Pensionnat de Manga
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 Apprends-moi...

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Jasdrian
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Jasdrian


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MessageSujet: Apprends-moi...   Apprends-moi... EmptyLun 11 Mai - 20:27

La douceur de ses bras me rendait pensive. Avais-je déjà connu cet homme avant aujourd’hui ? Que c’était-il passé ? L’explication ne me venait pas, et pourtant, je ne trouvais pas cela déplaisant non plus. J’étais, en quelque sorte, comme sur un petit nuage, malgré les multiples douleurs que je sentais sur ma peau. Mais cette étreinte, douce mais appuyée, semblait me calmer en dépit de tout. C’est étrange comme ses bras peuvent me procurer autant de plaisirs, c’est… étrange oui. Surtout que je ne me rappelle pas de lui, non… pas du tout. Pourtant, lui, il a l’air de me connaître. Ses lèvres se posent sur les miennes une nouvelle fois, baiser volé mais apprécié sans que je ne le comprenne comme à l’habitude.

Oui. Aide moi à réapprendre mon passé, du moins, ce que tu en sais. Je ne me rappelle pas depuis combien de temps on se connaît. Quand nous sommes nous rencontrés ? Comment cela s’est-il produit ? J’aimerai tellement tout savoir… J’aimerai que tu me racontes tout dans les moindres détails ! Tout ce qui s’est passé depuis notre rencontre, qu’Est-ce que je fais comme métier, quel age ai-je ? Tout… dis moi tout… Explique moi pourquoi tu m’aimes, explique moi pourquoi nous étions sur la plage. J’attrape mes cheveux avec hargne, je déteste ne rien savoir, et je sens que cela va me pourrir la vie !

Il attrape ma main en douceur : je suis prête à te suivre partout tu sais ?! Il es mon sauveur, et même si je savais beaucoup de choses sur lui, j’ai besoin de tout réapprendre à présent. Ma main sert petit à petit la sienne, alors qu’il fait marche arrière, m’emmenant à l’endroit où je vis sans pour autant me quitter des yeux. J’aime ce regard pétillant… Et pourtant, j’arrive tout de même à me rendre compte que le fait d’avoir perdu mes souvenirs, lui fait vraiment du mal. Je m’en excuse d’avance…

Emmène moi maintenant, partons d’ici. Il m’entraîne et nous traversons toute la plage. Les quelques blessures sur mes pieds me font mal à cause de sable. Ça pique, ça brûle aussi. Mais sa peau me fait me calmer quand il resserre son étreinte. Même sans le regarder, je me rends bien compte que ses blessures sont plus importantes que les miennes. Je me colle un peu plus contre lui, tenant son bras à présent plus que sa main. Je tourne mon visage vers le sien, un air de dire « ne m’abandonne pas » peut se lire dans mes yeux. J’espère qu’il va comprendre… Nous passons à coté d’un château de sable, et sans vraiment m’en rendre compte auparavant, mes yeux se figent sur ce dernier. Pourquoi ce château suspend mon attention ? Je ne sais pas. Je jette un coup d’œil à mon compagnon de blessure, lui demandant du regard s’il sait si ce jeu avait un rapport avec nous. Cependant, il ne me regarde pas, et nous continuons notre voyage à travers le sable. Je lui demanderai plus tard, à un moment où tout ira mieux. A un moment où je ne pourrais pas le rendre triste à cause de la perte de mes souvenirs. Mon passé me manque… je dois l’avouer, et pourtant, peut-être avais-je trop de peur à cause de celui-ci ? Peut-être que cela valait mieux que j’oublie certaine chose. Peut-être…

Nous sortons de la plage pour marcher sur un chemin de terre, traversons un parc sombre. Par prudence, je me recolle à lui, regardant autour de moi comme un animal craintif. Oui, je dois avouer que j’ai un peu peur, et pourtant, un étrange sentiment me crie que je suis en sécurité. C’est trop dur de croire que l’absence de lumière peut conduire à quelque chose de sure. Le noir et la nuit m’ont souvent fait peur. Ah bon ? Comment puis-je me rappeler de cela ? Une bribe de souvenirs semble revenir à mon esprit. Des nuits dans ma chambre, toute seule, enfant, vers les 7 ou 8 ans. Je me souviens de mon corps enfoui sous la couette, la boule au ventre d’un bruit qui n’était pas habituel dans la maison. Ce n’était rien pourtant. Mais la peur était belle et bien présente à ce moment.

Le souffle du vent dans les arbres derrière fois me fait sursauter, et je remarque que nous sommes déjà devant un grand bâtiment. Ce doit être ici que j’habite… C’est dur de se dire que je ne sais même plus où je vis, mais je lui fais confiance, j’espère qu’il ne me trompera pas. Nous entrons dans ce qui ressemble à une école, un pensionnat peut être. Les escaliers sont montés difficilement à cause des blessures mais nous atteignons assez vite les douches. Je pousse la porte doucement, regarde s’il n’y a personne et entre enfin dans la salle. Mes mains se portent sur mes vêtements que je commence à enlever pour me retrouver en sous vêtements Aucun pudeur puisque c’est comme si j’étais en maillot de bain. Une clé tombe de ma poche alors qu’un nouveau flash apparaît : je me penche, attrape la clé et l’utilise pour ouvrir la grande armoire au fond de la pièce. Je prends 2 grandes serviettes, lui en balance une sans vraiment regarder sa tenue de peur qu’il ne le prenne mal, et fonce dans l’une des cabines pour continuer à me déshabiller. Le savon tsss….


-Tu voudrais bien me donner un savon s’il te plait… Prends les dans l’armoire…

[Nul mais bon…]
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Dark Ezeckiel
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MessageSujet: Re: Apprends-moi...   Apprends-moi... EmptySam 16 Mai - 21:54

    Apprendre. Non, réapprendre. Réinculquer chaque bribe manquante, chaque souvenir aussi flou soit-il au moment de l'incident ayant conduit au présent état de faits. Être professeur était une chose, mais pouvoir enseigner à se remémorer était une autre paire de manches. Que faire, que dire ? Ne pas se retrouver désemparé devant une telle situation en n'étant pas spécialisé en médecine, ou même spécifiquement dans les cas d'amnésie, aurait tenu du prodige herculéen. Et malgré les faux airs qu'il se permettait, il n'en était pas moins homme parmis les hommes. Faible comme ses semblables, ces êtres corrompus, damnés impuissants sous l'égide de leurs pêchés. Et pourtant c'est dans cette fange que l'on peut voir germer les plus belles fleurs. Elle en était la preuve personnifiée, la version imagée de cette métaphore ô combien représentative. Malheureusement, une mauvaise influence environnementale semblait la pousser à se fâner alors qu'elle était encore à l'aube de sa fraîcheur, sertie d'une innocence et d'une fragilité faisant d'elle le plus resplendissant des bijous. Une perle, pour lier les tableaux dépeints par tant de comparaisons. La polir assez pour lui redonner toute sa brillance serait compliqué, mais il ne comptait pas lâcher, même si la voir subir ça aussitôt après leur rencontre l'appuyait dans une certitude qu'il avait déjà ; être porteur d'une malédiction.

    Pareil événement dotait effectivement de quoi élaborer cette thèse farfelue mais rendue crédible par la déveine de la bibliothécaire, qui s'en était fait voler son histoire, cet avant qu'elle n'avait pas eu le temps de lui narrer avant d'être frappée au propre comme au figuré par un déplorable coup du sort. Il avait l'air fin... Il ne la connaissait que depuis quelques heures, en quoi pouvait-il l'amener à ce qu'elle avait égaré ? C'était à s'arracher les cheveux d'être pris dans un sac de noeuds aussi étroitement serré. Il ne savait, au final, pas grand chose d'elle, et ne pouvait donc en rien lui raconter ce qu'il fallait réintégrer à sa matière grise. Logique, quand on sait le peu de temps depuis lequel ils se fréquentaient. Moins d'une journée, c'est assez peu courant, en général. Soit. Il fallait faire en fonction, ne pouvant ni remonter le temps pour nier ce déroulement funeste ni réparer les choses d'un claquement de doigts. Deux facultés qui, aussi pratiques qu'elles auraient été, n'en restaient pas moins des chimères après lesquelles l'humanité courait depuis qu'il avait pû les concevoir grâce à son esprit malade.

    Face à ce dilemme, il se retrouvait pris dans un cas de conscience ; il s'était montré tendre comme un agneau avec elle, mais il n'en restait pas moins tel que les autres dans sa nature viscérale, aussi déterminé qu'il puisse être à se détacher du lot par ses principes et rhétorique personnels jusqu'au bout. Une méthodologie peu commune pour un applicateur tout aussi singulier. Mais rien de cette panoplie ne pouvait l'aider dans ce cas de figure. Mais ce désastre lui imposait de se tracasser face à une sélection décisive qui apporterait une première pierre à l'édifice. Bonne ou mauvaise, cela ne tenait qu'à lui, et variait bien sûr selon l'optique de tout un chacun. Mais quoi qu'on en dise par la suite, de source, l'éventualité qui épinglait son for intérieur au mur en lui demandant sa réponse était mal, très mal. Devait-il profiter de la circonstance pour enjoliver son assistance et l'amener dans ses bras ? Ou au contraire jouer la carte de la distance et de la précaution tant qu'elle ne serait pas redevenue elle-même jusqu'au bout des ongles ? L'alternative était escarpée, d'autant qu'elle ne le lui pardonnerait jamais si d'aventure elle obtenait réparation de ses remembrances. Or, voulait-il risquer de s'attirer ses foudres et d'attiser une haine féroce encore en cage qui avait toutes les chances de se libérer si elle redevenait celle qu'il connaissait ? Indubitablement, non. Mais il ne pouvait s'empêcher de se creuser la tête.

    D'une autre manière, elle ne semblait pas des plus appréciatrices de bien des choses obscurcissant la quintessence de sa floraison, tournant autour plus ou moins directement et la baignant d'ombrages menaçants. En outre, l'affection qu'elle affichait pour lui allait crescendo, ça crevait les yeux. Ce ne serait qu'accélérer les choses et passer un coup de peinture rose sur un paysage gris, morne et terne. Mais il ne pouvait pas se résoudre à la manipuler de la sorte, et se servir d'un déboire pareil pour arriver à ses fins et assouvir ses bas instincts ferait de lui une ordure de la pire espèce. Il n'avait pas toujours été clean, mais s'était bien rangé, aussi déluré qu'il apparaisse encore et toujours pour le bon plaisir de ceux le connaissant un minimum. Retomber serait une déchéance sans nom, et lui donner un ticket aux premières loges pour le découvrir comme ça lui donnait la nausée rien qu'à y penser. Enfer ! Ca ne pouvait vraiment arriver qu'à lui. Elle allait parfaitement bien jusqu'à s'approcher de lui, tout pestiféré qu'il était, lui tendant la main. Et en l'agrippant, il l'avait happée malgré lui dans sa turpitude par un détour douteusement approprié. Il n'avait qu'une envie, celle de lui présenter des excuses pour que leur proximité lui ait valu ça. Toutefois, cette rédemption devrait plutôt se faire auprès de l'originale, celle placée en veille depuis cette mauvaise farce qui restait bien trop consistante au goût du guitariste. Les cauchemars sont plus séraphiques, en général... Mais apparemment on ne lui laissait pas le choix. Merde.

    Première chose à faire : la ramener d'où ils venaient. La mettre près de ce qu'elle connaissait, au milieu de ses biens et de ce qui lui est familier, provoquerait peut-être le choc nécéssaire pour la remettre d'aplomb. C'était une idée loin de frôler le génie, mais tenter ne coûtait rien et il fallait bien tout essayer dans un moment aussi critique. Il aurait bien loué les dieux, mais étant athée, ce ne serait pas vraiment passé comme une lettre à la Poste. Allez demander un service à quelqu'un dont vous avez toujours comparé l'existence à une farce, vous. Se plonger à corps perdu dans le ridicule le plus achevé ne le gênait pas, mais ce n'était pas sa première intention du moment. Rare, mais faisable. Preuve en était faite et plutôt deux fois qu'une, mais à quel prix ? Beaucoup trop élevé. Et le remboursement devrait être fort prompt, pour ne pas laisser créances et intérêts se fortifier. Sa confiance en lui en prenait un coup, et le moral avec elle. Même celui qui a tous les vices ne peut pas s'en faire un bouclier hermétique parfait. Ca l'arrangerait bien, comme beaucoup d'autres. Mais non. Tant pis, peut-être dans les siècles à venir ou s'il s'en persuadait assez fort... Ces quelques délires ironiques n'étaient présents que pour soûlager la tension qui noyait pêle-mêle corps et esprit dans ce tumulte surgi au détour du chemin dans lequel ils s'étaient précipités tête la première.

    Quoi qu'il advienne ils seraient mieux à l'intérieur, et il n'était plus très enclin à s'amuser. Quand à elle, il y avait de quoi imaginer qu'elle n'y était pas beaucoup plus apte. Plus vite ils quitteraient les lieux et mieux ce serait, pour au moins chasser la scène filmée par son esprit du début à la fin qui persistait à tourner en boucle dans ses méninges, les assaillant d'aiguillons de fine souffrance. Un régal pour masochiste. Nouveau manque de chance, il ne l'était pas. Et pour couronner le tout, le torchon déchiqueté qu'était devenue sa chemise lui collait à la peau, scotchée par un mélange peu orthodoxe de sueur chaude comme froide et de sang, soudant de son épaisseur poisseuse le tissu à la chair qui n'était guère en meilleur état que le vêtement. Les frais de leur petite escapade montaient haut. Quoique non, puisqu'il n'avait rien à cirer des plaies béantes qui sillonnaient son dos ; les stigmates physiques s'estompent bien mieux que les moraux. C'était seulement cette fiche adhésion qui lui mettait les nerfs dans un casse-noisettes. Tant pis pour le haut. Insouciant ? Oui, ce qu'il avait à se mettre sur le dos n'était pour lui qu'un insignifiant détail. Surtout quand l'habit mis en question est plus troué qu'un bloc de gruyère et parsemé d'auréoles d'un splendide coloris vermillon. Du plus bel effet. La dernière tendance, ou celle à venir...

    Mieux valait décentrer ses songes de ce coup dur en les inondant de banalités de second plan, pour noyer un peu le boisson et ne pas s'en obnubiler. Il finirait par vouloir se faire payer à force de remords et ça ferait mal. Très mal. Ca a du bon de se connaître ; on peut anticiper le bien comme le mal qu'on va se faire. C'est toujours ça de gagné. Il fallait s'échapper de ce sable et des flots qui le coudoyaient, quitter ce lieu ou le sort avait frappé et regagner un domaine plus serein. Aussi empressé qu'il soit, il pensait à elle et se demandait si elle ne souffrait pas trop de cette hâte dans son déplacement, étant quand même bien couverte de plaies résultant de cette chute malgré le bouclier qu'il lui avait fait de son corps. Était-ce bien la peine ? Il pouvait se dire que sans lui, elle serait peut-être grièvement blessée en plus de cet absentéïsme mémoriel, mais ce n'était qu'un moindre réconfort devant tant de désarroi. Il n'accorda qu'un regard en biais à la construction enfantine qu'il avait laissé entre deux dunes, étouffant un petit pincement au coeur aussitôt que celui-ci fit surface. Mais il continua sans s'arrêter, évitant de considérer l'édifice comme un vestige ; elle n'était pas partie pour de bon. Il fallait juste la ramener. Et c'était à lui de s'y employer. Il devait l'emporter avec lui vers ce qu'elle avait laissé derrière elle sans pouvoir retrouver le chemin y amenant. Une besogne comme il en accomplissait rarement par flemme, mais ce coup-ci, pas le choix : il allait devoir retrousser ses manches et mettre la main à la pâte. Pour leur bien commun, qui plus est. Dans quoi s'était-il encore fourré ?...

    Les paysages s'enchaînaient et ne se ressemblaient pas. Les sons, les couleurs et les images se mêlaient et se succédaient fébrilement tandis que leur marche vive les ramenait peu à peu à l'institution leur servant de logis, ce domaine qu'il ne connaissait encore que peu et qu'elle ne connaissait plus le moins du monde à présent, sans aucun doute. Il fallait que ça revienne, ça le devait... Il la protégerait autant qu'il faudrait, serait la serre protégeant la fleur en pleine éclosion sans pour autant l'étouffer, imperméabilisant son atmosphère à tout péril. Elle était si frêle... Il n'osait pas la regarder par peur de voir les blessures qu'il l'avait laissée se faire, malgré elle mais cela n'y changeait rien. Parfois, son insouciance et sa gaminerie étaient le pire des fardeaux, comme à cet instant. Il avait bien une certaine maturité, mais posséder et utiliser ne vont pas toujours de pair, hélas. Arpentant les lieux traversés à l'allée sans s'arrêter un seul instant, il la raccompagnait, en pleine perdition psychique, revenant sur leurs pas. Dire que quelques heures à peine suffisaient pour que les choses prennent une aussi mauvaise tournure... Et finalement, les voici rentrés après cette marche précipitée. Aller si vite était certes préférable pour les premiers soins, mais c'était aussi un impératif pour obstruer l'appréhension et les autres nocivités obscurcissant ses songes.

    Quand on a peu d'intellect, il en faut peu pour se vider la tête, et il en voyait toute l'utilité. La première destination fût les douches. Même s'il aimait regarder ce vieil édifice pour bien le réincruster dans un pan de son esprit, il n'avait ni le temps ni le coeur de se pencher dessus comme en temps normal. Ca attendrait. Il fallait donc commencer par se décrasser, ce qui ne pouvait que nettoyer un minimum leurs stigmates respectifs. En patientant jusqu'à la suite qui se jouait entre bandages et sparadraps, ça faisait une bonne entrée en matière. Ne savant trop comment s'en occuper, il la laissa prendre ses aises : elle avait au moins conservé les réflexes de la vie de tous les jours et pouvait se débrouiller seule pour se laver. Ce qui ne l'empêchait toutefois pas de ne pouvoir ignorer le désir de partager sa douche... Mais pouvait-il vraiment se permettre de lui en faire la demande alors qu'elle était diminuée de la sorte ? Un nouveau raisonnement à éconduire dans un sens ou dans l'autre. Mauvaise journée, décidément... Il se sentait harassé. À se demander comment il tenait encore debout. Ca expliquait néanmoins pourquoi il s'était pris la serviette lancée en plein visage à peine sa chemise ouverte, ayant fait sauter sans attention un bouton après l'autre. Il en avait autant besoin qu'elle, mais... Séparément, ou ensemble ? Ils pourraient s'assister mutuellement s'ils la partageaient, mais c'était ambigû, et ils avaient déjà assez à dénouer sans en rajouter. Ca avait pourtant si bien commencé...

    ». Euh, oui oui ! Pas de problème, j'te passe ça !

    Suivant le service qu'elle lui demandait de sa si douce voix, qui était comme la plus douce des musiques à ses oreilles expertes en la matière, il se dirigea aussitôt vers les réserves de produits destinés au débarbouillage. Jetant un rapide coup d'oeil dans les quantités industrielles entreposées là, il saisit un savon et se redirigea vers la porte de la salle pour la verrouiller de l'intérieur grâce à son trousseau de clé, afin de ne pas être dérangés dans leur toilette. Elle devait préférer qu'ils ne soient pas embarrassés de la compagnie d'autrui, du moins le supposait-il. Et puis, c'était un réflexe qu'il avait pris que de s'enfermer pour pouvoir être tranquille, seul à seul avec lui-même. C'est toujours plus confortable et rassérénant lorsqu'on pouvait en profiter sans dérangement. Réalisant la manoeuvre précautionneusement, il exerca une pression faiblarde sur la porte du compartiment dans lequel elle avait trouvé refuge. Juste une ouverture suffisante que pour y passer la main, lui présentant l'objet souhaité.

    ». Voilà mademoiselle, y'a qu'à demander ! Livraison express !

    Un peu d'humour, d'aussi bas étage soit-il, ne pouvait pas leur faire de mal. Remonter le moral des troupes était une tactique vieille comme le monde et qui ne payait pas de mine, mais qui avait fait ses preuves à travers le temps à plus d'une reprise. Autant ne pas instiller de venin entre eux en se permettant tout et en allant la mater alors qu'elle était sans doute nue, désormais. Adossé à la porte fermant la guérite, bras tendu pour lui amener son « cadeau » sur le plateau d'argent qu'était sa paume, il déglutit légèrement avant de se gratter la joue de l'index de sa main libre.

    ». Ca te dérangerait que j'me joigne à toi ?...
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