Moment de détente... et de douleur! xD [libre aux filles xD]

Encore une fois, il avait réussi son oeuvre. Désormais, "La Muse", de Raffaello, ne siègerait plus au Musée d'Art National de Tokyo, mais dans la demeure des Valri, à Grenade. Cette fois encore, il avait ridiculisé la police Japonaise en leur volant sous leur nez le tableau du maître Italien. Encore une fois, il s'était fait prendre en chasse dans la ville, mais connaissant les toits des quartiers de Tokyo, il les avait semés sans problèmes. Cependant, il était assez inquiet. Maintenant, les policiers n'hésitaient pas à lui tirer dessus avec des armes à feu. Il était déjà arrivé à Saara de recevoir une balle dans le corps, et ce n'était pas une sensation qu'il appréciait particulièrement.

Fatigué par la poursuite dans les bas-quartiers de la capitale, il effectua un petit passage dans sa chambre, où il décrocha le tableau de la sorte de harnais qui retenait l'oeuvre d'art sur son dos, avant de se rendre dans les douches, torse nu. A cette heure-là, elles étaient toutes pleines, absolument toutes. Fatigué, et sans réfléchir, Saara poussa la porte d'une première cabine.

" - Kyaaaaaaaaaah, un pervers!!!!!!!
- Gné?

*Sbaaaaaaaaaaaaaaf*
*CLAC*

Ceci est, en résumé, le scénario de ce qui venait de se passer. La cabine dont il avait ouvert la porte était malencontreusement (hum hum... xD) déjà occupée par une jeune fille à tomber littéralement par terre. La charmante japonaise avait alors crié, et décoché à Saara une gifle splendide, qui l'avait envoyé paître sur le carrelage des sanitaires. Le voleur, abasourdi, restait là, assis par terre.

*C'est mixte, ici????? Aaaaaah, la poisse... Bon, cabine suivante*

Ce fut les joues rouges et douloureuses que Saara trouva enfin son bonheur : une cabine libre!!!! Arf, pas de chance, le loquet était complètement défoncé...

*Tu m'étonnes, si toutes les portes sont comme ça, comment veux-tu que je n'entre pas, hein??*

Fataliste, il haussa les épaules et ferma la porte derrière lui, essaya quand même de tirer le loquet, mais peine perdue.

Le jeune homme se dévêtit rapidement, impatient de sentir l'eau chaude le rassénérer. Au fil des années de vol et d'entraînement, il avait acquis un corps fin et souple, mais néanmoins assez musclé, tout en nerfs et réflexes. Plusieurs cicatrices en parcouraient la peau halée du jeune andalous.

Une fois nu, il alluma l'eau et poussa un soupir de soulagement lorsque le liquide brûlant coula sur son corps. Cela faisait tant de bien...

Dehors ... la pluie...une jeune fille observe le ciel, assise par terre. Plusieurs gouttellettes ruissellent sur son visage et son uniforme : composé d'une chemise bientot transparente et d'un jean qui lui colle à la peau. Assise en tailleurs, le regard en l'air et les pensées dans le ciel. Elle se coucha doucement, les bras derrière la tête. Pourquoi ? Daidara...elle se coucha sur le ventre, le visage contre l'herbe trempée. Jas frappa le sol de ses poings puis se releva d'un bond en s'appuyant sur les mains.

Elle se regarda un instant : complétement mouillée jusqu'à la peau, la pluie ayant traversée ses vétements et soupira.

bon...je vais aller prendre une douche moi ...je vais être malade sinon...

Mais n'était ce pas ce qu'elle voulait? être malade et partir de ce monde immonde ? Elle marcha telle une ombre dans la cour puis entra dans le pensionnat avant de se diriger vers les douches. Malheureusement, elles étaient bondées ! elle aurait du y penser...à cette heure ci toujours... Elle se dirigea vers l'une d'entre elle avant de la pousser doucement, croyant qu'elle n'était pas prise. Elle regarda le jeune homme avec un regard sans expression.

-excusez moi ...

Saara, les yeux fermés, laissait l'eau brûlante et apaisante couler sur sa peau. De longues mèches de cheveux gris sombre se collaient à son visage, sur son front et ses joues. Parfaitement détendu maintenant, le voleur soupira d'aise, quand un évènement plutôt innatendu (enfin, façon de parler, hein...) arriva. La porte de la cabine s'ouvrit. Légèrement surpris dans sa tranquillité rafraîchissante, Saara fit volte face... pour se retrouver face à face avec une jeune fille aux longs cheveux d'un bleu sombre, trempée des pieds à la tête.

* Et maintenant, je fais quoi, moi?? Je gueule "Kyaaaaaaaaah, une perverse!!!", je lui en colle une et je claque la porte??? *

Heureusement pour lui, "pudeur" était un mot qu'il ne connaissait pas, et se retrouver ainsi, nu comme un ver juste en face d'une jeune fille n'était pas pour le désarmer. Il répondit tout nauturellement, de son habituelle voix chantante et atone :

" - C'est pas grave, t'as pas à t"excuser... Par contre, que tu entres ou que tu sortes, est-ce que tu pourrais fermer la porte, j'ai froid...

Puis, en la dévisageant plus attentivement, son impassibilité fut ébranlée par le visage de la jeune fille. On lisait sur ces traits, et au fond de ses yeux une tritesse... presque insoutenable. Ne s'attendant pas à ça, Saara eut tout le mal du monde de garder son air impassible et suffisant, et demandant d'une voix un peu moins distante et froide qu'avant :

" - Quelque chose ne va pas?

Elle resta là, en face de lui, les yeux dans le vides...l'entendant parler mais n'y fesant pas trop attention. Pourquoi ? simple à dire...enfin pas si simple pour elle...ses pensées se mélangent sans cesse...elle murmura son nom...

-Daidara ...

Jas leva un peu la tête, observant un peu mieux le jeune homme. Sans trop réfléchir, elle entra dans la douche et refermit la porte derrière elle comme le garçon l'avait demandé. Si un surveillant passait par là : ils étaient mals...Mais là...elle n'en avait absolument rien à faire ! Son copain lui manquait affreusement. Elle plaqua son dos contre la douche avant de se laisser tomber, enfuissant son visage dans ses mains. La jeune fille ne remarqua même pas que son voisin était nu.

-pas grand chose ne va malheureusement ...

Elle releva ses jambes, les tenant en enroulant ses bras autour d'elles et les serrant contre sa poitrine. De fines gouttellettes d'eau tombaient sur sa chemise, à présent complétement transparente. Son jean aussi était mouillé...et comme d'habitude : elle était nu pieds...toujours en ce moment...

Saara regarda avec une inquiétude qu'il avait du mal à dissimuler la jeune fille, qui venait d'entrer dans la douche en fermant la porte derrière elle. Légèrement déconcerté par son attitude "planante", il dévisagea un moment son visage inexpressif et atone, bien que ses yeux soient très très tristes.

Saara retourna sous la douche pour quelques secondes, histoire de se rincer les cheveux, puis coupa l'eau, et sortit. Il fit face à la jeune inconnue, saisit sa serviette et s'en ceignit la taille, avant de lui demander d'une voix chantante et sans émotions :

" - Pourquoi rien ne va ? Quelque chose est arrivé ?

Devant le peu de réaction de son interlocutrice, il ajouta :

" - Bah, si tu ne veux pas me le dire, je comprendrai parfaitement... Après tout, je ne suis pas du tout concerné...

Saara, pour son compte, s'assit à même le sol carrelé, froid, mais il s'en accomoda sans mal. D'un geste négligent, il écarta de longues mèches de cheveux gris trempés de son visage aux traits fins, presque féminins. Son regard se reposa sur la jeune fille, qui pleurait sans bruits. Non, décidément, quelque chose n'allait pas. Et alors, elle lui expliqua pourquoi elle avait l'air aussi bouleversée. Son copain ? Qui cela pouvait-il bien être ?

" - Mais... Non, bien sûr que non... Je sais que... je n'ai jamais été doué en sociabilité et que... je peux paraître distant à certains moments, mais... il faut bien que tu en parles, toi. Donc, il faut forcément que quelqu'un t'écoute !

Ces paroles avaient été prononcées de cette même voix mécanique et dénuée de toute émotion, mais à la fin, un sourire rassurant étira les lèvres du jeune homme, avant de disparaître promptement.

" - Comment cela s'est passé exactement ?