Retour de la forêt [ PV Véra]

Malgré la pluie qui tombait de plus en plus, Syoran ne s'était pas pressé pour autant accompagné d'une de ses nouvelles amies Véra. Il faisait nuit, et il n'y avait pas beaucoup de lumières qui pouvaient les éclairer puisque la lune et les étoiles étaient à présent cachés par des masses de nuages sombres. Syoran adorait la nuit mais là la lune n'étant plus présente, il avait hâte de rentrer dans le pensionnat surtout qu'il commençait à avoir froid à cause de la pluie.

Ils entrèrent tous les deux par la porte d'entrée se demandant où ils allaient aller, allaient-ils se séparer pour aller chacun dans une chambre ? Ou allaient-ils continuaient de se connaître dans un endroit bien chaud pour se sécher. Véra était d'accord pour qu'il reste ensemble alors ils partirent dans le salon où il y avait un bon feu bien chaud pour les réchauffer mais cela ne suffisait pas à Syoran.

Je reviens, je vais chercher quelque chose dans ma chambre.

Il partit en lui souriant puis par miracle, il ne se perdit pas dans les couloirs et trouva sa chambre. Il l'ouvrit avec sa clé et prit deux serviettes et fit chauffer du chocolat chaud avec tout le matériel qu'il avait emmené de chez lui. Le chocolat prêt, il le mit dans un thermos, prit deux tasses et retourna dans le salon le plus discrètement possible. Véra n'avait pas changé, elle était toujours assise devant le feu et il s'assied à côté d'elle lui mettant une serviette sur les cheveux.

Tu veux du chocolat ?

Même si elle n'avait pas tout de suite répondut à sa question, il se permit de verser du chocolat bien chaud dans deux tasses et les posa entre les deux amis. Il prit sa serviette et commença à s'essuyer puis la mit sur ses épaules.

Des cordes ... voila ce qui y tombait du ciel sombres camouflés par quelques nuages noires. Une pluie qui s'abattait sur le pensionnat. Peut de lumières étaientémis par la Lune, à présent caché par les nuages en question. Alors qu'ils marchaient dans le silence de la nuit, Véra avait froid tout comme Syoran. Il était vrai que c'était de mauvaise augure de sortir le soir, sans être bien couverte alors qu'on avait une santé fragile. Elle soupira silencieusement à cette pensée.

Elle passa la porte d'entrée avec Syoran. Ils se demandaient tous deux s'ils allaient se quitter comme ça avec un vague sourire ... ou bien rester ensemble quelque part, n'importe où mais quelque part ! Ils optèrent pour la seconde option et Véra suivit Syoran dans le salon où un bon feu crépitait dans la cheminée diffusant lentement sa douce chaleur. Elle s'assit devant le feu et y plaça ses mains au dessus pour se les réchauffer. Elle savoura cette douce sensation en fermant les yeux, puis elle entendit Syoran se lever en lui disant qu'il allait chercher quelque chose dans sa chambre. Elle le regarda ârtir en souriant.

Elle reportat son attention sur le feu, elle soupira doucement, puis une pensée traversa son esprit. Elle repensait à ce jour-là ... le jour où son père l'avait séparé de son frère jumeau Night et de sa mère. Elle voyait le visage de son frère et sa mère qui pleurait aux genoux de son père qui emmenait sans pitié Véra et sa nouvelle femme, l'assistante sociale qui s'était occupé de trancher chez qui elel viverai et qui l'avait séparé de son frère. Toute sa haine, elle l'avait mise sur le dos de cettte femme qu'elle détestait tellement. Elle sera les poings à un tel point qu'elle se coupa avec ses propres ongles jusqu'au sang mais elle s'en fichait éperdument. Elle avait tant haïe son père et sa belle-mère. Et elle n'avait pas été triste pour l'accident de son père, au contraire, elle pensait qu'il n'avait eu que ce qu'il méritait.

Une serviette tomba sur sa tête, ce qui la fit sortir de ses pensées. Il lui proposa du chocalat chaud ... elle le regarda dans les yeux sans rien dire. Elle commençait peut à peut à revenir à elle, même si elle ne comprenait pas tout ... il lui posa sa tasse en face d'elle. Elle la regarda pendant quelques secondes puis elle la prit à deux mains en bu une gorgée. Lorsqu'elle reposa sa tasse, des marques de sang y était resté, elle les essuya d'un rever de main sans rien dire. Elle posa son regard sur sa main en sang, elle la rabaissa sans rien et dire et souria à Syoran sans pour autant faire attention à sa main.

- Merci pour le chocalat ...

Elle le remercia tout en essuyant d'une main ses longs cheveux bleus complètement imbibé d'eau et ruisselant dans son cou.

Syoran s'était mis à côté de Véra sans se rendre compte qu'elle saignait et que dans le feu elle revivait ses sombres souvenirs. Lui était arrivé avec une humeur joyeuse ne se doutant pas que son amie était plongée dans ses souvenirs. Il était tellement souriant que Véra ne voulait pas l'inquiéter en souriant à son ami et en essuyant ses mains ensanglantées. Si elle n'avait pas essayé de le cacher, Syoran n'aurait pas cherché à comprendre pourquoi elle cachait ses mains car il n'y aurait pas fait véritablement attention.

*Véra...c'est en cachant quelque chose qu'on y prête attention...*

Il remarqua une goutte de sang sur le sol et comprit qu'elle s'était fait mal en se coupant. Il se demanda comment elle s'était fait mal et il ne trouva pas tout de suite la réponse. Il ne prêta pas attention tout de suite aux blessures et continua de boire son chocolat chaud. Cela lui fit beaucoup de bien car il avait eu froid à cause de la pluie et de la fraicheur du soir. Il ethernua et posa sa tasse devant lui avant de se retourner face à son ami.

Véra...

Il l'avait dit avec beaucoup de tristesse et voulait attirer l'attention de la jeune fille. Après qu'elle se soit retourné, il lui prit les mains, lui enleva la tasse et les retourna. Il remarqua les griffures à cause de ses ongles puis reposa son regard dans les yeux bleus de la jeune fille. Il avait un air triste malgré son sourire. Il pensait que son amie allait mieu mais fut triste d'apprendre le contraire.

Que s'est il passé pendant mon absence ? Pourquoi tu t'es fais mal ?

Pendant que Syoran buvait son chocolat chaud, Véra tentait d'essuyer ses mains pleines de sang. Se rendant compte qu'elle n'y arriverai pas, elle soupira et prit son chocalat chaud et en but une seconde gorgée. Elle se replia sur elle, tout en savourant la chaleur du feu et du chocalat qui se propageait dans son corps. Elle jeta un bref coup d'oeil par la fenêtre quand elle sentit que Syoran lui avait saisi les mains, lui enleva la tasse des mains et retourna ses mains pour les examiner.

Elle se mordit la lèvre inférieur alors que celui-ci la regardait tristement. Elle regarda à son tour ses mains et vit avec horreur qu'elle était rouge et que de nombreuses griffures profondes y était dessiné sur toute la surface de la paume.

- Je ... je ... je me suis fait mal. C'est rien, ça fait même pas mal en plus !

Elle laissa ses mains dans les siennes et le regarda droit dans les yeux. Elle hocha la tête avec le sourire aux lèvres pour lui faire comprendre qu'elle allait très bien, très très bien même. Ce n'était juste qu'un dur retour en arrière ... pas très grave ! Elle espérait de tout son coeur qu'elle le rassurai ainsi.

- Je vais très bien, sois tranquille !

Il continua de la regarder dans les yeux sans aucune expression sur le visage mais cela ne semblait pas destabiliser son amie. Il regardait tour à tour les mains et le visage de Véra...elle n'y était pas allé de mains morte l'expression correspondait bien avec la situation.

Il devina qu'elle s'était fait mal avec ses ongles qui étaient assez longs et bien coupés. Il caressa légèrement ses mains griffés et regarda ses doigts qui étaient couverts légèrement par des traces de sang.

Tu es sûr que ça ne te fais pas mal ? Sinon je t'emmène à l'infirmerie ça risque de s'infecter.

Il enleva ses mains les regardant avec beaucoup de tristesse puis se retourna vers le feu en buvant son chocolat. Après tout elle faisait ce qu'il voulait mais il détestait voir la souffrance autour de lui... Il ne pouvait s'empêcher de vouloir aider les autres et il n'arrivait pas à se contrôler.

Souvent des personnes lui avaient tendu un piège en faisant semblant d'avoir des problèmes et cela retombait souvent sur lui...il n'avait rien demandé mais les gens aimaient faire souffrir... ils ne vivaient que de ça dans son lycée malgré ses nombreuses amies.

Tu fais ce que tu veux, dit il dans un murmure.

Véra le regardait dans les yeux sans rien dire. Le jeune homme la regardait sans rien, toujours avec son regard emplie de tristesse. Véra regarda ses mains ... ce n'était qu'un accident ! Et pourtant ... c'était comme si elle c'était carrement poignardé. Et si elle l'vait fait, qu'aurait été la réaction de ses amies ?

** Pourquoi tu me regardes ainsi ? Je ne l'ai pas fait exprès merdouille ! **

Ces pensées, elle n'était pas prête à les dire à haute voix ! Alors là pas question. Syoran lui proposa de l'emmener à l'infirmerie, Véra secoua vivement la tête. Ce n'était que des petites griffures, pas de quoi s'alarmer. Mais le connaissant, elle ne s'était pas étonné de sa demande, pas le moin du monde.

- Ca ira, je me les désinfecterai plus tard et non je n'ai pas mal du tout ... je me suis même pas rendue compte que j'avais serré mes poings jusqu'au sang. Donc t'inquiète pas !

Elle reprit sa tasse pour boire son chocolat, tandis que Syoran lui dit dans un mumure à peine inodibla qu'elle faisait ce qu'elle voulait. Et voila ... elle avait encore cassé l'ambiance enjouée en faisant une bref gaffe de rien du tout ... elle posa son regard bleu sur la cheminée, alors qu'un silence paisant c'était installé entre les deux jeune amies. Ne le supportant plus, Véra le casse au bout de 5 bonnes minutes de silence.

- Excuse moi ... d'être aussi têtu !

Elle leva son regard vers Syoran et ajouta dans une voix à moitié éteinte

- Evites de trop t'inquièter pour moi ... et je pense que tout ira bien !

Elle se leva prit sa tasse et regarda par la fenêtre, elle pouvait entendre les hiboux hululer.

- Alors ... tu as des frères et soeurs ?

Syoran ne regardait plus du tout Véra...une nouvelle fois il était dans ses pensées. Il ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter ou de vouloir aider les autres. Cela l'énervait au plus au point et il s'énerva tout seul devant la cheminée. Véra faisait tout pour ne pas qu'il s'inquiète et essaya de semblait d'accord même si il le faisait à contre coeur.

Je vais essayer...

Comme l'autre phrase, il avait prononcé celle ci dans un murmure car évidemment il mentait. D'où venait cette envi de s'occuper des autres ? Depuis petit il avait cet idée, cette envie...aider les autres. Cela était devenu tellement important pour lui mais personne pour autant ne s'occuper de lui. Il s'occupait tout seul comme il le pouvait et refusait celle des domestiques de chez lui. C'était à ses parents de venir l'aider...pas les domestiques.

Véra était partie devant la fenêtre surement qu'elle n'en pouvait plus du silence qui régnait entre les deux amis. Il la détestait lui aussi mais n'arrivait pas à faire autrement. Il entendit la question de Véra et répondit toujours d'une voix à peine audible.

Non...je suis fils unique...comme ils ont compris qu'ils ne pourraient pas s'occuper d'un enfant, alors pourquoi en faire d'autres ? Donc...je vis dans la solitude depuis toujours, perdu dans un monde...mon monde...

Il posa sa tête entre ses jambes qu'il avait rabattues contre lui. Son chocolat était à terre et les flammes illuminait ses cheveux bruns et les rendaient beaucoup plus clairs. Il avait les yeux fermés, se revoyant chez lui, beaucoup d'espace pour un petit être.

*Seul...entouré...mais seul...*

Véra naïve comme tout, ne se doutait pas que Syoran venait de lui mentir. A sa réponse, elle hocha la tête. elle préfeérait plutôt lui mettre des épines aux pieds pour le stopper un peu, elle préférait lui dire de ne pas trop s'inquièter sur son cas à elle. Car elle était sûre à 100 % , que s'il s'inquiétait pour toutes ses actions futurs et présentes, il finirai tôt ou tard par la détester : A coup sûr ! Après libre à lui de s'inquiéter pour les autres personnes de son entourage, mais elle ne voulait point être dans le tas !

- Merci ... je préfère un peu te le dire comme ça, car si tu t'inquiètes à chaques fois, tu finira par ne plus me comprendre et ... me haïr.

Elle l'avait dit d'une voix sans émotion, d'une voix terne et instable. Elle le regarda dans les yeux sans rien dire alors qu'il lui disait qu'il n'avait pas de frères et soeurs.

- Ah ... moi contrairement à toi, j'ai un frère jummeau du nom de Night, mais je me souviens plus de lui, on a été séparé à l'âge de 2 ans.

Elle bailla silencieusement tout en se séchant encore et encore ses cheveux humides. Alors qu'elle se les séchait, elle entendit un bruit d'éclaboussure. Elle vit que Syoran en mettant sa tête entre ses jambes avait renversé son chocolat. elle finit le sien d'une traite et elle essuya le chocalat de Syoran.

Elle se leva et alla vers le fond de la salle, se souvint qu'une de ses amies lui avait dit qu'il y avait un piano, elle s'y installa et y joua un petit air en regardant Syoran.

- Désolé de t'avoir cassé ta joie de vivre.

Citation :: Merci ... je préfère un peu te le dire comme ça, car si tu t'inquiètes à chaques fois, tu finira par ne plus me comprendre et ... me haïr.

La haïr ? Où est ce qu'elle allait chercher ces stupidités ? Comment pouvait-elle la haïr ? Il ne comprenait pas du tout où elle voulait en venir. Il tourna la tête pour la regarder et elle était encore à la fenêtre. Il reposa sa tête entre ses genoux et referma ses yeux en parlant pour lui seul même si Véra pouvait entendre tout ce qu'il se disait. Il ne se préoccupait même pas si elle entendait ou pas, il n'en voyait pas l'utilité.

Haïr...n'importe quoi...je ne hais que ceux qui ont abusé de ma gentillesse, de mon inquiètude et qui ont joué avec moi par rapport à ma faiblesse.

Il entendait Véra parlait de sa famille. Elle n'avait pas eu une vie heureuse de ce côté là...apparemment elle n'avait pas perdue que sa mère puisqu'on lui avait aussi enlevé son frère jumeau...cela avait dû être difficile pour elle.

*Comment fait-elle...pour vivre...avec cette souffrance ?*

Contrairement à elle, sa vie était plutôt heureuse même si comme lui elle vivait avec beaucoup de richesse mais avec peu d'amour. Elle s'en voulait de l'avoir rendu ainsi, elle s'excusa mais ce n'était pas sa faute.

Ne t'en veux pas...

Il entendit une douce mélodie qui provenait du fond de la salle et il se retourna. Véra était en train de jouer un air qu'il trouvait magnifique. Il adorait les musiques jouées au piano, mais il n'avait jamais touché à un instrument de sa vie. Il écoutait la jeune fille jouer et il se leva pour aller la voir.

Il la regarda avec beaucoup d'admiration puis tomba à genou en la prenant dans ses bras...des larmes venaient ils ne contrôlaient plus rien. Il n'avait pas contrôlé sa chute ni le faite de prendre son amie dans ses bras...un seul mot de sa bouche sortit.

Désolé...

Véra n'avait rien dit après les paroles de Syoran ... Un sourire amusé se dessina sur son visage. Cela la faisait sourire, car d'autres personnes lui aveint dit la même chose que jamais ils la haïraient, pourtant ... ils ont fini par la haïr à cause de ses actions passés, elle avait jadis, souhaiter mettre fin à ses jours ... et à cause de cela, on l'avait traité comme une moins que rien et on lui répetait sans cesse que c'était qu'une égoïste. Voila pourquoi le fait que Syoran lui disait qu'il ne la haïrait, cela la faisait sourire. Après tout comme le diction dit: " Chaques Humains est pareils " !

Elle regardait par la fenêtre pendant quelques secondes, puis elle regarda Syoran qui avait la tête sur les jambes, elle s'était levé pour aller s'installer au piano et jouer un air de musique assez simple et très jolie qu'elle appréciait énormément. Elle regarda Syoran qui la regardait, elle continua à jouer et le suivit du regard tandis que le jeune homme se dirigeait vers elle en la regardant avec admiration. Lorsqu'elle acheva son morceau de musique, il tomba à genoux et la prit dans ses bras en pleurant. Que ... quoi ? Pourquoi pleurait-il ? Oh noooon ! Si il pleurait, elle allait pleurer aussi, c'est une grande sensible elle !

- Pourquoi t'excuses-tu ? Tu n'as rien fait de mal ! Aller, c'est fini ! Pleure plus ... si tu veux je te chante une chanson pour te calmer, une chanson que j'adore !

Elle le serra doucement dans ses bras pour pouvoir le calmer doucement tel une maman qui consolait son fils qui pleurait car il n'avait pas eu son bonbon. Elle ne voulait point le voir pleurer et encore moins souffrir. Si jamais quelqu'un kle faisait souffrir, elle était prête à le défendre et à le protéger, comme lui l'avait fait quelques heures plus tôt dans la forêt.Elle l'embrassa doucement sur le front et plongea son regard dans le sien en souriant.

- Ca va mieux là ?

Il se sentait totalement pitoyable face à son amie qui était assise devant le piano. Lui était là, par terre, sur les genoux pleurant dans ses bras comme un bébé dans les bras de sa maman. Pourtant il se sentait bien...si bien dans les bras de son ami. Cela faisait tellement longtemps que personne ne l'avait prit dans ses bras pour le consoler...même sa mère ne l'a pas pris ainsi de puis des années.

*Que pense-t-elle de moi pourtant...je me sens si bien dans ses bras.*

Il se colla bien à elle profitant de ses moments de réconfort et de bien être. Il sentait que Véra ne lui en voulait pas et sa voix était tremblante comme si elle allait se mettre à pleurer à cause de ses larmes. Il les essuya et essaya de se calmer dans ses bras.

Oui...je veux bien que tu chantes...

Il avait l'air vraiment d'un petit garçon dans les bras de sa maman qui lui demandait si il voulait qu'elle lui chante une chanson avant de dormir mais il en avait besoin. Véra avait les gestes d'une maman. Elle l'étreinait avec beaucoup d'affection avant de l'embrasser sur le front...comment haïr une fille avec autant de gentillesse ?

Merci Véra...

*Tu es si douce et généreuse...*

Il lui sourit essuyant sa dernière larme puis se leva en entrainant Véra avec lui et cette fois ci il la reprit dans ses bras en tant qu'ami et non en tant que petit garçon.

Merci beaucoup...

Véra souriait face à un Syoran en état de détresse, un Syoran qui avait juste ... besoin de tendresse. Pas d'une tendresse comme ça, et basta ! Mais d'un tendresse sincère et d'un peu d'amour. Si c'était tout ce qu'il voulait, Véra était prête à lui distribuer un peu de câlins xD ! Elle patienta qu'il se calme, lentement ... à son rythme sans le brusquer. Elle sentit qu'il la serra encore plus fort ce qui la fit sourire de plus belle.

** Aller ... Syoran si ça te calme, te gêne pas, je serai toujours là, ça fait du bien de pleurer. **

Elle le vit s'essuyer les yeux et il lui dit qu'il voulait l'entendre chanter. Cela la fit rire doucement ... elle avait vraiment l'impression d'être une maman avec son enfant et cela la fit sourire en plus elle adorait les enfants ! ^^

- De rien voyons, ça fait du bien de pleurer ne serait-ce qu'un peu, mais il faut pleurer quand il le faut ! ^^

Hihi p'tite reprise de Syoran xD ! Bah ouep', elle avait imprimé en mémoire toutes ses paroles et ne pouvait les oublier. Elle regarda s'essuyer les quelques petites larmes persistantes et il se leva et entraîna la jeune fille pour la serrer dans ses bras.

- Si ça te fait du bien ... n'hésite pas hein ?

Elle se mit sur la pointe des pieds pour lui déposer un bisou sur la joue. Et bah ouééé elle était beaucoup plus p'tite et alors ? xD Bref, elle lui souria et alla s'assoir au piano pour lui jouer sa chanson favorite: You Are my Love de Yui Makino ( Clik here pour écouter ) Elle se mit à jouer tout en lui chantant sa chanson d'une voix cristalline et lyrique, elle le regarda en souriant tout en chantant.

Syoran sentit le baiser sur sa joue de Véra, il était plein de chaleur et de tendresse. Il desséra ses bras autour de son amie pour qu'elle puisse s'assoeir sur sa chaise en face du piano du salon. Il s'était écarté pour qu'il puisse la laisser jouer tranquillement et elle comença un air de piano.

*Elle joue vraiment très bien...*

L'air de piano l'envoûter totalement...elle jouait vraiment très bien et il avait toujours aimé le piano, c'était son instrument préféré même s'il n'y en avait jamais joué. Les paroles vinrent peu de temps après chantées d'une voix douce et émouvante. Il sentait toute l'émotion qu'apporté Véra à ses paroles et il était encore plus admiratif devant son amie. Il ressentait beaucoup de sentiments apportés par la voix de la musicienne.

*Comment fait-elle pour me faire autant d'effet...*

Elle le regardait tout en chantant et arrivait quand même à sourire...le petit garçon qui se trouvait au coeur de Syoran était totallement charmé par la voix de la chanteuse. La fin de la chanson arriva assez vite, il n'avait pas vu ces quelques minutes passées à côté de Véra. Quand elle arrêta de jouer Syoran, ne put s'empêcher de faire paraître un sourire charmeur sur son visage.

Tu joues vraiment bien...une chanson ne m'avait jamais fait autant d'effet.

Véra vit que Syoran avait désséré ses bras, elle s'assit donc sur la chaise pour y jouer son morceau de musique au piano tout en chantant. Tandis qu'elle chantait de tout son coeur, elle le voyait lui sourire doucement, cela la fit sourire encore de plus belle. Elle se souvenait de la première fois qu'elle avait chanté cette chanson. Elle n'avait que 2 ans, elle ne le jouait pas au piano certes, mais elle la chantait. Elle se souvenait que son frère lui souriait de la même manière que Syoran lui souriait en ce moment même !

** Oh Night ... ça em fait drôle j'ai l'impression de te voir sourir**

Elle finit doucement son morceau de musique, sa voix douce s'éteignait progressivement. Une fois que sa voix se soit éteinte, elle se leva lentement, le regard rivé sur Syoran. Avec quelques larmes qui perlaient sur son visage. Elle les essuya lentement et se dirigea à grands pas vers lui en lui souriant.

- Si elle t'as fait effet tant mieux ... Elle était destiné toi Syoran.

Elle se mit à genoux en face de lui tout en lui souriant doucement. Elle lui souria radieusement tout en passant une main dans ses cheveux à présent secs.

- Tu aimes quoi comme chansons ... j'essaierai de les apprendre et comme ça je te les chanterai quand tu le voudras.

Syoran aperçut les larmes qui commençaient à se former dans les yeux de sa douce amie. Il aurait voulu les essuyer mais elle l'avait déjà fait. Il comprenait l'émotion qu'elle ressentait puisqu'il était totalement ému et chamboulé par la chanson qu'il venait d'écouter.

Véra avait beaucoup de talent et il se promit de rester à côté d'elle...car il avait besoin de son amour et de sa tendresse. C'était la première fois qu'il se sentait aussi bien avec une fille et qu'il éprouvait autant de sentiment...commencerait-il à connaître l'amour ? Non, il secoua la tête cela était impossible pour lui.

*Nous nous connaissons à peine...et je ne veux pas être amoureux de toute façon.*

Elle était si douce et tendre pourtant, non pour lui c'était plus une soeur qu'autre chose oui...il était la soeur qu'elle avait toujours voulu avoir oui...c'était une soeur rien de plus et il espérait qu'elle le considérait comme un frère. Il était très attaché à elle et avait peur de la perdre par amour. Il avait entendu tellement d'histoire qu'il avait peur de l'amour.

Oui je veux bien nee-chan que tu m'apprennes des chansons, mais je ne les chanterais que si tu les joues au piano.

*J'espère que cela ne lui dérange pas que je l'appelle ainsi...*

Elle s'était mis à genoux pour être en face de lui et il sourit tendrement en la prenant dans ses bras. Il était en manque d'affection et ne pouvait s'empêcher de la prendre ainsi...comme un petit garçon dans les bras de sa maman.

Véra avait essuyer d'un bref rever de mains ses petites larmes qui s'étaient échapper malgré elle. Elle renifla un bon coup, puis se tourna vers Syoran, elle s'était mise à genoux et luia vait demander ce qu'il amait comme chanson comme ça elle pourrai lui jouer et s'il voulait il chanterai aussi ! ^^ Elle vouvrit de grands yeux lrosqu'il l'apella Nee-chan, contraction que Onee-chan ! Grande Soeur ? Ca lui faisait toute drôle mais très très très plaisir !

-D'accord ... je tâcherai de les apprendre ! Compte sur moi ! ^^

Elle se mit à genoux en face de lui en lui souriant amicalement, puis il la prit dans ses bras, elle l'enlaça de ses bras frêles et fragiles. Elle se plaqua contre lui en fermant les yeux. Puis elle regarda par en dessous et lui souria:

- Je t'adore ... Syoran !

Elle lui souria puis elle le serra encore plus, plus fort ! Comme une soeur qui avait besoin de la protection de son frère contre quiconque qui lui voulait du mal. C'était drôle ... elle qui le considerait comem une ami, se rendit compte qu'il était plus que ça ... un frère ? Ouais, c'était ça ! Un frère qu'elle n'avait jamais pu avoir ! Evidemment, elle n'avait un espoir que se soit autre chose comme son mec, alors là, jamais ! Elle et l'amour ? C'était chien et chat ! Elle détestait l'amour et voulait sortir avec personne, de toute façon, elle ne s'y connais pas en amour ! malgré le fait qu'elle attire pleins de gars ! Non, non ! Je n'ai pas les chevilles qui gonflent ! xD

Apparemment cela ne dérangeait pas à son amie le fait qu'il la considère comme une grande soeur. Elle était plus petite en taille mais elle avait plus de maturité que ce petit garçon qui était dans un corps de grand adolescent. Il adorait Véra même si cela faisait très peu de temps qu'il la connaissait...elle devenait plus important que sa mère qu'il ne voyait presque plus. Jamais il n'aurait pensé qu'une personne dans sa vie pouvait prendre la place de sa mère pourtant...

Tu véras Syoran...quelqu'un prendre ma place un jour et cera ta femme où la personne que tu aimes le plus au monde.

*Pourtant ce n'est pas de l'amour que je ressens...*

Mais il ne savait pas du tout ce qu'était l'amour entre un garçon et une fille du même âge. Il ne connaissait pas la véritable amitié entre deux personnes puisqu'il servait de confident aux filles et de conseillers au garçon alors qu'il n'avait aucune expérience.

Il allait peut être se sentir bête mais il devait poser les questions à SA grande soeur à SA confidente...Cette fois ci ce n'était plus lui qui avait les épaules sur lesquelles pleurer c'était à lui de demander une questions.

Dis moi...tu sais ce qu'est aimé ?

*J'espère qu'elle va me prendre pour un moins que rien*

Quelle drôle de sensation. Véra était blottie dans les bras de Syoran. Elle avait entrelasser ses bras autour de son cou et s'y accrochait pour lui fair eun gros gros calin ! Et ils restaient là, comme ça, sans bouger à se câliner comme des frères et soeurs. C'était drôle, il était à présent son p'tit frère, un frère qu'elle n'avait jamais eu. Un frère qu'elle rêvait d'avoir. Pourquoi était-ce frère qu'elle souhaitait depuis son enfance ? Ce frère à qui elle demanderai des câlins à volonté, sur qui elle pourrai pleurer sans être gêné et surtout ... un frère à qui elle pourrai se confier sur tout et n'importe quoi!

Elle sortit de ses pensées quand il lui demanda ce que c'était qu'aimer. Si elle savait ce que c'était ... il lui aurait dit: mais hélas elle l'ignorait. Elle même se demandait ce que c'était, qu'était le sentiment que l'on apellait Amour ? Et surtout, elle ne voulait pas de ce sentiment, elle ne voulait pas aimer. Elle ne voulait pas aimer pour finir par souffrir pour un idiot qui serai heureux de lui briser le coeur.

- Aimer ? Je ne sais pas ... je ne connais pas ce sentiment. Mais pourquoi demandes-tu ça ?

Elle se redressa pour se mettre à son niveau. Pourquoi demandait-il ça ? Il était amoureux ? Kyaaah elle voulait savoir ! C'était qui, qui qui ? Son regard devint pétillant et elle lui souria radieusement pour finir par lui demander d"une voix enjouée

- Me dit pas ... que t'es amoureux ? Sii, c'est ça ? C'est qui ? C'est qui ? Dit tout à Onee-chan !

Syoran espérait de tout coeur que Véra n'allait pas le prendre pour un moins que rien et le laisser en plan par terre dans le salon. Il avait 17 ans et ne savait pas ce qu'était aimé... combien de fois il avait pu entendre parler d'amour par les filles qui avaient besoin de parler ? Mais combien de fois il avait pu se poser cette question: "Qu'est ce que l'amour?" Pourquoi ces filles recherchent-elle autant à se faire aimer ? Certains garçons aussi demandaient conseils mais...eux c'était pas vraiment de l'amour qu'il recherchait mais plutôt comme diraient les garçons de son âge.

"Hé !! Syo ! Toi là ! T'aurais pas une bonne meuf à me présenter ? Non mais comment tu fais pour toutes les attirer et tu t'en tappes aucune ? T'es taré !"

Il n'en voyait pas l'utiliter mais il était dans une minorité voir presque le seul à ne pas vouloir sortir avec une fille pour autant souffrir que si on avait perdu un être cher. Il était encore dans ses pensées quand il entendit la réponse de sa grande soeur et il fut même très surpris !

*Elle non plus elle...*

Oui...elle n'était jamais sorti avec un garçon et ne le désirait pas. Cela ne l'aidait pas trop car il aurait aimé savoir ce qu'il ressentait exactement pour elle mais d'un côté il se sentait rassuré car il n'était pas le seul de sa génération à penser que sortir avec quelqu'un du sexe opposé n'était pas vraiment intéressant pour le moment.

Par contre quand il entendit la question de Véra il ouvrit les yeux le plus possible. Elle pensait qu'il était amoureux mais même si lui ignorait si il était ou pas il ne put s'empêcher de rire légèrement même si il était très gêné de la question de sa grande soeur. Elle semblait si heureuse que le petit Syoran lui raconte des secrets et d'avoir vraiment un rôle de grande soeur qu'elle en était toute exitée.

Non je ne suis amoureux de personne ne t'en fais pas onne-chan...enfin je me posais juste cette question parce que...

Il n'arrivait pas à terminer sa question à cause de son amie. Elle qui ne croyait pas en l'amour, il ne voulait pas l'inquiéter car il ne savait pas du tout ce qu'il ressentait pour elle donc il préféra se taire pour le moment.

Non rien.

Véra se demandait vraiment pourquoi ... comme ça, subitement il demandait ce qu'était l'amour ? Elle était désolé de ne pouvoir lui répondre à sa question. Elle-même se le demandait ... mais c'est vrai, c'est quoi l'amour après tout ? Quel est ce sentiment que toutes les filles recherchent ? Qu'est-ce que ça apportait pour qu'elles attendent cela avec impatience ? Et comment on savait si on était amoureux ? Est-ce que ça fait boom boom comme elle le disent toutes ? Tout ça, elle se le demandait vraiment ...

Elle sortit brusquement de sa réflexion lorsque Syoran lui dit qu'il n'était pas amoureux mais qu'il voulait savoir parce que ... ? Parce que quoi ? >.< Maiiieuh ! Non non non ! Y'avait pas de ça, pourquoi ne finissait-il pas sa phrase ?

- Hmmmm ... parce que quoi ? Veut savoir moi ! On finit ses phrases !

Elle se décolla de son étreinte et s'assit en face de lui. Le front fermé, les yeux rivés sur lui, elle était plus sérieuse que jamais. Elle voulait savoir à tout priiiix, pas de cachoteries ! D'ailleurs elle n'aimait pas les cachoteries et tout le tralala ...

- Alors pourquoi ... je suis sûre que ce n'est pas comme ça que tu m'as demandé ça ! Aller dit, je pourrais t'aider comme ça ... je m'y connais en psychologie féminine !

Okay, là la petite Véra se vantait un peu, mais c'était tout de même vrai, elle s'y connaissait bien en psychologie féminine, les trucs qu'aiment les filles, leurs réactions et tout le rayon quoi ! Si c'était ça son soucis bah elle était prête à l'aider. Mais pour cela, elle voulait la vérité car son p'tit : " Non rien ", bah il y croyait pas du tout, maos pas du tout, du tout ! ^^

Véra n'allait pas céder et voulait à tout prix que son petit frère lui dise la vérité. Pourtant il avait peur qu'elle ne le rejette car elle refusait l'amour, elle ne voulait pas le connaître et lui non plus du toute façon. Enfin...d'un côté il aurait aimé connaître ce que c'était et pourquoi tout le monde préférait la souffrance de l'amour qu'une simple amitié plus simple.

*Les gens sont d'un compliqué...*

Il souppira tout seul quand il sentit sa grande soeur s'enlever de ses bras pour le regarder dans les yeux. Elle allait tout faire pour qu'il le dise après tout il avait commençé sa phrase...il n'avait qu'à se taire mais évidemment c'était un spécialiste pour les phrases non finies car quelque chose l'avait dérangé ou comme un petit garçon il était géné et ne savait plus du tout quoi faire.

Citation :: Aller dit, je pourrais t'aider comme ça ... je m'y connais en psychologie féminine !

Elle avait peut être raison mais il n'aimait personne à part ses parents et sa nouvelle amie qu'il considérait comme une grande soeur mais seulement comme une grande soeur et rien de plus c'est ce qu'il était en train de se persuader.

Je ne suis amoureux de personne !

Il entendit soudain son portable sonner et il prit la communication car c'était le numéro du portable de son père. C'était bizarre qu'il l'appelle à une heure pareil car il était presque minuit même si Syoran ne s'était pas rendu compte de l'heure, il l'avait vu quand il avait ouvert son portable. Il resta fix, regardant dans le vide complètement bouleverser...qu'est ce qui a pu se passer ?

*C'est...impossible...*

Véra soupira d'épuisement. Elle se doutait bien que Syoran n'allait pas parler comme ça. Elle le regarda et leva les yeux au ciel. Bon okay, elle laissait tomber à contre-coeur même si elle aurait voulu savoir le pourquoi de sa question. Elle bailla silencieusement tout en hochant la tête à propos de sa réponse. Elle savait qu'il était pas amoureux ... mais, elle voulait juste savoir pourquoi cette question ! Mais son p'tit frère ne voulait pas lui dire, elle ne le força point et jeta l'éponge.

** J'finirai pas savoir, tôt ou tard ... je le saurai ! **

Elle ne manquait pas de ne pas dévoiler ses pensées à Syoran. Elle regarda son p'tit frère gêné, savait plus quoi faire ? Bon bon, aller elle ouvrit la bouche pour relancer la conversation quand le portable de Syoran sonna subitement. Elle sursauta, c'était si soudain ! Elle regarda Syoran qui décrocha pour prendre la communication. Véra se rendit compte qu'il regardait devant lui, le regard vide. Elle s'inquiéta et se rapprocha de lui pour se mettre à son niveau et lui demanda d'une voix affolée:

- Hé ! Que se passe t'il ? Ca va ?

Elle le regarda avec affolement. Que se passait-il pour qu'il soit aussi bouleversé, renversé. Ses parents ? Certainement, c'était une de choses qui lui tenait à coeur. Elle lui prit le visage et le tourna dans sa direction pour qu'il puisse la regarder. Elle attendit sa réponse tout en le regardant dans les yeux. Etait-il arriver malheur ? Elle espérai que non et que son pessimisme avait tordet que son optimisme l'emporte ! Elle l'espérait de tout son coeur pour son petit frère, rien que pour lui. A cette instant, plus rien l'importunait, pas ses amies, pas ses malheurs à elle, ni son chien adoré Neige, juste Syoran était important pour elle : rien qu'en cet instant !

Il ne croyait pas ce qu'il venait d'entendre, déjà le fait que ce soit son père qui l'appelle le surprit énormément car il lui parlait rarement au téléphone, c'était plutôt sa mère qui l'appelait quand elle en avait envi. Il se disait au début qu'ils étaient peut être en France ou dans un pays dans les environs à cause du décalage horaire mais au contraire...ils étaient bien au Japon.

"Syoran...il faut que tu rentres à la maison le plus vite possible...nous...nous avons eu un accident de voiture et...ta mère est à l'hôpital".

Une larme coula quand Véra lui prit la tête pour qu'il la regarde. Il était complètement perdu...la personne la plus importante pour lui était entre la vie et la mort...qu'avait-il fait pour ça. Il était totalement ailleurs, il ne se préoccupait pas de Véra qui était très paniqué. Il entendait toujours la voix de son père l'appelait mais il n'avait pas la force de parler. Il ne savait plus du tout quoi faire, il ne contrôlait plus rien, ses larmes coulaient et ses membres étaient comme du caoutchouc. Il réussit quand même à reprendre le portable et à parler à son père.

J'arrive tout de suite...

Sa voix était d'une tristesse et d'une dépression noire. Sa mère...elle...elle était dans le coma à l'hôpital à cause d'un accident de voiture. Etait-elle au volant pour que son père soit indemne et non elle. Il imaginait de nombreuses scènes mais il n'arrivait pas à savoir laquelle pouvait être la bonne. Toujours en larmes il se leva ne regardant plus Véra.

Je dois y aller...je ne pense pas que je reviendrais.

Véra complètement affolée, tenait le visage de Syoran pour chercher à comprendre ce qui le mettait dans cet état. Mais en entendant le père de Syoran dire au combiné du téléphone qu'ils avaient eu un accident sa femme et lui et que cette dernière était à l'hôpital. Les questions de Véra trouvèrent une réponse. Elle ne savait dire et que faire pour le calmer. Elle détourna son regard du téléphone pour le reposer sur Syoran. Se rendant compte qu'il pleurait, elle essuya ses larmes avec ses doigts.

C'est alors que Syoran dit à son père qu'il arrivait tout de suite ... tout de suite ? Maintenant, là ? Elle le regarda avec affolement, il allait partir comme ça sans explications à lui fournir ? Il allait partir et ça elle n'allait certainement pas l'en empêcher. Mais quand reviendrai-t'il ? Allait-il l'appeler pour la rassurer ? Et surtout ... le reverra-t'elle ? Elle était en train d'y songer lorsqu'elle entendit la voix de Syoran lui dire qu'il ne reviendrai pas. Quoi ? Il ne reviendrai pas ? Elle le regarda d'un regard embués de larmes, elle voyait bien qu'il fuyait son regard car lui aussi pleurait mais pour les mêmes raisons qu'elle ...

- Tu ... ne reviendra ... plus jamais ?

Cette phrase ... elle avait eu du mal à la prononcer et ses mots à elle résonnait dans sa tête comme si sa voix se percutait sans cesse sur des parois fermes. Elle renifla doucement puis elle regarda alors que le jeune homme détournait la tête du côté opposé.

- Tu m'apelleras au moins, hein Onee-chan ? Tu me laissera pas seule ? Tu reviendras, pas vrai ?

De gros larmes coulaient à flots sur ses joues, elle ne s'en préoccupa point et ne les essuya pas d'un bref rever de main dont elle avait l'habitude de faire. Elle n'avait pas fait allusion on fait qu'elle voulait qu'il reste car jamais elle n'aurait pu lui demander de faire ça ! Sa mère était dans le coma et n'attendait que son fils adoré. Mais elle voulait juste qu'il revienne, 1 mois, 2 mois ou 3 mois plus tard ... mais qu'il revienne au moins. S'il savait ... elle détestait se retrouver seule, rien que d'y penser cela la terrifiait à un point qu'il ne pourrai même pas imaginer. Elle ne voulait pas jouer l'égoïste en le retenant plus longtemps, elle se leva à son tour et tenta un sourire tout en lui disant:

- D'accord ... portes toi bien d'accord et ... et ... mon salut à tes parents ! Allez courage, je suis avec toi !

Le petit garçon était si fragile, il n'arrivait même plus à bouger, il n'avait pas le courage d'affronter le regard de son amie. Il ne savait pas du tout ce qu'il allait faire, après tout il avait dit qu'il ne reviendrait plus mais cela était des parles en l'air il n'avait pas vraiment réfléchie à la question. Tout ce qu'il voulait était de revoir sa mère, une mère qu'il n'avait pas revu depuis assez longtemps et là il allait la retrouver dans un hôptial, branchée à une multitude de fils. Pourquoi cela devait arriver à lui ! Qu'avait-il fait ! Il ne comprenait rien ! Des larmes continuaient à couler à flots et il entendit en même temps ceux de sa grande soeur. Cela lui faisait tellement mal de la voir souffrir, il avait été égoiste en disant qu'il ne reviendrait plus jamais et il s'en voulait. Il se retourna, toujours les yeux pleins d'eau en s'avançant doucement tremblant comme une feuille et la prit dans ses bras.

Bien sûr que je te donnerais de mes nouvelles...nee-chan...je ne t'abandonneras pas je te le promet.

Il caressa ses longs cheveux bleus pour la rassurer mais aussi pour se rassurer lui même, il avait tellement mal ! Il ne supporterait sans doute pas de voir sa mère branchée comme un robot ! La vision l'effraya et son corps réagit à son état psychologique, il s'accroupit et il avait des nausées mais il se remit sur ses deux pieds pour ne pas inquiéter sa grande soeur.

Je vais faire comme je peux...tu n'as qu'à venir me voir à l'occasion si tu le souhaites.

Il prit un crayon qu'il avait dans sa poche et un carnet qu'il avait toujours sur lui puis écrit son adresse et son numéro de portable sur une feulle. Il la déchira et d'une main tremblante il la donna à sa grande soeur. Il ne contrôlait plus rien de son corps et sans s'en rendre compte, pour lui dire au revoir il ne l'embrassa pas sur la joue mais il joignit ses lèvres sur les lèvres de celle qu'il considérait comme sa grande soeur.

Syonara...nee-chan...

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