Regarde le couché de soleil, seule. [assez bon rp svp]

Isil marcha lentement jusqu'aux escaliers pour les monter ensuite tout aussi lentements. Elle avait réussie a se débarasser de Takeo Yoshi, ce n'était pas trop tôt! Il lui avait prix toutes l'après-midi. Tout ca a cause d'un skate... Elle soupira profondement. Au moins, elle allait pouvoirs regarder le couché du soleil en paix! Laissant ses pied la guider jusqu'au toit, Isil resta plongée dans ses pensées. Elle en avait plus qu'assez de ces peronnes bavardes. Elle préferait le silence, c'était un bon compagnon. Elle atteignit enfin le toit, et balaya du regard les environs. C'était désert. Personne ne pensait a aller voir le couché de soleil? Isil haussa les épaules, tant mieu pour elle, personne ne viendra l'ennuyer. Le vent souflait doucement, faisant voller ses cheveux tel des vagues. Elle fermit les yeux pour apprécier cette fraicheur de fin de journée. Elle les rouvrit ensuite pour s'installer tout près du vide, sur le bord du toit, coté mer. On pouvait y vor le soleil qui s'en approchait, comme s'il voulait se rafraichir dans l'eau salée. Assise en tailleur, elle contenpla ce spectacle, toujours plongée dans ses pensées... Elle se tenait immobile, tellement immobile qu'une chouette s'installa sur son genoux. Du moins, Isil pensait que c'était son manque de mobilité qui avait rassuré cet animal. Elle avait vu faux, voilà maintenant qu'elle caressait la tête de cette chouette sauvage, ses plumes étaient merveilleuses, d'un ton noir/marron superbe. Elle avait une tache blanche sous le coup, ce qui lui donnait une allure noble. Les voyant ainsi, n'importe qui aurait pu pensé que cette chouette lui appartenai...

"Tu es magnifique Plume..."

Plume? D'où sortait-elle ce nom? Elle n'y avait même pas songé, elle l'évait appellé ainsi automatiquement, et la chouette semblait apprécier ce nom. Elle sourit, et, toujorus en carressant Plume, elle repporta son regard vers le couché de soleil, et le contempla accompagnée de cette oiseau nocturne.

Aven sortit une fois de plus sur le toit du pensionnat, appréciant l'air frais et le calme de cet endroit. On y rencontrait rarement des gens, enfin, jusqu'à maintenant, il n'y avait vu qu'une personne. Il pouvait donc penser bien calmement à ses petites affaires personnelles sans se faire agaçer par quiconque. Alors qu'il refermait la lourde porte derrière lui, qui menait à la cage d'escaliers, il vit passer plus loin un oiseau rapace qui planait dans le ciel pourpré. Un hibou, ou quelque chose de ce genre. À ce moment de la journée, cela le surprenait. Il ne faisait pas encore tout à fait nuit. Bah... peu importait après tout.
Il sortit de sa poche une cigarette qu'il alluma rapidement, et il laissa s'échapper de ses narines un filet de fumée sombre. Alors qu'il marchait doucement en savourant ce petit cylindre empoisonné, il vit quelqu'un assis au bord du toit, et à sa grande surprise - bien qu'aucun étonnement ne parut dans son regard bleu éclatant - un hibou lové confortablement sur les cuisses de ce qu'il croyait bien être une jeune femme. Il fit la grimace et inspira une autre bouffée de fumée noire. Il décida de continuer son chemin sans s'occuper de l'adolescente plantée là à regarder la plage au loin.
Alors qu'il passait derrière elle, le hibou se délogea subitement des jambes de sa « maîtresse » et vint voleter autour de la tête du jeune homme en lançant de brefs mais nombreux cris et en plongeant sur sa tête de temps à autre, brisant tout le romantisme de la situation. Aven contint un hurlement rageur en essayant de s'en débarrasser, battant des bras dans les airs.
« Laisse-moi, sale bête! »
Il put lui attraper une patte, qu'il empoigna assez solidement pour lui donner un élan et le lancer furieusement vers la jeune femme. Il put continuer de voler mais la lancée le fit se heurter à l'épaule d'Isil.

Isil entendit vaguement les pas de quelqu'un, mais n'y préta pas attention, trop plongée dans ses pensées pour réaliser que quelqu'un allait troubler le calme qu'elle avait trouvé. Elle sursauta quand le hibou s'envola et se mit a pousser des cris. Elle se retourna vivement, énervée. Le cri de l'hibou la crispait. C'est a ce moment qu'elle découvrit le jeune homme. Sans être étonnée, elle se leva. Encore quelqu'un qui allait l'ennuyer? Non, cette fois, s'était l'hibou qui mettait le bordel. Elle grinça légerement des dents avant de recevoir l'oiseau nocturne sur l'épaule. Plume se renvola aussitôt dans un bruissement d'ailes, partant on ne sais où, et replongeant enfin le calme sur le toit. Isil suivit un petit moment l'oiseau des yeux et se rassit, ignorant le jeunne homme. Elle n'avait pas envie de le regarder et encore moins de lui parler. Elle s'était déja assez énervée pour sa journée, ca ne l'interessait pas de recommencer. Elle contint donc sa colère, qui était d'ailleur plus contre l'oiseau que contre Aven, replongeant son regard vers la mer. Le soleil était enfin disparu et la premiere étoile apparessait près de la lune. Elle sentait la présence du jeune homme dans son dos, mais n'y fit pas attention, et promena son regard sur la vue qui s'offrait à elle. Le vent se mit a soufler légerement plus fort, la faisant frissonner. La nuit avait commencée. Isil soupira. Elle n'aimait pas ce pensionnat, elle le détestait. Elle se replongea dans ses pensées, fuyant la réalité.

Aven vit la jeune femme se lever pour le regarder alors qu'il se battait avec l'oiseau, mais aussitôt que ce dernier fut parti, elle ne lui accorda plus aucune attention et se rassit sans un mot. Le jeune homme était presque - je dis bien presque - surpris qu'elle ne fonde en larmes à la suite du départ de son oiseau adoptif. Les filles de cet endroit étaient toutes aussi stupides et émotives les unes que les autres. Mais pourtant, celle-là semblait plus calme, même indifférente. Elle ne lui avait soufflé mot, ce qu'Aven apprécia grandement.
N'empêche que, même dans le cas présent, où la personne assise près de lui ne lui disait rien et ne s'occupait pas de lui, Aven était un peu mal à l'aise. Il n'était pas totalement seul. Il haussa les épaules, glissa la main dans sa poche et s'assit par terre, adossé au petit muret qui courait tout au long du bord du toit, dos au ciel, au soleil déclinant et à la mer qui l'accueillait comme une amante.
Il avait décidé de lire la dernière lettre qu'Hare lui avait écrite, et ce même s'il n'était pas tout à fait seul. De toute façon, il ne connaissait pas un seul endroit dans les environs où il serait plus tranquille qu'il l'était présentement. Quelle école de merde...
Il déplia la feuille un peu chiffonnée et s'y plongea, fuyant la réalité.

Isil, le regard dans le vide, se remémora le nombre de moment où elle s'était retrouvée seule comme ça devant le ciel et son imensité bleu. Enfin, seule... Elle ne l'était pas. Ce jeune homme était toujours là, dos à elle. Elle n'était pas seule... Elle qui pensait avoir trouvé un endrois tranquile... Elle soupira et se replongea dans ses pensé, c'était comme si il n'y avait personne après tout, il n'allait pas venir l'enuyer... Et s'il le faisait, Isil contait bien l'envoyer balader. Donc... Tout les moment où elle a été seule... Dans ce pensionnat, elle n'en a eu aucun. Aucun moment de repos, aucun moment de solitude, quel blede pouri. Elle en vint presque a regretter ameremant l'orphelinat. Là-bas, tout le monde la fuyait, tout le monde craignait de l'énerver. Le temps changent...? Isil se crispa et frappa le bord du toit avec son poing, se laissant prendre par la colère. Elle laissa échappé un "Merde!", avant de se rappeller qu'elle n'était pas seule. Elle soupira et se renferma de nouveau dans ses pensées. Et ce Takeo qui voulait devenir son ami... pff... ami? Ca sert a quoi ces idioties? Elle n'acceptait la présence que de Lee... et Ashiya. Ashiya? Une amie? Impossible... Elle n'avait jamais voulu d'ami. Elle fermit les yeux pour mieu sentir le vent lui carresser le visage. Oui, voilà ce qu'elle aimait. La solitude et le vent. C'est tout. Avec Lee. C'est tout...

Coucou, Aven!

J'espère que tu t'amuses bien dans ton pensionnat. De toute façon, je sais que tu as toujours le coeur à rire! Je suis moi-même arrivé dans un nouveau pensionnat: il s'appelle le Pensionnat Koala. C'est plutôt loin de chez toi, par contre. Et c'est encore un peu ennuyeux. Les gens ne me parlent pas beaucoup. Et j'ai peur qu'ils me rejettent si je vais les voir... Certains ont l'air tellement méchants!

Pour ce qui est des autres aspects de ma vie... Tu te souviens de Kimio? Enfin, j'ai un peu renoué avec lui. Je n'ai pas le temps de tout t'expliquer, mais je crois que je suis encore amoureux de lui... Après tout, ça ne va pas très bien avec son copain, il va sûrement le laisser et...

À ce moment, Aven ne put retenir ses ardeurs. Sa main se crispa sur la feuille qui se chiffonna encore plus, tandis que l'autre, appuyée au sol, se refermait en un poing pour frapper le sol.
« Merde! »
Il entendit la jeune fille derrière elle jurer au même moment que lui. Il devint quelque peu agaçé par sa présence. Il soupira, tentant de se calmer.
Comment aurait-il pu oublier Kimio? Cet idiot qui avait fait la promesse à Hare qu'il le prendrait en charge, qu'il le protégerait, qu'il l'aimerait de tout son coeur. Cet idiot qui, par la suite, avait trompé Hare, était allé voir ailleurs, sans se soucier d'Hare qui, de toute façon, ne serait pas capable de le laisser, si naïf soit-il. Et ce salaud qui avait laissé Hare pour un autre. Qui l'avait trahi. Qui l'avait blessé. Aven ne pourrait jamais le pardonner... Il avait la chance de serrer Hare dans ses bras et avait tout jeté par la fenêtre! Alors qu'Aven aurait tant pris ce petit être dans ses bras pour le bercer de mots tendres pour le restant de ses jours...
Et Hare le pardonnait si facilement!?
Aven baissa la tête, les yeux fermés, le coeur en furie. Il était coincé dans cette école ridicule alors que le seul être qui était cher à ses yeux s'apprêtait à se blesser une fois de plus... Il ne pouvait pas être là pour lui, alors qu'il le voudrait tant... Et lui ne se doutait même pas de tout ce qu'Aven lui consacrait malgré la distance!
Reprenant ses esprits, il déplia la lettre et continua sa lecture.

... il va sûrement le laisser et tout ira mieux. Crois-tu que j'aie encore ma chance avec lui? Je ne sais pas ce que j'avais fait pour qu'il me laisse la première fois... Mais je ferai tellement plus attention s'il m'offre une deuxième chance! Aven, je crois que je suis encore fou de lui...

Je dois arrêter, je n'ai plus de temps. Je t'écrirai encore bientôt! Passe une belle semaine, et j'espère que tu rencontreras beaucoup de gens!

Ton meilleur ami, qui t'aime plus que tout!

Hare Augen

Aven remit la feuille dans son enveloppe. Une deuxième chance... Comment ne pouvait-il comprendre qu'il était parfait, et qu'il n'avait rien fait de mal du tout?
Il devait répondre à sa lettre, maintenant. Mais l'envie lui manquait. Il était bien ainsi, seul, à fixer le vide, perdu dans ses pensées. Il lui répondrait peut-être plus tard.

Isil avait cessé de penser. Elle avait toujours les yeux fermés. Appréciant le vent a sa juste valeur. Il sifflait dans ses oreilles. Ce dou son fut brisé par le bruissement d'une feuille sur une autre.

"Tss..."

Elle resta pourtant les yeux fermés, ne réagissant pas. Elle ne voulait pas bouger. Oui, elle resterait bien cette nuit ici, a ne penser à rien. Enfin... Le jeune homme allait finir par partir. Elle se retrouverait seule, oui, seule. Enfin. Il lui suffisait d'être patiente. Patiente... Elle avait patienté toute la journée! Peu importe, elle ne pouvait que attendre. Elle n'avait aucune envie de bouger. Une bourasque de vent la fit sortir de ses pensées. Les étoiles avaient envahies le ciel. eclairant la terre d'une triste lumiere. La lune croissante était cachée par un nuage, créany une lumiere encore plus diffuse. Les yeux bkeus d'Isil comtemplait ce spectacle avec joie. Exactement comme lorsqu'elle avait fugué de l'orphelinat. Oui, exactement... Elle referma les yeux encore un fois, écoutant de nouveau le vent. Les sons variait, comme s'il lui parlait. Elle ne pu s'empécher de sourire, tel était son ami. Elle entendit un hibou hululer au loin. Peut-être Plume, peut-être pas. Elle replia ses jambes contre elle, pour se proteger un peu du froid qui commencait a reigner.

Alors qu'il rangeait la lettre, les yeux perdus dans le vide et la tête bien ailleurs, il entendit un son un peu plus loin, aussi fort que celui du papier qu'il repliait, et qui le ramena sur terre brusquement.
« Tss... »
Il se retourna vers la jeune femme près de lui. Elle avait gardé les yeux fermés, immobile. Seules ses lèvres avaient bougé lorsqu'elle avait émis ce son, et elles avaient gardé la forme: légèrement entrouvertes, laissant voir ses dents serrées. Un soupçon de colère lui parvint. Si elle ne voulait pas de sa présence, elle n'avait qu'à s'en aller.
« Arrête de faire chier. » murmura-t-il, assez faiblement pour ne pas troubler l'ambiance et juste assez fort pour qu'elle l'entende, en baissant les yeux à nouveau sur sa lettre pour ne plus la regarder, pour ne pas donner l'impression de lui porter attention. Il glissa son papier dans sa poche, en sortit une cigarette et l'alluma, les éclats du briquet dansant jusque dans les recoins de son visage assombri par le soir maintenant tombé.

Elle qui appréciait de nouveau le son du vent fut encore troublé par le jeune homme. Pas faire chier? C'était à elle de faire cette réflexion! Isil serra les dents. il ne pouvait pas se taire une minute? Elle le regarda franchement, pour la premiere fois, et découvrit les contours de son visage grace a la lumiere de son briquet.

"-Je fait chier qui j'en ai envie, et je te retourne le compliment, maintenant, si tu te taisait juste un peu..."

Elle avait parlé sechement, comme a son habitude. Elle se retourna vers la mer, énervée. Il aurait pu se taire. Au moins, ils auraient pu rester dans leurs coin tranquillement sans faire chier l'autre. Mais non, bien sur. Isil serra les poings et les dents. Impossible maintenant d'ignorer sa présence. Si elle s'était retenue de lui répondre, peut-être que ca aurait été possible, mais là... Elle avait passé une journée affreuse, avec collé aux basket un gamin, et voilà que quelqu'un d'autre venait l'ennuyer. Impossible de passer une journée calme dans cet endrois?! Elle laissa échapper une de ses pensées dans un chuchotement.

"Mare de ce pu**** de pensionnat..."

Elle replia encore ses jambes contre elle, les poings sérrés, contenant avec peine sa colère.

Aven eut le réflexe de partir aussitôt sans rien dire, mais il se retint; son orgueil en prendrait un coup... Aussi se contenta-t-il de croiser les bras, sa cigarette fumante tenue entre son majeur et son index droits. Il rejeta la tête vers l'arrière, les yeux fermés, et prit une bouffée de fumée grisâtre.
« Peut-être que d'habitude, tu t'amuses à faire chier qui tu veux, mais moi on ne me fait pas chier, si tu comprends ce que je veux dire. »
Il ouvrit brusquement ses grands yeux, toujours levés vers le ciel, et les étoiles se reflétèrent dans le bleu clair et électrique du regard du jeune homme, lui donnant l'aspect d'un ciel étoilé en plein jour. Il était heureux que, cette nuit, rien ne se passe: aucun changement de personnalité, aucun geste regretté. Il n'y avait que cette fille, à côté, qui l'énervait et qui était beaucoup trop présente à son goût. Il soupira, refermant les yeux et rabaissant la tête, passant sa main dans ses cheveux pâles.

[/ Bon ... Je me tape l'incruste /]

Cela fesait déja bien longtemps que Yam était présent sur le toit du pensionnat, il était posé dans un coin d'ombre, allongé sur le bord du toit, plutôt à l'écart, il entendit vaguement des voix ... Une voix d'homme et une autre féminine, l'échange n'était pas très amical, il haussa des épaules, ça ne le regardait pas, mais une pensée vint troubler son esprit :

¤¤ Ne restez pas la, vous risquerez d'attraper la mort. ¤¤

Toujours silencieux, il regardait le ciel étoilé, ainsi que la lune qui avait fait depuis son apparition dans le ciel, les deux personnes qui s'amusaient à se quereller n'avait pas remarquer sa présence, aucun doute la dessus. Il plissa alors les yeux droit vers lui, vers le rebord du toit, il vit des corps d'enfants maigres portant chacun un sourire amer sur les lèvres, il le regardait en tournoyant dans les airs en voulant dire : " Tu peut attraper la mort partout, Yam. "

Il haussa une nouvelle fois des épaules en se levant, deux pieds sur le bord du toit, un pas à droite et il s'écrasait en bas, ou pas. Il marcha en direction des voix ... Ou la lune éclairait les lieux, les enfants maigres disparurent de son champ de vision, à son grand soulagement, à présent il voyait un jeune homme, une jeune femme, les deux semblaient être contrariés, Yam sauta vers la gauche, se dégageant du bord du toit. Ses yeux avaient virés au rouge, un petit sourire était présent sur ses lèvres, un sourire sans fond, sans expression mais c'était tout de même une sorte de sourire n'est-ce-pas ?

Il eut le temps d'entendre les dernières paroles du jeune homme, ses derniers mots eut un effet sur son sourire, qui s'agrandit. " Si tu comprends ce que je veut dire. "
Il eut presque envie de rire, il s'adossa contre un mur, la lune l'éclairait, il était désormais visible, parfaitement visible. Il reprit les mots du gars, en quelque sorte, il le testait, il reprit :

" - Si tu comprends ce que je veut dire ? "

A ce moment la il le regarda bien dans le fond de ses yeux, attendant une réponse.

¤¤ Une chose est sur, s'il ne vaut pas plus que ce que je pense, il risque d'attraper la mort. ¤¤

Isil s'apprettait a répondre lorsqu'un autre jeune homme sincrusta. Que voulait-il lui? Enfin... Après tout, c'était à l'autre qu'il s'interraissait. Tant mieu. Elle était toujours tournée vers la mer, les dents et les poings serrés. Si celui-ci permettait que l'autre ne l'ennuit plus, il était le bienvenue. Enfin... le benvenue... Tant qu'il ne lui parlait pas. Elle se fichait pas mal du reste. Elle voulait sa tranquilité. C'est tout.
Elle ignora donc les deux jeunes hommes et plongea son regard dans la mer. Tentant d'oublier leur présence, elle se replongea dans ses ensées. Elle voulait quitter ce pensionnat qu'elle détestait tant. Se rapprochant de nouveau du bord, elle tendit l'oreil pour entendre la réaction du premier. Juste histoire de se délecter de l'embrouille des autres.

Isil n'avait pas encore répondu lorsqu'Aven entendit des pas rapides et légers se dirigeant vers lui. Il tourna la tête très légèrement, juste assez pour permettre à ses yeux de voir l'être qui s'approchait, marchant en équilibre sur le muret. Il le vit sauter à terre pour arriver devant lui, et à ce moment, il fixa ses yeux dans les siens de manière presque effrayante.
« Si tu comprends ce que je veux dire? » répéta le nouvel arrivant.
Le jeune homme fronça les sourcils en voyant que le regard de l'étranger avait tourné au rouge. Il l'observait maintenant, enfonçant à son tour son regard dans le sien, semblant attendre quelque chose de sa part. Mais pour toute réponse, Aven laissa échapper un petit ricanement ironique et lui tourna le dos, maintenant face au vide et au ciel.
Il leva les yeux au ciel en soupirant. Pourquoi tant de gens? Pourquoi devait-il rester dans cette foutue école? Encore un con qui venait le déranger. Et le pire était qu'il ne faisait pas juste passer et faire chier, il fallait qu'il lui parle et le fixe d'un regard dément comme si Aven lui devait quelque chose...

Le jeune blond sourit, puis se mit à rire, pour lui-même. Il refourra ses mains dans les poches, pas qu'il avait froid, mais ... bref. L'inconnu lui tourna le dos, avec un air de mépris. Pour être franc, ça ne faisait que distraire Yam, ça n'avait pas durer longtemps, mais le fait que l'individu est réagi comme cela, c'était qu'il devait être mal dans sa peau, ou bien autre chose qui soit approché à ce cas-ci. Yam haussa des épaules en baissant la tête, de nouveau silencieux. Mais cette fois bien devant la lune, bien visible, pour tous.

La main droite de ce dernier sortit de la poche de son jean pour se poser contre la rambarde métallique dure et froide, il l'enjamba d'un saut, pour être de l'autre côté, face à rien, tout en bas, très bas, se trouvait une plate forma avec l'entrée du pensionnat, juste avant le hall. Bien des souvenirs tout ça ... d'un côté, c'était mieux ainsi. Il lâcha donc la rambarde de sa main, il ne tomba pas. Il se tenait encore, simplement avec ses jambes, qui étaient accolées contre la rambarde, rien de bien surprenant, juste un petit peu astucieux.

Bientôt, il partirait ... ailleurs, il n'était pas personne à habitat fixe, ni à situation fixe, et encore sa vie ... Humf, était changeante, comme le mouvement des nuages dans les airs, en journée de plein été.

Isil soupira, et contempla encore la plage. Elle sursautta légerement quan le second jeune homme sauta par-dessus la rembarde. Elle soupira, bruyant. Elle étira ses jambes, les laissant balancer dans le vide. Elle n'arrivait plus a se replonger correctement dans ses pensées. Si elle restait là, elle ne serait sans doute jamais seule, elle se leva donc doucement et s'étira lentement, prenant tou son temps. Elle jetta un dernier regard au ciel étoilé, avant de se retourner, retrouvant dans son champs de vision les deux hommes. Elle ne jetta pas un seul regard a l'un d'entre eux, et se dirigea vers l'escalier. Son seul but était d'avoir un peu de solitude, juste un peu. Quel pensionnat détestable... Elle profita une dernière fois de la petite brise avant de descendre. Elle allait sans doute finir par partir d'ici. Elle n'avait jamais aimé un seul pensionnat. Comment avait-elle put croire que celui-ci lui plairait?