besoin de calme

La nuit tombait sur le pensionnat, mais Sakurako n'arrivait pas à dormir : aujourd'hui, de douloureux souvenirs étaient remontés à la surface.

Elle s'était décidée à aller prendre l'air et à monter sur le toit. Arrivée en haut, elle resta quelques instants debout à regarder l'horizon et à laisser le vent balayer ses cheveux sur son visage. Après quelques minutes, elle se décida à s'assoir et continua de fixer l'horizon.

Elle avait une expression triste et lointaine sur son visage : la perte de son amie se rapellait à ses souvenirs et Sakurako la revivait comme à l'époque, c'est à dire plus d'un an. Elle se rapellait l'appel de sa mère depuis l'hôpital, les heures passer au chevet de son amie entre la vie et la mort, les moments d'espoirs et enfin la mort qui gagnat ce combat. Elle n'avait jamais compris pourquoi Kaori avait fait ça, elle semblait pourtant heureuse...

Petit à petit, la tristesse l'envahit sans qu'elle réussisse à la contrer, et, pour la première fois depuis plusieurs mois, elle pleura de toute son âme sans pouvoir s'arréter.

Anya avait pensé toute la journée à sa mère. Sa mère qui l’avait abandonné alors qu’elle n’avait que 8 ans.
Son père lui avait expliqué d’une façon si vaste la mort de celle-ci que ça lui avait pris beaucoup de temps à comprendre. Un soir, ça lui avait sauté à la figure. Elle n’avait pas vraiment accepté que sa mère s’était suicidée, mais au moins, elle avait compris.

Qu’est-ce qu’on dit à une petite fille qui vient de perdre sa mère qui a elle-même choisie de mourir?

Anya était épuiser de voir tous ces gens qui se promenaient dans les couloirs le sourire aux lèvres. Elle aurait été sur le bord de la mer, mais elle aurait été incapable d’y rester deux minutes sans se mettre à pleurer, car même si l’eau avait un effet apaisant sur elle, Anya ne pouvait s’empêcher de penser à Jana, une amie qui s’était noyé dans l’océan.

Pourquoi tous les gens qu’elle aimait avaient voulu mettre fin à leur jour?

Bien sur, il lui restait encore son père, mais trop occupé par son travail pour faire attention à elle, il l’avait envoyé dans ce pensionnat.

Anya était donc montée sur le toit pour échapper à toutes les réalités de la vie.

Elle marchait un pas après l’autre, tranquillement, en regardant le vide immense qu’il y avait dans son cœur.

Elle distingua la silhouette d’une jeune adolescente, mais au moment ou elle allait s’en éloigner, la fille éclata en sanglot. Alors, Anya s’approcha d’elle.

Si elle trouvait les mots pour la réconforter, elle-même serait apaisée.

Anya s’asseya près d’elle. Elle passa sa main dans son dos, la laissa s’accoter sur son épaule pour pleurer et l’écouta pendant quelques minutes. À l’intensité des pleurs, elle savait que ce n’était pas une peine d’amour, peut-être quelqu’un l’avait abandonné elle aussi.

-Tu veux en parler..?

Anya se disait que la fille n’avait peut-être pas envie de parler, qu’elle ne dirait rien à une inconnue. Mais Anya se rappelait lors de ses intenses moments de faiblesse qu’elle avait toujours qu besoin de quelqu’un pour l’écouté, peut importe cette personne, pourvut qu’elle soit là.