Dans son monde de souffrances ... [ Bons Rp ]

A nouveau... A nouveau, Majoren marchait, dans son monde. Oh, il n'était pas rose, son monde, il était plutôt noir, comme ses cheveux, et rouge de sang, comme sa vision du monde. Assez pessimiste, vous me direz, mais Majoren a toujours été ainsi. Et ce n'était pas près de changer. C'était, comment dit-on déjà ? Une mauvaise fille. Une rebelle quoi, mais pas encore une délinquante, pas encore ... Pourtant, elle en donnait bien l'impression. Quiconque la croisait pouvait penser que c'était une criminelle, ou une voleuse, mais, dans un sens, elle était un peu des deux. Dans sa tête, bien sûr, mais peut être qu'un jour le serait-elle vraiment. Criminelle, dans le sens où elle avait presque conditionné son petit frère pour qu'il ne puisse pas vivre sans elle, et une voleuse dans le sens ou elle avait volé de nombreuses vies, ou du moins le bonheur qui aurait pu alimenter ces vies là. Elle était presque une meurtrière, mais n'en avait pas vraiment conscience. Pour elle, c'était normal, de faire espérer les gens,et de les abandonner, comme si ne rien n'était. Mais depuis son arrivée, elle ne l'avait pas vraiment fait. Tout simplement parce qu'elle n'avait rencontré personne. Heureux celui qui évitait la jeune fille...

Alors elle marchait, sur le toit, retrouvant ses bonne vieilles habitudes d'Osaka, en pleine nuit. Toujours la clope au bec, normal, elle ne s'en séparait jamais, et une bouteille dans la main. Oh, mieux vaut de pas savoir ce qu'il y avait dans la bouteille. Dans son autre main, une boîte. Si on y faisait un peu attention, on remarquait qu'il s'agissait d'anti-dépresseurs. Majoren était une stressée de naissance, et avait connu de nombreuses dépressions. Oh, en fait, elle était tout le temps déprimée. Enfin, elle le cachait derrière un masque d'indifférence impossible à briser, une vraie carapace. Pas un sourire, pas une larme, rien.

La jeune fille s'ébouriffa les cheveux d'un geste négligé, et s'assit sur le toit du plus haut bâtiment. C'était tellement facile d'y venir, c'était certainement devenu un lieu très fréquenté, pas besoin de bien savoir escalader pour y accéder, alors c'était facile pour Majoren de s'y rendre. Combien de personnes étaient-elles venues pour se bécoter, se bourrer la gueule ou fumer en cachette ici ? Elle ne le savait pas, mais devinait qu'il devait y avoir pa mal de monde qui c'était pointés ici.

Trouvait la position assise trop inconfortable, la brunette s'allongea. Pas par fatigue, simplement par manque de confort. Elle tira une taf et leva sa cigarete de sa bouche afin de recracher la fumée. Ce pensionnat était aussi pathétique que ceux qu'elle avait déjà vus, et ils étaient nombreux, l'air de rien. Elle attendit quelques instants, puis se décida. Il fallait bien qu'elle les prenne ces anti-dépresseurs, sauf qu'elle prenait une dose trop élevée. Elle sortit plusieurs cachet et les avalas à l'aide de l'alcool qu'elle avait dans sa bouteille. Elle avait entendu dire qu'il ne fallait pas mélanger l'alcool et les médicaments ... Foutaises, Majoren ne buvait presque pas d'eau. Et puis, elle n'était pas encore morte. Majoren eut une quinte de toux, quand elle entendit des bruits de pas sur les tuiles, des pas lourds. Mais elle ne fit rien pour cacher les cachets qui restaient dans sa main et qu'elle allait prendre. Si quelqu'un avait quelque chose à lui reprocher, eh bien qu'il lui fasse ses reproches, que pourrait-elle y faire ? Il fallait bien que ca sorte !