l'épaule de Jasdrian et attérir sur les genoux d'un garçon. Elle s'en servit de trampoline pour ensuite accéder à sa tête et sauta dans un arbre en vitesse, sachant très bien qu'elle allait se faire engueuler pa la jeune fille. Jasdrian courra en direction de la personne, qui semblait être un jeune homme, pour aller s'excuser auprès de lui.

-Vraiment, je suis désolée !

Jasdrian se pencha en avant, en signe d'une sorte de révérence pour s'excuser envers le garçon. Elle maudissait Hime à chaques fois ... mais ne pouvait se séparer de la ptite boule de poil ! Depuis qu'elle l'avait recueillie, elle ne pouvait plus l'abandonner ... il faut dire qu'elle était si attachante ! Mais elle faisait aussi bon nombre de bétises ><

Akira rêvait.
A des choses comme des autres. Son esprit vagabondait, s'égarait, et était loin, très loin de la réalité.
Il se disait que c'était dans une journée ensolleillée comme celle ci qu'il avait vu le manoir familial, pour la première et la dernière fois de son existence.
Mais ce n'était pas l'été, c'était en février.
Une belle journée ensoleillée d'une fin d'hiver dans laquelle naissait le printemps pâle.
La silhouette crénelée et piquetée de tours dans le plus pur style victorien du manoir se profilant au milieu de ce parc verdoyant à la pelouse bien entretenue et ces arbres impéccablement taillés.
Il se souvenait avec délice la main chaude et douce, parfaitement manucurée, de son père dans la sienne, la sienne si pâle et froide, et tellement petite dans cette main de géant, cette main qui contrôlait tant de monde.

Et puis ces yeux tendres, et cette voix bienvaillante, et cette odeur si fraiche...

A présent, il avait fermé les yeux, afin de se rappeller de tous les détails.

Son père qui lui avait montré le manoir, en lui promettant que tout lui reviendrait, puisqu'il était le seul héritier.
Mais alors, pourquoi, pourquoi ne l'avait il jamais reconnu comme son fils légitime ?

C'était cette question qui blessait cruellement son coeur.

Et alors qu'il replongeait dans ces souvenirs des plus douloureux, il fut violement ramené à la réalité par quelque chose qui lui tombait sur les genoux.

Le jeune Lord sursauta, rouvrant les yeux, et se redressant sur son banc.
Alors qu'il n'avait pas bien repris le sens de la réalité, la chose en question sauta sur sa tête et s'enfuit.

C'était...un écureuil ?
Alors qu'il reprenait ses esprits, une jeune fille, vêtue d'une tenue des plus estivales et pas vraiment académique pour le pensionnat courru en sa direction.
Sa silhouette était svelte, manifestement sportive.

*C'est vraiment pas le moment pour te rincer l'oeil !*

La jeune inconnue arriva près de lui, et fit quelque chose qui ressemblait à une révérence pour s'excuser.

"Il n'y a aucun mal, rassurez vous..."

dit il, avec son air de bon prince, faisant une révérence aussi, par réflexe en réponse à la jeune fille.
Il regarda autour de lui.

"C'était votre...euh...écureuil ?"

Peut être était ce un furet, ou quelque chose comme ceci.
Puis il demanda, regardant l'arbre où s'était réfugié le fugitif.

"Peut être souhaitez vous de l'aide pour rattraper ce chenapan ?"

Son langage était châtié et soutenu, mais sonnait étrangement de manière naturelle dans sa bouche.
Cela déstabilisait bien souvent ses camarades, puisqu'ils étaient tous ou presque des prolétaires.