Comment faire ??? (pv ac Haku)

Inao n'avait plus le choix. La faim lui tiraillait le ventre. Il avait essayé de manger autre chose dans sa chambre, mais ce n'était pas assez consistant. L'enfant de la nuit sans coeur rentra donc dans la cafétéria. Une fois de plus, tout les regards se tournèrent vers cet étranger au drôle d'accoutrement. Inao ne leur prêta aucune attention et fit comme les autres. Il prit un plateau. Mais juste avant ça, il s'assura que le noeud de son écharpé était bien serré pour que personne ne voie son bas-visage. Il vérifia aussi qu'une mèche de cheveux cachât bien ses yeux qui paraîtraient très anormaux. Une fois ceci fait, le jeune garçon aux allures de prince égyptien s'avança dans la file pour se servir un bon repas.
Lorsqu'il arriva aux plats chauds (il n'avait pas prit d'entrée), il regarda des mets qu'il ne connaissait pas et qui n'avaient pas l'air très goûteux. Il choisi une purée particulièrement liquide avec du jus de viande. En dessert il prit quelque chose donc le nom ressemblait à "pomcote". Il s'assit à une table isolée et commença à réfléchir :

*Comment manger sans enlever mon écharpe ? J'aurais mieux fait de me commander quelque chose dans ma chambre, mais je sais pas comment ont fait. Ce monde est vraiment très étrange. Pourquoi ne mangent-ils pas des trucs plus appétissants ? Ah ! J'ai une idée !*

L'étranger qui ressemblait étonnamment à un noble d'un pays lointain se leva et alla prendre trois pailles. Une pour l'eau, une pour la purée et une pour la compote qu'il appelait pomcote. Il commença à boire son eau en glissant la paille sous son écharpe. C'était pas très pratique, mais c'était mieux que rien. Lorsqu'il commença à aspirer sa purée, les gens commencèrent à rire. Il aimait bien le rire, mais la tâ^che étant ardue, il n'avait pas envie qu'on se foute de lui tout le repas. Ainsi écarta-t'il sa mèche de cheveux, dévoilant un oeil entièrement blanc, mais pas le blanc d'un aveugle, celui de l'éclair qui fend le ciel, et l'autre oeil entièrement noir, comme les plus épaisses ténèbres. Aussitôt, les rires se calmèrent, certains pleurèrent, d'autres partirent en courant. Inao n'approuvait pas vraiment ce qu'il avait fait, mais c'était mieux ainsi...

Haku entre dans la cafet' alors qu'un mouvement de foule s'approche de la sortie pour partir d'ici le plus vite possible.
La jeune fille pivote sur un pied pour laisser ses pensionnaires en total furie sortir à toute allure. Bien que ce fait soit bizarre et même tout droit hors du commun, l'adolescente s'en contrefiche et s'avance vers les cuisines après évacuation des élèves qui se trouvaient dans le réfectoire.
Elle se sert un bol remplie de nouilles chinoises dans lequel elle rajoute une dose irréaliste de piment xD, attrape des baquettes et va s'assoir à une table au hasard qui se trouve déjà occupée par un jeune homme à l'étrange allure mais Haku ne s'en formalise pas non plus.

- Euh... Je ne te dérange pas ? Je peux partir si tu préfère...

Cette proposition a beau paraître polie, le ton laisse pourtant comprendre que la jeune fille n'a pas vraiment l'intention d'aller s'assoir ailleurs car Haku est une fille extraordinairement paresseuse, à croire que ce mot a été inventé pour elle.

Haku mange ses nouilles en silence sans vraiment faire attention au jeune homme assis à côté d'elle.
Elle ne demande pas pourquoi il s'embête comme ça avec des pailles... Elle ne se demande pas non plus pourquoi il est habillé d'une façon aussi peu commune... Elle se demande encore moins pourquoi il s'embête à remplir deux sachets de purée...
En fait, Haku finit son bol et ne pose aucune question, ne dit pas un mot et n'ouvre la bouche quand ses baguettes arrivent à ses lèvres.
La curiosité la ronge d'habitude mais là peut-être que ce n'est pas le jour. Elle se lève, prend son bol et lui dit en se tournant pour aller poser son bol et ses baguettes dans un lave-vaisselle :

- Tu devrais porter des lunettes ! Peut-être que tu feras moins peur aux autres !

* Ce qui franchement n'est pas dur du tout ! *

Inao se rendit compte qu'il n'avait pas remit ses cheveux devant ses yeux. Il s'en fichait. Si les gens ne pouvaient le regarder, qu'ils partent. Lorsque la jeune fille partit mettre son bol dans une étrange machine, elle lui conseilla quelque chose. Des lunettes ? C'était quoi ça ? Apparemment, ça aurait caché ses yeux. Mais il n'en n'avait nullement l'intention. Il se leva et fit de même avec sa vaisselle que la jeune fille avait fait pour son bol. Il se demanda à quoi pouvait bien servir un si étrange appareil (>.<). Finalement, il se décida à répondre à cette jeune effrontée :

"Je ne verrais pas pourquoi je devrai cacher mes yeux. Si les gens en ont peur, c'est de leur fautes, pas de la mienne. Un regard ne tue pas. Bien que j'eut connu des personnes au regard foudroyant. De belle femmes, pas aussi fades qu'ici d'ailleurs."

Il n'avait pas l'intention de blesser quelqu'un. Dans son pays, dire ce qu'on pensait était respecté et encouragé. ici, tout était étrange et différent. Ainsi ne se soucia-t'il pas de ses paroles qui lui paraissaient polies. Il regardait avec insistance le visage de la jeune fille. Pourquoi était-il dénué d'expressions.

*Ils sont vraiment bizarres ici...*

Haku rit un peu aux paroles du jeune homme. Ce n'est pas pour se moquer, non, loin de là. C'est seulement qu'elle le trouve amusant. Parler sincèrement : voilà une vertu qui se perd ici alors rencontrer quelqu'un dont l'éduction est fondée sur cette valeur, c'est une chance !

- Excusez-moi ! Je ne cherchais pas à vous blesser ! Les gens sont des idiots, ils ont peur de tout ce qui les entourent, de ce qu'ils n'expliquent pas et ne connaissent pas ! Il ne faut pas leur en vouloir ! C'est ce qu'on appelle la nature humaine !

Haku sourit faiblement alors que son regard se vide. Elle s'approche d'une corbeille de fruits et se saisit d'une pomme dont le rouge et le jaune lui donne une apparence des plus appétissantes mais Haku ne la goûte pas et ne fait que la regarder.

- Sans vous vexer, vous m'avez l'air assez... Perdu...

Inao écouta le doux rire amusé de la jeune fille. Enfin quelque chose de poétique. Quand il répondit à sa première parole, c'était cependant avec un sérieux déstabilisant. Il ne souriait même plus du tout :

"Vous ne me blessez aucunement, cependant, vous parlez sur ce que vous ne connaissez. Comment pouvez-vous parler de la nature de l'homme alors que vous n'avez pas du quitter beaucoup votre pays ? D'où je viens, les hommes sont intelligents, fiers, courageux et vrais. Ici, ce sont des lâches, peureux, mais fiers quand même ! Ceci n'est pas la nature humaine, c'est une communauté de fous."

Les yeux d'Inao étaient cachés sous la mèche habituelle et ils semblaient être aussi en colère que leur propriétaire. Même s'il parlait d'une voix douce, Inao avait le don de faire peur aux gens. Ses paroles n'étaient jamais légères. Il répondit à la dernière phrase :

"Pourquoi voulez-vous à tout pris me vexer ? Je ne suis pas si sensible que ça vous savez ! De là où je viens. Les hommes vivent pour et avec la nature. Ici, ils vivent pour et avec eux, en abandonnant leur mère créatrice. Je déteste cet endroit. Mais je n'ai d'autre choix que d'y demeurer..."

La cafet' est déserte. Haku vient juste de s'en rendre compte mais qu'est-ce que ça change qu'elle soit surpeuplée ou vide ? Le calme ! Oui, c'est le calme qui change mais même cette quiètude semble se troubler sous les paroles sévères du jeune homme.

- Si vous n'étiez pas sensible à mes propos, vous ne réagiriez pas avec tant d'enthousiasme !

Cette fois, le sourire d'Haku s'intensifie, devient plus visible, plus défini et surtout plus amusé.
Ce genre de conversation a le don de la mettre de bonne humeur allez savoir pourquoi... C'est comme ça ! Elle n'aime pas les choses frivoles, inutiles, les gens qui parlent simplement de la pluie et du beau temps. Ces sujets sont loins d'être intéressants... Peut-être parce qu'Haku est quelqu'un de paresseux, c'est bien possible !
La jeune fille s'assoit sur une chaise, sa pomme dans les deux mains, le regard dans celui du garçon qui se trouve en face d'elle.

- De là où vous venez... Voilà des propos d'une touchante sensibilité ^^ !

Les yeux d'Inao brillèrent comme une lame tranchante. Se moquer de son monde, c'était insultant. Pour la première phrase il répondit avec toute simplicité :

"Je suis sensible à la vérité. Une erreur de jugement peut parfois entraîner des désastre sur des millions d'années; Votre monde à déjà souffert de la guerre, vos hommes sont des imbéciles. Mais tous ne le sont pas."

Un sourire fendit la bouche d'Inao. Logiquement, personne ne devrait pouvoir le voir, puisqu'il se trouve sous une écharpe, mais comme le lui avait dit son père adoptif, on voyait toujours son sourire et sa signification, car Inao était différent.
Il répondit à la remarque désobligeante de la jeune femme :

"Est-ce votre irrespect naturel, votre mauvaise éducation ou tout simplement une stupidité intense qui vous rend si désagréable ? Sans vouloir vous vexer, je ne viens pas d'ici, vous voudriez que je m'exprime comment ? Je ne vais pas dire "dans mon lointain pays" je suis pas un conteur."

Un rire amusé sortit de la bouche d'Inao. Un de ces sons que le monde dans lequel il se trouvait ne connaissait pas. un rire pur, magique et transportant...

Haku soupire.

- C'est sûrement un peu de tout !

Son sourire s'efface et laisse place à une expression troublante : une expression lasse et fatiguée comme si elle en avait marre de jouer.

- Comment vous appelle t-on ? Et d'où venez-vous ?

La voix d'Haku devient de plus en plus douce et dans un soupir, elle lui demande encore :

- Pourquoi es-tu si antipathique ? Je doute que ce soit seulement de ma faute... Si ça l'est, j'en suis désolée !

Inao sourit. Cette jeune fille était étonnante. Elle gardait un humour sincère et permanent. Mais elle pouvait aussi, apparemment, être sérieuse. Il répondit à la première question avec un calme exceptionnel pour la longueur de ce qu'il devrait dire sur comment on l'appelait :

"Je suppose que tu veux mon prénom. Mais je vais, au cas où, te donner d'abord quelques uns de mes nombreux titre. Dans mon pays, je suis "celui qui est né dans la nuit sans coeur, le fils de la lune noire et du soleil disparut, le fils de la haine et de l'amour, le fils de la vie et de la mort". En gros, je suis le fils de tout ce qui se contredit.
Sur mon voyage pour venir ici, des hommes qui m'étaient inconnu m'ont appelé "Prince de la nuit", "Prince du soleil" et compagnie.
Enfin, le nom que la naissance m'a donnée est Inao.
Puis-je connaître le votre ?"

Il souffla pour réfléchir à ce qu'il dirait ensuite.D'où venait-il ? C'était sûrement la pire question qu'on pouvait lui poser. Sa voix déclara simplement :

"Je viens de loin. Si je vous donnais le nom de mon pays, vous ne le comprendriez pas."

En effet, les sons qui composaient le nom de son monde étant inconnus à celui-ci, personne ne pourrait le comprendre, et encore moi le répéter. Quand elle le tutoya il sourit. Puis il répondit d'une voix d'une extrême douceur :

"Je suis ravi de voir que nous avons passé le stage du tutoiement.
Je ne voulais pas paraître antipathique, mais il faut avouer que lorsqu'on commence une discussion en disant à une personne qu'elle effraie les gens, celle-ci ne peux que le prendre mal. Ensuite, tu t'es moquée de mon pays et de moi par la même occasion. Pouvais-je accepter ?"

Haku reprend son rire.

- Désolé !

Le pauvre Inao doit se dire qu'il est en présence d'une folle à rire comme ça sans motif particulier, de plus, elle l'a sûrement vexé.
L'adolescente fait alors un effort pour reprendre son calme et d'une pierre deux coups, son sérieux.

- Je vois...

Elle le regarde toujours mais avec un regard tellement vide qu'elle ne le voit pas. Cette expression absente lui donne un fond assez triste et peu à peu, elle se noie dans ses souvenirs.

- Je pensais que tu aurais compris ma plaisanterie ! Si ça peut te rassurer, je préfèrerai mille fois faire peur aux gens qui m'entourent ! Ca rend pas mal de services et au moins, on a la paix !

Elle rit légèrement et garde un petit sourire.

- Quant aux moqueries, je n'ai pas le souvenir d'avoir été blessante à ce sujet ! Pour le reste, je ne me prononcerai pas ! Je ne tiens pas à débattre sur un tel sujet !

Inao avait un sens très aigu de la plaisanterie, mais il ne voyait pas ce qu'il y avait eu de drôle dans les dires de la jeune femme.
Elle riait, ça ne le dérangeait pas, elle avait un joli rire. C'était si rare.
Quand elle dit qu'elle aurait préféré faire peur aux gens, ce fut lui qui explosa littéralement de rire. Il n'arrivait presque plus à s'arrêter. Depuis son arrivée, c'était la première fois qu'il était pris d'un fou rire pareil. Il dût s'asseoir pour s'en remettre. Une fois ceci fait, il répondit, se retenant pour ne pas recommencer à rire :

"J'ai un sens différents de vous apparemment sur l'humour. Ici, vous riez de beaucoup de choses, moi, je suis meilleur en sarcasmes désagréables.
Quant à ton envie de faire peur aux gens, ce n'est pas dans mes habitudes, sache le. C'est juste que comme je suis contraint de manger avec des pailles quand je suis en public, je n'avais pas besoins de leur moqueries, j'ai juste eu envie de manger en paix et de les voir partir....Ce ne doit pas être condamnable..."

Il lui fit un petit sourire timide qui lui donnait un air trop kawai. Puis il répondit :

"Dans mes coutumes, rire du pays d'une personne, c'est se moquer de tout le village. C'est une honte. Mais pas ici d'après ce que je comprend.
Je ne demande pas un débat, ne t'inquiète pas..."

Haku lève ses deux mains au niveaux de ses oreilles présentant ses paumes au jeune homme comme pour le calmer mais sa pomme rouge et jaune toujours dans une de ses mains ne rend pas très crédible la situation. Elle se penche un peu en arrière et prend un air un peu gêné.

- Excuse moi, on doit sûrement mal se comprendre ! Je n'ai jamais rien dit à l'égard de ton pays qui pourrait porter quelconque préjudice...

Elle soupire, baisse ses mains et sa tête.

- Je n'ai pas vraiment de mal pour comprendre mais j'avoue que des expliquations seraient acceuillies à bras ouverts ! Pourquoi n'enlève tu pas cette écharpe ?

Elle penche sa tête sur le côté comme pour trouver ce que Inao essaie tant bien que mal à dissimuler.

- Si tu ne veux pas qu'on se moque de toi, pourquoi ne te présente tu pas comme tu es ?[/i]

Inao détestait cette question. Mais bon, l'avait pas vraiment le choix. Sans écharpe, il serait encore plus seul

"Me montrer comme je suis ? Mais personne ne se montre comme il est. Pourquoi portons-nous des vêtements ?"

Il fit une pose. Cela ne répondait pas vraiment à la véritable question. Par respect, il y répondrait. Mais il aurait préféré ne pas avoir à le faire. Il serra bine fort le noeud pour être sur qu'il cachait bine son visage.

"Tout ceux qui ont vu ce qui se trouve sous cette écharpe son morts. Je ne peux pas me permettre de tuer encore d'autre personnes par soucis d'esthétique. Je ne peux pas l'enlever. Quand la lune sera noire, deux personne seront autorisé à voir mon visage à vie. Deux, pas plus."

Inao détestait la perspective de montrer son visage à la mauvaise personne. il aurait tant aimer se laisser envahir par la normalité de ces êtres si étranges soit-ils...

Haku ne dit rien et se contente de soupirer.

- Tu as une façon assez noire pour voir les choses... C'est ton droit ! Mais il m'a pourtant semblé que les voir et les analyser avec un plus de gaieté est plus agréable, non ?

Elle regarde la pomme qu'elle tient dans sa main.

- Je ne sais pas d'où tu viens, je ne connais pas ton passé, ni tes pensées du présent... Mais ce n'est pas une raison pour jouer les victimes soumises, tu ne crois pas ? Tu m'as dit que tu ne pouvais pas rentrer chez toi, c'est bien ça ? Alors fais ton possible pour que ce séjour se passe pour le mieux possible, d'accord ?

Inao ne comprit pas. En quoi dire ce qui était avait-il été pessimiste et le faisait passé pour une victime. Il répondit, gardant encore et toujours son sang-froid :

"Il ne me semble pas avoir eu une vision noire des choses. Je les ai prononcées comme elles sont. Je suis navré que tu les ai prises telles..."

Ses yeux se baladèrent dans la pièce (en se tenant par la main ^^"). Inao ne voyait pas comment il pourrait s'habituer à ...ça. Non, il serait toujours l'étranger bizarre, et ça lui allait très bien. D'ailleurs, tout lui plaisait. Rien n'aurait put lui déplaire. Il aimait le bonheur et le malheur, le bien-être et la souffrance, les caresses et la torture. il aimait tout. Alors il déclara de sa voix fraîche :

"Je suis vraiment désolé que tu m'ai perçu comme la victime que je ne suis pas. J'aime vraiment cette situation, bien qu'elle me soit étrange et étrangère. Je ne peux effectivement pas rentrer chez moi, mais je n'ai pas dis que j'allais en profiter pour passer un mauvais séjour ici. Mon passé, mon présent et mon futur font que je dois accepter ce qui se passe, et je ne voudrai pas changer ma vie pour tout l'or du monde (de toute façon ça ne lui servirait qu'à s'acheter des machines et il aime pas les machines XD)"

Inao se balada de long et large dans la pièce. Il regardait la saleté que les élèves laissaient en mangeant. Finalement, il faisaient bien de ne pas manger dans la nature ^^"